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Des élites maghrébines au Caire

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  • Des élites maghrébines au Caire

    Le titre d’un livre sur l’université d’El-Azhar et les personnalités maghrebines ...


    Parmi ces personnalités, il cite l’historien et sociologue Ibn Khaldoun qui a enseigné à El-Azhar et été cadi malikite. «Il n’avait alors que 50 ans, l’âge de la maturité parfaite. Il lui restera, toutefois, encore une bonne longue carrière à passer dans la ville prodigieuse du Caire, la capitale des puissants Mamlouks, carrière qui va durer 24 ans jusqu’à sa mort survenue en 1406.
    En arrivant au Caire en 1382, il demanda à sa femme et à ses enfants de l’y rejoindre. Malheureusement, une tempête au large d’Alexandrie les emporta, lui faisant perdre ce qu’il a de plus cher, le contraignant ainsi à s’investir davantage dans l’étude et l’enseignement à l’Université d’Al-Azhar.
    Il ne refusera pas pour autant la fonction de cadi malikite que lui offrit le sultan d’Egypte, fonction qu’il exerça avec beaucoup de dévouement et d’abnégation, manifestant un caractère difficile, voire intraitable. Ce qui, naturellement, ne manqua pas, une fois de plus, de lui attirer la foudre d’ hommes politiques et de savants égyptiens ulcérés qu’un Maghrébin, aussi savant fût-il, puisse se comporter avec autant d’arrogance.
    Et de nouveau notre historien se trouva mêlé à toutes sortes d’intrigues, ce qui lui valut d’être déchu de ses fonctions cinq fois et d’y être reconduit six fois.»

    D’autres personnalités religieuses du Maghreb ont également enseigné dans cette prestigieuse université, ainsi qu’à El-Hedjaz et à El-Haram El-Mekki, comme Sid Ahmed Makeri Tlemcéni, d’origine algérienne, ou Cheikh Hassen El-Attar, d’origine marocaine, qui avait fondé le journal El Watanya, où il a exercé comme rédacteur en chef.
    Cependant, l’auteur met l’accent sur l’Algérien Mohamed Alliche : «Un brillant théologien qui a donné les bases du dogme malékite.» Celui-ci a été condamné à mort par Toufik Bacha, le gouverneur de l’Egypte et condamner son fils Abderrahmane à 5 ans de prison, qu’il purge en Turquie, puis sur demande du sultan du Maroc, il lui augmente cette peine de deux ans.
    L’auteur écrit que dès sa sortie de prison, Abderrahmane Alliche décide d’aller rencontrer son ami, l’émir Abdelkader, qui était à Damas. Il dit également que l’émir Abdelkader allait chaque fois à La Mecque pour rencontrer les pèlerins maghrébins.
    Abderrahmane Alliche El-Kebir avait connu également René Guenon, en 1912, il sera initié à l’ésotérisme islamique, sous l’influence d’un peintre suédois, Yvan Aguéli, converti à l’islam sous le nom d’Abdel-Hadi (1869-1917). Guénon prendra le nom sous lequel il sera connu de ses amis et de ses relations musulmanes en Égypte quelques années plus tard : Abdel Wahed Yahia.
    Il recevra peu après la baraka – l’influence spirituelle de l’initiation dans l’ésotérisme musulman – d’un cheikh du l’ordre chadhilite, Abderrahmane Alliche El-Kebir. En 1912, aussi, René Guénon se marie avec une jeune fille de Blois, de famille catholique.
    Le couple n’aura pas d’enfants, mais s’occupera d’une jeune nièce, jusqu’à la mort de la jeune femme. L’année suivante, Guénon s’engage dans le combat mené par la revue catholique la France Anti-Maçonnique et y publie pendant un an, sous un pseudonyme – le Sphinx – une série d’articles sur la Franc-Maçonnerie.
    Durant la Première Guerre mondiale, exempté du service à cause de sa santé, il devient professeur de philosophie, ses rentes ne lui permettant plus de subvenir aux besoins du couple. Il fera aussi un séjour d’une année (1917) à Sétif, en Algérie.
    Dans cet ouvrage, l’auteur évoque également le cheikh Mohamed Khidher Hocine, d’origine tunisienne, qui a été le deuxième recteur maghrébin de l’université d’El-Azhar entre 1952 et 1954. Mohamed Bachiri nous a déclaré que cet ouvrage coïncide avec l’évènement Alger, capitale de la culture arabe 2007.

    - La nouvelle Republique
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