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Paroles en Or Recommandations et Conseils [...] pour Tout Croyant. de Ibn'Arabî

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  • Paroles en Or Recommandations et Conseils [...] pour Tout Croyant. de Ibn'Arabî

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    Paroles en Or Recommandations et Conseils [...] pour Tout Croyant.

    de Ibn'Arabî

    Adopte l’attitude de Omar Ibn al-Khattab (r) qui disait : « Celui qui nous trompe en Dieu, nous nous laissons tromper par lui ».

    Prend donc garde, ô mon frère, en voyant quelqu’un qui volontairement te trompe au Nom de Dieu. En effet, la noblesse de caractère exige que tu te laisses tromper, sans lui faire voir que tu es conscient de sa duperie. Fais même l’idiot jusqu’à ce que l’impression domine chez lui et lui fait croire que sa tromperie a eu son effet sur toi sans qu’il sache que tu es parfaitement averti à ce sujet. Car en adoptant cette attitude, tu t’acquittes convenablement du droit qu’exige la situation dans la mesure où tu n’as traité qu’avec la qualité à travers laquelle il s’est manifesté pour toi.

    En effet, l’homme traite les gens en vertu de leurs qualités, non en vertu de leurs essences concrètes. Ne vois-tu pas que, s’il était véridique et non trompeur, tu serais obliger de le traiter selon ce qu’il a manifesté pour toi ? C’est qu’il ne se réjouit que par sa véracité au même titre que le trompeur est réprouvé à cause de sa tromperie et de son hypocrisie. En effet, le trompeur est un hypocrite ; ne le met pas donc à nu dans sa tromperie, fais l’ignorant, épouse la couleur qu’il veut que tu adoptes, faits des invocations en sa faveur et prend-le en miséricorde, dans l’espoir que Dieu lui apporte profit grâce à toi et exauce tes bonnes invocations en sa faveur.

    Si tu fais cela, tu seras un vrai croyant. C’est que le croyant est innocent et généreux, parce que la vertu de la croyance et de la foi favorise le traitement de ce qui est manifeste et extérieur, tandis que l’hypocrite est un trompeur et un vilain, c’est-à-dire vilain à l’égard de lui-même dans la mesure où il n’a pas cherché le salut et le bonheur de son âme.

    Sois donc un manteau et une chemise pour ton frère croyant, protège son dos et préserve-le dans sa personne, son honneur, sa famille et ses enfants, car tu es son frère scripturaire comme l’atteste le Saint Livre. Qu’il soit le miroir dans lequel tu te vois, et de la même façon que tu élimines toute gène que le miroir dévoile sur ton visage, de même élimine chez ton frère croyant toute gène en lui car l’essence de la chose constitue sa face et sa réalité. (recommandation 31)
    Dernière modification par wahrani, 11 juillet 2020, 17h46.

  • #2
    Le Livre des théophanies d'Ibn Arabi de Ibn'Arabî


    Citation de Ibn Arabi .

    "Que de saints bien-aimés dans les synagogues et les églises!
    Que d'ennemis haineux dans les rangs des mosquées !"

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    • #3
      Le Livre des chatons des sagesses de Ibn'Arabî


      Ils exprimèrent leur ruse en disant : N’abandonnez jamais vos divinités ; n’abandonnez jamais, ni Wadd, ni Suwâ’, ni Yagûth, ni Ya’ûq, ni Nasr… En effet, cet abandon les aurait privés de la connaissance de Dieu dans une mesure correspondante, car tout objet d’adoration comporte un aspect (divin) connu de celui qui connaît cet objet et ignoré de celui qui l’ignore. Les Muhammadiens disent, quant à eux : Ton Seigneurs a décrété de toute éternité que vous n’adorerez que Lui ; c’est-à-dire : Il a établi la chose ainsi. Le Savant (par Allâh) sait Qui est adoré, et dans quelle forme Il s’est manifesté pour être adoré, et que la séparation et la pluralité sont semblables à celles des organes dans la forme sensible de l’homme et des facultés subtiles dans sa forme spirituelle, de sorte qu’en tout objet d’adoration c’est Allâh seul qui est adoré.

      Celui dont la connaissance est inférieure s’imagine que la qualité divine est dans ces objets mêmes ; sans cette imagination, ni pierre, ni aucune chose semblable n’aurait jamais été adorée. C’est pourquoi le Très-Haut a dit : Nommez-les ! car, s’ils les avaient nommés, ils les auraient appelés « pierre », « arbre », « astre » ; et si on leur avait dit : « Qui adorez-vous ? » ils auraient répondu : « une Divinité » ; ils n’auraient dit, ni « Allâh », ni « la Divinité ».

      Celui dont la connaissance est supérieure n’est pas le jouet de son imagination ; il dit plutôt : « Ceci est un support théophanique qu’ils convient de vénérer », de sorte que rien ne lui fait défaut.

      L’ « inférieur », celui qui recourt à l’imagination, déclare : Nous les adorons uniquement pour qu’ils nous rapprochent d’Allâh ; le « supérieur », le savant (véritable), déclare (plutôt) : Votre divinité ne peut être qu’une Divinité unique : faites donc acte de soumission à elle… là où elle se manifeste …et annonce la bonne nouvelle aux humbles : ceux chez qui le feu de leur nature a été éteint(1) de sorte qu’ils disent « une Divinité » et non « un aspect naturel ».(2)

      (1) Ibn Arabî explique le sens du terme mukhbitîn (se montrer humble devant Dieu) – tiré de la racine kh-b-t – au moyen d’une assimilation verbale établie avec le verbe khabâ (de racine kh-b-w) qui désigne notamment le fait de laisser s’éteindre un feu. Dans son commentaire, Qâchânî souligne le contraste entre l’ « orgueil » du feu qui cherche à s’élever et l’humilité de ceux qui s’abaissent devant Dieu.

      (2) Lorsque le « feu de la nature », c’est-à-dire la vie individuelle, n’est pas éteint à l’intérieur de l’homme, il ne peut voir extérieurement que l’aspect naturel des réceptacles théophaniques. Inversement, s’il perçoit la « qualité divine » de ces derniers, c’est parce que l’extinction en lui du « feu naturel » lui permet d’actualiser son essence principielle, car, selon l’enseignement des Maîtres de la Voie, « seul Dieu peut voir Dieu ». (pp. 124-126)

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      • #4
        perles !

        les gens envers la mer ( savoir) sont :

        ceux qui ne savent mem pas quil ya une mer ( ignorant)

        ceux qui ne savent pas ni nager n'i plonger , se contentent de l'observer en restant sur le coté ( 3araf kadrou)

        ceux qui ne savent ni nager ni plonger et se plongent ... téméraires (ahmak)

        ceux qui ne savent ni nager ni plonger , et se moquent de nageurs et des plongeurs pour les empecher de ne pas aller ( jaloux) .


        ceux qui ne savent ni nager ni planger , et empechent les gens d'aprendre a nager et planger ( satans)

        les "maitres" nageurs et plongeurs , qui connaissent bien la mer , et ou se trouvent les perles ......


        klam ibn arabi , tres haut niveau , il faut apprendre bien a plonger , on risque de se noyer en tout moments

        wa allah wa rassoulou a3lam


        merci pour le partage

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        • #5
          perles !
          Cher adalnothing,
          L’œuvre de Ibn Arabî ne se laissant pas facilement appréhender, il est vrai que sa gnose n’est pas accessible au premier venu, non formé et non préparé, même si ce premier venu en question peut éventuellement être totalement compétant dans d’autres sciences de l’Islam. L’unicité de l’être telle qu'il la conçoit en tant que gnostique musulman, n’est ni le panthéisme qui identifie Dieu au monde où pourtant il est immanent, ni le théisme, qui se représente Dieu tout simplement comme cause transcendante du monde. Tout ce qu'a dit Ibn Arabi doit être interprété dans on vrai sens et il ne faut pas se laisser berner par la pauvreté de notre compréhension simpliste. Après les temps et l'usure de la oumma dans la vision matérialiste du monde alors vint, par la grâce divine, le valeureux Ibn Arabi qui nous rappela avec force que Seul Dieu existe et que toute autre chose n'est que pure illusion.

          Les connaissant réalisent avec ferveur que tout ce qui est dans l'univers est un acte et une création du Tout-Puissant ou par compassion Dieu laisse gravée toute son empreinte. C'est ainsi que tout s'efface devant la face de Dieu et qu'il n'existe rien d'autres que Dieu et ses attributs. Cela représente la plus haute étape de l’ascension spirituelle que seuls les vrais amoureux de Dieu peuvent atteindre, mais tout cela fait référence surtout à une expérience contemplative davantage qu’aux pauvres résultats de réflexions théoriques ou spéculatifs de la mentalité humaine.
          A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
          Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

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          • #6
            Said,

            ARRÊTE de me talonner à chaque fois que je poste un écrit , va poster toi même un article et commente à ta guise ce que tu voudras . J'ai posté cet article pour tous ceux qui veulent s'y intéresser et il est inconcevable que tu dénigre sa compréhension par d'autre personne en les rejetant sous prétexte que ibn Arabi , sic : " L’œuvre de Ibn Arabî ne se laissant pas facilement appréhender, il est vrai que sa gnose n’est pas accessible au premier venu, non formé et non préparé, même si ce premier venu en question peut éventuellement être totalement compétant dans d’autres sciences de l’Islam. "

            Par ce préambule , tu barre la route aux novices qui cherchent à comprendre et tu les décourage d'entrée !

            ARRETE ! ARRETE ! ARRETE ! Va pondre tes posts ailleurs que dans mes discussions .

            Tu n'as pas à prouver quoi que ce soit ici , et sache que le dévoilement se fait par Dieu et pas par une élucubration venant de toi . Tes posts ne servent qu'à faire fuir les gens , exécrable individu, ! ! ! Combien te paye t-on pour faire ce travail de sape ?

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            • #7
              ARRÊTE de me talonner à chaque fois que je poste un écrit
              Cher Wahrani,
              Ce n'est pourtant pas a vous que je répondais dans mon précédent post mais clairement a notre ami commun adalnothing. Pourquoi vous sentez-vous persécuté a chaque fois que j'écris un mot. Il vous faut essayer de vous débarrasser de ce complexe.
              Par ce préambule , tu barre la route aux novices qui cherchent à comprendre et tu les décourage d'entrée !
              Effectivement je barre la route a tous ceux qui désirent comprendre la portée profonde de Ibn Arabi en passant seulement par la parole discursive. Je leur rappelle a chacun que cela dépends d'une expérience contemplative davantage qu’aux pauvres résultats de réflexions théoriques ou spéculatifs de la mentalité humaine. L’invocation de Dieu « le Dhikr » et son imploration resteront donc pour toujours plus meilleures que tout autre acte de la pensée spéculative. C'est donc seulement par une véritable recherche de spiritualité qui a pour but de sensibiliser les âmes éprises de Dieu et qui pousse à se réaliser intérieurement, muni d'une pauvreté spirituelle tant recherchée par les humains, que l'on pourra enfin accéder a l'école akbarienne. Paix et salut éternels sur notre glorieux prophète, sur sa famille, ses épouses et ses glorieux compagnons.
              A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
              Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

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              • #8
                Effectivement je barre la route a tous ceux qui désirent comprendre la portée profonde de Ibn Arabi en passant seulement par la parole discursive.
                Alors encore une fois ouvre une discussion et poste y tes cours lumineux et fout moi la paix !

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                • #9
                  Effectivement je barre la route a tous ...
                  Voilà ton aveux que j'ai pu faire ressortir de toi ! Très explicite pour quelqu'un qui t'a compris !


                  Mais as tu pensé à quelque chose ?

                  Regarde cette image et médite ... Si cet animal aboie trop souvent, la laisse ne lui suffit pas et une muselière s'impose sinon des oreillettes sont aussi très efficaces .

                  Proverbe Arabe : Les chiens aboient , la caravane passe .

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                  • #10
                    Le soufisme est un mélange de miel pur et de ciguë dont la consommation n'est souhaitable qu'a ceux qui savent/peuvent en extraire le poison. Abou Hamad El Ghazali qui a tenté l’expérience du soufisme en est sorti tout éprouvé.
                    Dernière modification par delci, 16 juillet 2020, 19h16.
                    ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                    • #11
                      Le soufisme est effectivement une aventure périlleuse et extrêmement dangereuse pour celui qui s'y aventure tant les conditions sont extrêmes et les pièges sont nombreux . N'est pas soufi qui le prétend par sa langue seulement, Le soufi authentique ne recherche ni la gloire ni les honneurs contrairement à ce brave écervelé de said qui s'érige en donneur de leçons . L'authentique soufi se retrouve perplexe , désorienté et désemparé face aux dévoilements et ne trouve pas de mots pour exprimer son expérience , contrairement à ce si said qui fait montre d'un débit de paroles inimaginable motivé par son seul égo démesuré.
                      Aya fakou bik ya said , charlatant !

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                      • #12
                        CHEYKH AL AKBAR IBN ARABI

                        Un parcours spirituel


                        En 1196, à Fès, Ibn Arabî reçoit une révélation de la part du Prophète Muhammad : celui-ci lui apparaît en rêve pour lui remettre la « pierre de la sagesse ». Cette pierre, symbolisant la vérité atteinte à travers la Révélation, est le point de départ d’une réflexion mystique : seul le véritable croyant, ayant parcouru la voie mystique, pourra en embrasser simultanément toutes les facettes. Celui que Ibn Arabî surnomme « l’homme parfait » doit, par la méditation, parvenir à faire l’expérience de la Présence divine (hadarât), en se rapprochant le plus possible de la « Présence totale ». Cette métaphore permet également à Ibn Arabî de parler des autres religions du Livre : tous les Prophètes, d’Abraham à Muhammad en passant par Jésus, ont reçu la même pierre, mais ils la taillent tous différemment. Enfin, cette révélation lui permet de donner aux saints une place fondamentale dans l’islam : les saints (walis) reçoivent une partie de la lumière de Dieu, telle qu’elle est reflétée par la révélation muhammadienne, et ils peuvent ensuite refléter cette lumière vers les autres. Le rôle spirituel et social des saints trouve sa formulation théorique la plus accomplie chez Ibn Arabî : les saints se distinguent par la puissance spirituelle (baraka) dont ils rayonnent et qui se manifeste par des miracles (karamât). C’est là un point clairement hétérodoxe et auquel de nombreux docteurs de la loi s’opposeront (et s’opposent toujours). Pour Ibn Arabî, cette hiérarchie des saints est dominée par un « pôle », Alî, le neveu et gendre du Prophète, et close par un « sceau des saints » (tout comme Muhammad est le « sceau des Prophètes ») qui n’est autre que… lui-même.

                        Ibn Arabî aura de nombreuses autres visions et apparitions, qui le guideront dans son évolution spirituelle. Il reçoit ainsi la visite de Ibn Rushd en 1199, un an après la mort de celui-ci, et est poussé par lui à quitter l’Espagne. A La Mecque en 1201, il a une véritable révélation théophanique et mystique auprès d’une jeune fille, Nizhâm. Celle-ci, comme le souligne H. Corbin dans son étude de référence sur Ibn Arabî, joue le même rôle pour lui que Béatrice pour Dante : elle est sa Sophia, l’incarnation même de la beauté du monde, de l’amour de Dieu et de la vérité que le mystique cherche à atteindre. Développant dans ses écrits un véritable parcours mystique, Ibn Arabî est influencé par Al Hallaj [2] : il s’agit rien de moins que de se fondre en Dieu (c’est la fanâ’, la disparition de l’âme en Dieu). Le mystique doit accomplir un parcours spirituel qui passe par plusieurs étapes (maqâm), pour atteindre le Vrai et découvrir le sens caché (bâtin) des textes religieux. Pour cela, Ibn Arabî propose notamment une lecture mystique du Coran : son vrai sens résiderait dans les premières lettres qui ouvrent chaque sourate, et non dans le message en lui-même.

                        Il aura une grande influence : non seulement il fonde une école de spiritualité propre, qu’on appelle akbarienne, mais ses écrits sont repris par diverses autres confréries soufies. Il s’attache dans ses écrits à proposer une voie médiane apte à réconcilier les différentes confréries soufies, mais les forces centrifuges seront les plus fortes, et le soufisme ne se conjuguera qu’au pluriel.

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                        • #13
                          CHEYKH AL AKBAR IBN ARABI


                          Une pensée métaphysique


                          L’œuvre de Ibn Arabî ne se laisse pas facilement appréhender. D’abord par son ampleur : c’est près de 850 ouvrages que le mystique andalou aura rédigés au cours de sa vie. Ensuite par sa difficulté : brassant philosophes grecs (notamment Platon, ce qui lui vaut le surnom de Ibn Aflatûn, le fils de Platon) et lectures contemporaines de ceux-ci, poèmes mystiques et ouvrages théologiques, il livre des textes pétris de référence et souvent délibérément écrits comme des énigmes que le lecteur devra percer. Les titres mêmes de ces œuvres tiennent davantage de la poésie que de la philosophie : citons Mawâqi al-Nujûm, Le couchant des étoiles, ou encore le Kitâb inshâ’ ad-dawâ’ir al-ihâtiyya, La production des cercles. On peut tout de même dégager quelques grandes lignes de force.

                          Ibn Arabî dégage trois modes d’accès à Dieu. Celle de la Sharîa, de la Loi, consiste à appliquer à la lettre les préceptes rapportés par le Coran, la Sunna et les hadîth : c’est la voie la plus répandue, la moins difficile, mais aussi la moins satisfaisante car l’on n’arrive qu’à une connaissance indirecte de Dieu, la connaissance directe devant attendre la mort. La voie de la Haqîqa, vérité métaphysique, est celle des philosophes qui tentent de comprendre les causes et les effets. Enfin, la voie de la Tarîqa (le chemin) est la voie spirituelle et exotérique qui seule peut mener à la « réalisation de la Vérité dans le cœur du croyant ». Cette voie mystique n’est pas à proprement parler irrationnelle pour Ibn Arabî, car précisément elle permet à l’esprit d’échapper à lui-même, d’aller au-delà de la raison charnelle (le nafs) et de ses limites, pour atteindre Dieu. Les grands philosophes-médecins (Ibn Rushd, Ibn Sina/Avicenne, Maimonide) faisaient de l’étude des phénomènes un mode de connaissance de Dieu, alliant ainsi la science et la foi. Ibn Arabî reprend en partie cet héritage, mais en déplace les enjeux : Dieu a créé le monde, et se manifeste dans toutes les créatures. « Le monde est un miroir pour Dieu » écrit-il dans. Ibn Arabî ne s’oppose donc pas à la démarche scientifique d’un Averroès (contrairement à Al-Ghazalî), mais la considère comme incomplète, relevant de la Haqîqa. En sorte que le parfait croyant n’est plus celui qui cherche à élucider les phénomènes pour mieux connaître Dieu, mais celui qui comprend que le monde n’est qu’un miroir, et donc que les phénomènes ne sont que les reflets de Dieu. Alors que le philosophe étudie les œuvres de Dieu, le mystique, lui, « voit Dieu à l’œuvre » écrit Ibn Arabî.

                          Mais l’homme ne peut atteindre la réalité de Dieu, son essence : il ne peut le connaître qu’à travers Ses noms (le Miséricordieux, le Clément, le Pardonneur, le Juste,…). « Et Dieu apprit à Adam tous les noms » trouve-t-on ainsi dans le Coran (sourate 2, verset 31). La Création, pensée on l’a vu comme miroir, reflète les noms de Dieu sans pour autant les absorber : Ibn Arabî ne construit pas une lecture panthéiste de la nature, ce qui a souvent été reproché aux soufis par les oulémas musulmans. Certes Dieu se voit dans sa Création, mais comme reflet, sans que son essence ne se confonde avec les substances des choses. On pourrait dire que Ibn Arabî théorise une voie mystique modérée. Cette vision de Dieu renvoie directement à une pratique soufie, dans laquelle la récitation à l’infini des noms de Dieu (une pratique appelée zikr), associée à des danses, mène à un état de transe propice à des visions mystiques. L’autre pratique privilégiée est le concert spirituel (samâ), une récitation de poésie amoureuse.

                          Dans cette vision, l’homme est la créature privilégiée, la seule apte à recevoir la Révélation, car elle est la seule à résumer en elle tous les noms de Dieu : c’est la théorie dite de « l’homme parfait », un homme qui reproduit à son échelle le cosmos. Du coup, Ibn Arabî, réfléchissant sur l’essence divine et ses liens avec la création, est amené à construire la théorie dite de l’unicité de l’être, wahdat al-wujûd, qui sera systématisée plus tard par son disciple al-Qûnawî. Dieu est l’être absolu, le seul qui existe vraiment, alors que tous les autres étants sont à la fois contingents (ils auraient pu ne pas exister) et subordonnés (ils dépendent d’un autre étant). Seul Dieu est nécessaire, seul Dieu n’existe que pour lui-même. Cette notion reprend en l’amplifiant celle du tawhîd, l’affirmation de l’unicité divine (« il n’y a d’autre dieu que Dieu »), l’un des dogmes fondamentaux de l’islam.

                          D’où, au final, la place-clé de l’amour dans cette doctrine. Ibn Arabî propose une vision théophanique : l’amour profane est le support de l’amour divin. En sorte que Dieu ne s’incarne pas dans l’être aimé, mais que celui-ci reflète Dieu. « L’objet de l’amour, quel qu’il soit, est Dieu » écrit-il dans le Traité de l’amour. La principale capacité du mystique est l’imagination, c’est-à-dire précisément la capacité de voir les reflets divins dans les choses et les êtres, et de les aimer pour ça. Le soufi allie donc pratiques ascétiques – il méprise les richesses du monde, ce qui se manifeste par l’errance, le jeûne, la mendicité – et amour profond de la Création.

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                          • #14
                            Voilà ton aveux que j'ai pu faire ressortir de toi ! Très explicite pour quelqu'un qui t'a compris !
                            Cher Wahrani,
                            Mon ami, arrêtez d'interpréter erronément mes écrits et essayez de ne plus être insultant. Je vous l'assure c'est très abaissant et dégradant pour votre personne et nous montre votre vraie valeur. L'acte religieux invite le chercheur avide de vérité à explorer les espaces illimités d'un au-delà à la fois infiniment proche et infiniment lointain. Les amoureux de l'existence Absolue s'annihilent dans l'amour de Dieu (Haqq) au point de ne rien voir d'autre que Lui. C'est en ce sens que la Shaykh al-Akbar a marqué la culture musulmane et continue d'être la référence majeure des maîtres du soufisme, du Maghreb à l'Extrême-Orient. Son oeuvre immense tant par sa taille que son contenu mêle aussi bien un enseignement ésotérique le plus profond que les prescriptions religieuses les plus fondamentales. Mais pour le comprendre il nous faut être plus contemplatif que littéraliste ou orthodoxe.
                            A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
                            Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

                            Commentaire


                            • #15
                              Non , je n’interprète pas faussement tes écrits, tu submerges de tes posts cette rubrique et tu penses bien agir . Mais en réalité tes posts ne servent strictement à rien car tu n'as aucun pouvoir sur les autres, tu n'as de pouvoir que sur toi même et uniquement sur toi même . Tu penses bien agir en berger rassembleur de brebis égarées ( les évangiles ), tu penses que tu as un pouvoir prophétique de guide , tu penses beaucoup de choses sur lesquelles tu espères te distinguer aux autres mais il n'en est rien . Tu devrais t'occuper de ta propre personne et sauver ton âme égarée et soit convaincu que tu n'as aucun pouvoir sur les autres âmes . Ce n'est pas à toi d'ouvrir les portes du paradis à quelqu'un ni même de lui ouvrir ceux de l'enfer . Ce sont des prérogatives exclusives à Dieu et ne pense surtout pas qu'en barrant la route à certains que tu réussiras dans ton entreprise , cela ne sied même pas à un prophète . Ton piédestal est vraiment très élevé et il t'est très difficile pour toi de mettre le nez à terre en guise de soumission et d’humilité. Je ne saurais te dire de ne penser qu'à toi et exclusivement qu'à toi car " nul ne portera le fardeau d'un autre " ( Coran ) . Pense à descendre ton nif plus bas que la semelle de tes chaussures , c'est là ton principal travail de purification de ton âme égotique à outrance . Que t'a t'on appris aux écoles de soufisme ? Que tu as le pouvoir de diriger dans la voie droite celui que tu veux ? Non, tu n'as de pouvoir que sur toi même et c'est sur ça que tu devrais faire des efforts monumentaux .

                              Voilà, prend ceci comme tu voudras , comprends le comme il te plaira de comprendre. Je me contre fiche de ce que tu penses de moi car la seule chose qui m’intéresse est ce que Dieu pense de moi . Rien d'autre ne m’intéresse .

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