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La démocratie n’intéresse plus personne en Egypte

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  • La démocratie n’intéresse plus personne en Egypte

    le président Moubarak a fait voter des amendements antidémocratiques, constate An-Nahar. Et l’opposition islamiste ne montre pas plus d’ouverture.

    La récente modification de la Constitution par le président égyptien Hosni Moubarak, approuvée par un référendum à la crédibilité douteuse [26 mars], a réduit à néant les derniers espoirs d’une démocratisation graduelle et pacifique du pays. Le plus important des pays arabes continuera donc de bannir la démocratie et, avec lui, la région tout entière continuera d’obéir à la logique binaire consistant à choisir entre la tyrannie et le chaos.

    Les principaux points de cette réforme sont le droit donné au président de dissoudre l’Assemblée, l’interdiction de créer des partis fondés sur l’appartenance religieuse et la limitation des candidatures à l’élection présidentielle aux membres des partis politiques représentés au Parlement. De même, cette réforme constitutionnalise l’état d’urgence et la violation des libertés individuelles en autorisant le jugement de civils devant des cours militaires. Finalement, elle réduit le rôle des juges en tant qu’observateurs des élections, simplement en prévoyant que les élections se tiennent le même jour dans toutes les régions, et non plus à trois dates successives. Comme les juges ne sont pas assez nombreux pour être présents dans tous les bureaux de vote sur l’ensemble du territoire, le régime a décidé de leur adjoindre des fonctionnaires de la haute administration, qui lui est acquise [les juges ont rejeté les résultats du référendum].

    En 2005, le régime avait essayé de faire croire qu’il voulait vraiment aller de l’avant dans les réformes démocratiques. Hosni Moubarak avait commencé son cinquième mandat par un discours qui répondait aux pressions extérieures et intérieures en promettant de consacrer les années à venir à de véritables réformes.

    Auparavant, il avait adopté le principe d’une élection présidentielle pluraliste. Mais il n’avait pas fallu attendre longtemps pour se rendre compte du contenu réel de ces réformes. Ayman Nour, du parti Ghad [opposition laïque], qui s’était permis de concourir aux élections, ne fût-ce que pour la forme, est aujourd’hui en prison.

    Et, pendant que le fils du président, Gamal Moubarak, poursuit son ascension au sein du Parti national démocratique (PND) au pouvoir, les partis d’opposition, progressistes ou islamistes, sont soumis à des restrictions croissantes, et leurs militants emprisonnés.

    Cette trahison des promesses démocratiques intervient dans un contexte régional et international qui n’est plus du tout celui des lendemains du 11 septembre 2001. A l’époque, après avoir constaté que la quasi-totalité des pirates de l’air étaient ressortissants des deux principaux pays arabes alliés des Américains, à savoir l’Arabie Saoudite et l’Egypte, l’administration Bush avait pensé qu’il fallait rompre avec la doctrine de la stabilité à tout prix et promouvoir de véritables réformes politiques afin de donner de l’oxygène à une population exaspérée et ainsi amortir les ressentiments antiaméricains qui s’y étaient accumulés. Or les illusions démocratiques se sont évanouies depuis. Car les Américains sont embourbés jusqu’au cou en Irak, et effrayés par la perspective de victoires électorales islamistes, comme celle du Hamas en Palestine.

    Le régime égyptien n’a donc plus rien à craindre des pressions de son allié américain, et les officiels égyptiens se sont même enhardis à répondre vertement aux Américains quand ceux-ci osent faire quelques prudentes remarques. Ainsi, lorsque Condoleezza Rice en visite au Caire a exprimé une certaine déception devant la tournure des réformes démocratiques, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Aboul Gheit, a claironné que “l’Egypte ne pouvait accepter aucune ingérence dans ses affaires intérieures de la part d’aucun de ses amis”.

    Dans le camp de l’opposition, les Frères musulmans égyptiens [qui avaient publiquement renoncé au recours à la violence] ont commis ces derniers temps un certain nombre de grossières erreurs.

    Afin de renforcer leur popularité à peu de frais, huit de leurs députés se sont amusés à attaquer le ministre de la Culture au sujet du voile. [Celui-ci avait déclaré que l’extension du port du voile en Egypte était un recul regrettable.] De même, ses représentants parmi les étudiants se sont laissés aller à rouler des mécaniques en organisant des défilés quasi militaires sur les campus. Certains de ses dirigeants ont également souhaité occuper seuls le rôle de l’opposition et marginaliser tous les autres partis. Ils auraient mieux fait d’engager leurs forces dans la bataille pour la démocratie et contre la succession dynastique entre Moubarak père et fils. Ils auraient mieux fait de rassurer les autres courants politiques afin de se faire accepter par eux en tant qu’organisation respectueuse des règles démocratiques et du pluralisme.

    Par Mohamed Ali Al-Attassi, An Nahar( Courrier International)

  • #2
    une vraie mascarade c'est le moins qu'on puisse dire.

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    • #3
      moubarak veut devenir dictateur par tout les moyens possibles

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      • #4
        tenebre
        mais mon cher tenebre cela fait 26 ans qu'il est dictateur

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        • #5
          Si moubarek refuse les consignes de l amerique , il sera prive de 2 millars de dolars par annee, ce qui l amenerait a etre exclus automatiquement du pouvoir.
          De plus il est alimenter des rois arabes du golfes dont il est leurs portes paroles et prend tpus les decisions de la ligue arabe sur son dos, il est le maitre de la ligue arabe, enfin ligue d egypte.

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          • #6
            Je crains l'après Moubarak...
            La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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            • #7
              C'est tout simplement scandaleux, mon Dieu j'espère que l'algérie ne suivra pas ce chemin.

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              • #8
                Je crains l'après Moubarak...

                comme toi Dzmes Bond..

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