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En congé forcé depuis le 18 Mars Le cri d’alarme des restaurateurs et cafetiers

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  • En congé forcé depuis le 18 Mars Le cri d’alarme des restaurateurs et cafetiers

    Les propriétaires des cafés et des restaurants attendent désespérément le feu vert pour rouvrir leurs commerces. Après plus de trois mois et demi de fermeture pour tenter de juguler la propagation du Covid-19, la plupart d’entre eux frôlent, aujourd’hui, la faillite. Ils lancent un appel, plutôt un cri d’alarme, aux autorités publiques pour les autoriser à reprendre leurs activités avant qu’il ne soit trop tard.
    Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Malgré la réouverture de nombreux commerces depuis la levée du confinement sanitaire de la population, les cafés et les salles de restaurant, eux, restent fermés. Ne supportant plus les multiples charges qui leur pèsent depuis de longs mois d’inactivité, les propriétaires demandent aujourd’hui l’autorisation pour la réouverture de leurs commerces. Soulignant les «importantes pertes financières» engendrées par l’arrêt de leurs activités le 18 mars dernier, ils tirent la sonnette d’alarme quant au risque d’une inévitable faillite. «Les charges de loyer, des impôts et des cotisations à la Cnas et à la Casnos s’accumulent depuis la fermeture de nos commerces. Si ça continue comme ça, nous nous dirigeons vers la cessation pure et simple de l’activité», assure Houcine Akak, président de la Commission des restaurants et des cafés de la wilaya d’Alger, affiliée à l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA). Le secteur, qui compte plus de 50 mille établissements à travers le territoire national, a été sévèrement mis à mal par le confinement de la population. Des milliers d’employés des cafés et des restaurants sont, depuis, en chômage forcé. «Chacun de ces commerces compte en moyenne un personnel de six salariés. Les restaurants les plus grands peuvent employer entre 15 et 20 personnes. Depuis le 18 mars dernier, ils sont tous au chômage, sans ressources», précise-t-il. Les cafetiers et les restaurateurs se disent prêts pour un déconfinement sous conditions. Ils s’engagent ainsi à respecter un certain nombre de mesures de protection sanitaire, garantes de la santé de leurs employés et de celle de leurs clients, notamment le port du masque pour circuler à l’intérieur des commerces, la distanciation physique, l’utilisation, dès l’entrée dans l’établissement du gel hydro-alcoolique et la restriction du nombre de personnes à l’intérieur.
    Ils plaident pour une réouverture limitée à la vente à emporter. «Nous sommes pour la suppression des tables et des chaises pour un meilleur respect des mesures sanitaires imposées par les autorités afin d’éviter la propagation de ce virus», affirme le président de la Commission des restaurants et des cafés de la wilaya d’Alger. Néanmoins, pour certains restaurants disposant d’espaces à l’extérieur, il propose de maintenir le service à table sur leurs terrasses, tout en respectant la distanciation physique. Il fait remarquer que certains cafetiers indélicats travaillent au noir à rideau demi-baissé. «Autant donc autoriser l’ouverture de ces commerces et leur permettre de travailler dans la légalité et le respect des mesures barrières», dit-il.
    L'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a justement saisi le ministère du Commerce pour répondre favorablement à l’appel de ces professionnels afin de sauver des milliers d’emplois menacés. Son président, Hadj Tahar Boulenouar, estime que la sanction de la fermeture ne doit concerner que les commerçants contrevenants. «Dans le cas du non-respect des mesures de protection mises en place par certains commerçants, les autorités concernées ne doivent pas généraliser», insiste-t-il. Les cafetiers et les restaurateurs demandent, par ailleurs, l’accès à un crédit bancaire sans intérêt afin de pouvoir faire face à leur quotidien et reprendre leurs activités dans la sérénité.
    Ry. N.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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