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La dynastie wahhabite et le bradage de la Palestine

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  • La dynastie wahhabite et le bradage de la Palestine

    «L’appropriation d’une religion planétaire, son interprétation dans un sens ultra restrictif, régressif et répressif ainsi que son instrumentalisation à des fins politiques au service des anciens colonisateurs du Monde arabe et musulman, relève de l’imposture» – RN
    Illustration : Document de renonciation à la Palestine en faveur des «malheureux juifs» signé par Abdel Aziz Al Saoud, fondateur de la dynastie wahhabite et remis au délégué de Grande Bretagne Sir Percy Cooks.
    Traduction : «Au nom d’Allah, le très miséricordieux, Moi, Sultan Abel Aziz Ben Faysal, Ibn Abder Rahman Al Faysal Al Saoud, admet et reconnaît mille fois à Sir Percy Cooks, délégué de Grande Bretagne, qu’il n’y a pas pour moi aucun empêchement à offrir la Palestine aux malheureux juifs ou tout autre, selon ce que décidera la Grande Bretagne, dont je ne contesterai pas la décision jusqu’à la fin du Monde».

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    1- UN ROYAUME FONDÉ SUR UNE IMPOSTURE.

    Esclave des Anglais au XX me siècle, la dynastie wahhabite a bradé la Palestine pour l’acquisition d’un trône; Sous dépendance américaine au XXI me siècle, pour la survie de son trône, et en dépit de ses protestations formelles, elle a souscrit, par sa connivence tacite, à la reconnaisance de Jérusalem comme capitale d’Israël, terme ultime de la phagocytose de la Palestine. Toute honte bue, elle ira jusqu’à adouber l’artisan du «Muslim Ban», Donald Trump, le président le plus xénophobe de l’histoire américaine, abondant le complexe militaro industriel américain d’un budget de 380 milliards de dollars afin de s’épargner les foudres de la justice américaine pour son implication dans le raid terroriste du 11 septembre 2001 en vertu de la Loi Jasta.

    Près de cent ans après son surgissment sur la scène internationale, la dynastie wahhabite, le plus fidèle allié des puissances occidentales, l’allié souterrain d’Israël, l’ennemi le plus acharné du Mouvement National Arabe, le plus résolu dans son combat contre la notion même de «libération», l’incubateur absolu du terrorisme islamiste takiriste éradicteur, un des grands incendiares de la planète, se révèle comme la dynastie la plus calamiteuse et la plus maléfique pour le Monde arabe et l’Islam.

    Cent ans après la promesse Balfour, le «Foyer National Juif» est ainsi devenu largement de son fait le «Grand Israël» et la Palestine un bantoustan palestinien sous la coupe israélienne. Un résultat qui témoigne de la puissance du lobby juif en Occident, de la tétanie qui saisit le Monde occidental devant le fait juif, conséquence de son implication dans le génocide hitlérien, auquel ni les Palestiniens, pas plus que les Arabes ou les Musulmans n’ont pris part.

    Bafouant la légalité internationale, le grand Israël apparaît ainsi rétrospectivement comme une compensation sur un bien d’autrui, plus précisément des Palestiniens des turpitudes occidentales avec la connivence des roitelets du Golfe.

    A tous égards, la reconnaissance unilatérale américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël, au mépris des résolutions constantes de l’ONU, en l’absence de toute solution, passera dans l’histoire comme une marque d’infamie des pays occidentaux. La fin de leur rôle prescripteur sur le plan moral. Une souillure morale indélébile. Le point de basculement du conflit palestinien sur de bases nouvelles se cristallisant autour du noyau dur de la contestation de l’ordre hégémonique israélo-américain dans la zone. L’ultime geste de puissance d’un empire américain sur la voie du déclin.

    Ci joint la datation par carbonne 14 de la dynastie wahhabite.

    L’Arabie saoudite est le pays au monde qui invoque le plus quotidiennement Allah, mais cette incessante invocation divine paraît sans effet devant la démagogie de ses dirigeants, de même que leur nanisme politique, à en juger par l’état de décomposition du Monde arabe dont elle est grandement responsable.
    La dynastie wahhabite a en effet fondé sa légitimité sur une imposture. Le Royaume est certes la terre de la prophétie, mais il n’est nulle part écrit qu’elle doit être la propriété de la famille Al Saoud.
    Mieux, dans l’ordre de la forfaiture, le clan Salmane s’est particulièrement distingué. Foulant au pied le sacro-saint principe de la dévotion du pouvoir selon la loi de la primogéniture, qui confère le pouvoir à l’aîné de la génération la plus ancienne, Salmane a imposé son propre fils comme prince héritier.
    Opérant une révolution dans l’ordonnancement présumé immuable du dogme wahhabite, il a ainsi fait passer l’Arabie saoudite du «Royaume des fils d’Abdel Aziz» au «Royaume des fils de Salmane».

    Pour la survie de son trône, au prétexte de combattre le chiisme iranien, la dynastie wahhabite a bradé la Palestine, pressé de s’abriter de sa forfaiture en se plaçant sous la coupe de ce que ses prédicateurs dogmatiques ont longtemps considéré comme l’ «usurpateur de la Palestine».

    2- LE FOSSOYEUR DE LA CAUSE NATIONALE ARABE

    Le Gardien des Lieux Saints de l’Islam a certes financé la promotion de l’Islam à travers le monde, mais son prosélytisme religieux tous azimut s’est souvent confondu avec une instrumentalisation politique de la religion comme arme de combat contre les ennemis de l’Amérique, notamment l’athéisme communiste, au détriment des intérêts stratégiques du Monde arabe.
    Le chef de file de l’Islam sunnite a porté le fer aux quatre coins de la planète pour le compte de son protecteur américain, mais le bailleur de fonds des équipées militaires américaines dans le tiers monde -de l’Afghanistan au Nicaragua, à l’Irak, à la Syrien au Liban, voire même l’Algérie- n’est jamais parvenu à libérer l’unique Haut Lieu Saint de l’islam sous occupation étrangère, la Mosquée d’Al Aqsa de Jérusalem, au point que son leadership est désormais concurrencé par le nouveau venu sur la scène diplomatique régionale, l’Iran, et contesté par ses anciens pupilles djihadistes.

    Le protégé de l’Amérique, auteur de deux plans de paix pour le Proche orient, n’a jamais réussi à faire entériner par son protecteur américain et son partenaire israélien les propositions visant à régler le conflit israélo palestinien, ni à prévenir l’annexion rampante de Jérusalem, ni la judaïsation de la 3eme ville sainte de l’Islam, pas plus qu’il n’a pu éviter le basculement des grandes capitales arabes hors de la sphère sunnite, dans le giron adverse: Jérusalem sous occupation israélienne, Damas sous contrôle alaouite et Bagdad enfin sous partage kurdo Chiite.

    Le plus riche pays arabe, membre de plein droit du G20, le directoire financier de la planète, a dilapidé une part de sa fortune à d’extravagantes réalisations de prestige et à la satisfaction d’invraisemblables caprices de prince, sans jamais songé à affecter sa puissance financière au redressement économique arabe ou au renforcement de son potentiel militaire, bridant au passage toute contestation, entraînant dans son sillage le monde arabe vers sa vassalisation à l’ordre américain.

    La dynastie wahhabite, détournant les Arabes et les Musulmans de leur principal champ de bataille, la Palestine, dans de furieux combats en Afghanistan, n’a jamais tiré un coup de feu contre Israël, au point que le meilleur allié arabe des États Unis apparaît, rétrospectivement, comme le principal bénéficiaire des coups de butoir israélien contre le noyau dur du monde arabe, et Israël, comme le meilleur allié objectif de la monarchie saoudienne.

    En 89 ans d’existence, ce pays de passe droit a été gouverné par sept monarques (Abdel Aziz, Saoud, Faysal, Khaled, Fahd, Abdallah, Salmane), mais, à une période charnière de l’histoire du monde arabe, à l’ère de l’optronique, de la balistique, du combat disséminé et de la furtivité de basse tension, aucun des sept monarques n’était détenteur d’un diplôme universitaire, tous formatés dans le même moule de la formation bédouine et de l’école coranique.

    A l’instar des autres pétromonarchies gérontocratiques du Golfe, soit le tiers des membres de la Ligue arabe et les deux tiers de la richesse nationale arabe, alors que la théocratie voisine iranienne a, d’ores et déjà, accédé au statut de puissance du seuil nucléaire.
    En 89 ans d’existence, malgré les turbulences, la famille Al Saoud a réussi à sauvegarder son trône, mais plongé la zone dans une sinistrose quand Israël sinistrait la zone.


    3 – LA CAPITALISATION D’UNE RENTE DE SITUATION SUR UNE POSITION MAXIMALISTE DE LA QUESTION PALESTINIENNE.

    L’Arabie saoudite a capitalisé une rente de situation sur une position maximaliste à connotation antisémite sur le conflit israélo-arabe, au cours du premier demi siècle de son existence, pour finir par détourner les combattants vers l’Afghanistan, à cinq mille km du champ de bataille de la Palestine, dans la décennie 1980, par une instrumentalisation de l’islam contre arme de combat contre l’athéisme soviétique, avant de basculer, pour la survie du trône wahhabite, vers une normalisation rampante avec Israël, à la mesure de l’annexion rampante de la Palestine par l’État Hébreu, pour la survie du trône wahhabite au prétexte de combattre l’Iran schismatique chiite.

    Au delà de toute décence, Salmane, un des plus gros collecteurs de fonds pour les djihadistes via le groupe As Charq Al Awsat, blanchira Donald Trump, l’artisan du «Muslim Ban», de sa politique xénophobe et sabordera le Conseil de Coopération du Golfe, le syndicat des six pétromonarchies, pour se défausser sur le petit Qatar du rôle d’incubateur absolu du djihadisme erratique.

    4- DE L’INSTRUMENTALISATION DE LA RELIGION ET DU BON USAGE DU RITUEL MUSULMAN

    Sans vergogne, la monarchie wahhabite a instrumentalisé l’Islam à des fins politiques pour assouvir sa mégalomanie, plutôt que de favoriser la promotion de l’Islam au terme de XV me siècle de sujétion coloniale et de léthargie ottomane.
    Incubateur absolu du djihadisme erratique, le Royaume particulièrement sous le leadership du clan Sideiry a grandement contribué, au même titre que les puissances coloniales occidentales, à la dévastation du Monde arabe. Pour la survie du trône et la pérennité d’une dynastie wahhabite, décriée dans de larges fractions du quart monde.

    Sans le moindre scrupule, il instrumentalisera la symbolique du Ramadan pour la satisfaction de sa soif vindicative.
    Dans cette perspective, le mois du Ramadan 2017 a constitué une aubaine politique pour le Royaume qui mettra à profit ce mois de jeûne de sacrifice et d’élévation vers Dieu pour assouvir son bellicisme engageant la guerre contre le petit frère wahhabite du Qatar, en superposition à sa guerre contre le Yémen. Avec dans la foulée l’intronisation à la date symbolique du 21 juin, coïncidant avec Laylat Al Qadar, La «Nuit du Destin», du propre fils du Roi, Mohamad Ben Salmane, comme prince héritier du royaume. Un personnage impulsif, impétueux, impénitent et impotent à en juger par le double désastre qu’il a infligé à son pays au Yéme, contre le Qatar. Et dans gestion hasardeuse du dossier Saad Hariri.

    (A suivre)

    René Naba Madaniya info

  • #2
    L'article est très long mais vraiment intéressant pour comprendre le présent.

    Commentaire


    • #3
      personne n'a fait mieux que le piéte Ahmed Matar pour nous expliquer la légitimité des potentats du désert d'Arabie:oeilfermé
      و كل ما في الامر ان بعير جده مر قبل غيره بتلك الاباري

      oeilfermé
      Résistez. Gardez par-dessus tout l'amour de la liberté et votre sens critique...... Combattez par l'espérance un pessimisme trop justifié.» Jean d'Ormesson

      Commentaire

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