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Covid-19 : Amar Belhimer menace le journal Liberté

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  • Covid-19 : Amar Belhimer menace le journal Liberté

    Covid-19 : Amar Belhimer accuse le journal Liberté de désinformation

    Le ministère de la Communication a mis en garde samedi, dans un communiqué, contre la désinformation et le discours alarmiste de certains médias dans le traitement des informations relatives à la pandémie de coronavirus.

    “Le Président de la République, premier engagé et en première ligne dans la lutte contre la propagation et la prégnance du Coronavirus dans le pays a, lui-même, et sur la base de rapports documentés et consolidés, critiqué sévèrement la gestion gouvernementale du risque épidémiologique dans le pays. La critique présidentielle, tout comme la critique spécialisée ou citoyenne, fondée sur des faits tangibles et prouvés, est même un devoir citoyen. Sauf quand elle est un prétexte facile pour certains journaux, et au premier chef pour le quotidien privé Liberté, pour jouer les Cassandre”, indique le communiqué du ministère.

    La même source qualifie ce traitement de : “jouer aux Prophètes de mauvais augures en sur-dramatisant une situation épidémiologique déjà grave en soi dans un pays en guerre contre un ennemi invisible qui provoque partout dans le monde des dégâts incommensurables, comme en témoignent ailleurs des statistiques nettement plus dramatiques par rapport à la situation réelle en Algérie”.

    Dans son édition de ce samedi, lit-on dans ce communiqué, “le journal Liberté s’est distingué du reste de la presse nationale en consacrant sa +Une+ et trois pages en appui à la recrudescence des cas de la Covid-19 dans de nombreuses wilayas. Démarche choisie pour mieux adopter un ton alarmiste et catastrophiste de nature à faire peur à l’opinion publique et à la démoraliser outre mesure. Pis encore, le journal tire lui-même un bilan d’échec total et sans appel, alors même que les spécialistes, qui sont les mieux placés car les plus crédibles, n’ont pas encore tiré le bilan définitif de la stratégie nationale de lutte contre le Coronavirus”.

    “Mu apparemment par le souci de faire de l’audience à tout prix, l’éditorialiste du journal, directeur de publication par intérim, utilise des vocables, des concepts et des mots propres à décrire un film d’épouvante ! Avec des mots tels que +catastrophe+, +chaotique+, +hécatombe+, utilisés pour mieux dénigrer, à l’extrême limite de la diffamation, la gestion gouvernementale de l’évolution du risque pandémique. Et le journal, qui publie des chiffres de décès sans les attribuer à des sources sanitaires dignes de foi et crédibles, bafoue allégrement les règles de l’éthique professionnelle. Cette dernière oblige à publier des faits avérés, sourcés, donc fiables, et sur la base de ces mêmes faits réels, expliquer, éclairer et par conséquent critiquer sans dénigrer et sans diffamer”, a-t-on encore regretté.

    Le communiqué invite Liberté “à respecter scrupuleusement ce qui représente l’essence même du métier de journaliste : à savoir que informer ne signifie pas déformer, et critiquer ne veut pas dire diffamer. Encore moins assombrir davantage une situation épidémiologique déjà grave et démoraliser encore plus une opinion publique déjà éreintée par des mois de restrictions et de privations”.

    “A défaut, ajoute-t-on, le quotidien Liberté, qui semble prendre beaucoup de liberté avec la déontologie, tomberait alors sous le coup des dispositions prévues par la loi”.

    Pour le ministère, “le cadre général d’exercice de notre métier d’informer dans les conditions particulières et exceptionnelles de l’état d’urgence sanitaire imposé par la pandémie du Covid-19, que Liberté ignore ou enfreint délibérément, existe. Il est fixé par la loi N 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable. La notion de +risque majeur+ y est associée à celle +d’aléas naturels exceptionnels et/ou du fait d’activités humaines+ dont +les risques portant sur la santé humaine+”.

    Les dispositifs et mesures de droit mis en œuvre pour “assurer les meilleures conditions d’information, de secours, d’aide, de sécurité, d’assistance et d’intervention de moyens complémentaires et/ou spécialisés” sont considérés comme des “actes d’intérêt public”, rappelle la même source.

    La communication est au cœur de ce dispositif puisque l’article 6 du texte retient “le principe de participation: en vertu duquel chaque citoyen doit avoir accès à la connaissance des aléas qu’il encourt, aux informations relatives aux facteurs de vulnérabilité s’y rapportant, ainsi qu’à l’ensemble du dispositif de prévention de ces risques majeurs et de gestion de catastrophes”.

    A ce titre, “l’Etat assure aux citoyens un accès égal et permanent à toute information relative aux risques majeurs”. Ce droit d’accès à l’information couvre, aux termes de l’article 11: la connaissance des aléas et des vulnérabilités de son lieu de résidence et d’activité, l’information sur les dispositifs de prévention des risques majeurs applicables à son lieu de résidence ou d’activités, et l’information sur les dispositifs de prise en charge des catastrophes”, explique-t-on.

    “Il m’a été donné de rappeler, à plusieurs reprises, sur tous les médias, le caractère stratégique de mission de service public de l’ensemble de la presse nationale (publique et privée), presse imprimée, presse en ligne et presse audiovisuelle, ainsi que les personnels des imprimeries et les distributeurs de journaux”, affirme le ministre, repris dans ce communiqué, constatant que le quotidien Liberté “est loin d’assurer ces missions conférées par la loi dans le contexte crisogène que nous traversons”.

    Au regard de la loi, pour le communiqué du ministère, ce quotidien “est doublement condamnable: au titre de l’exposition de la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger, d’une part, et de la diffusion et de la propagation de fausses informations portant atteinte à l’ordre et à la sécurité publics, d’autre part”.

    Au premier titre, de l’exposition de la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger, il est passible, selon la même source, de l’article 290 bis récemment amendé de l’ordonnance 66-156 du 8 juin 1966, portant code pénal, incriminant des faits portant exposition de la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger, par la violation délibérée et manifeste d’une obligation de prudence ou de sécurité édictée par la loi ou le règlement, qui porte la peine d’emprisonnement de trois (3) à cinq (5) ans et l’amende de 300.000 DA à 500.000 DA, “si ces actes sont commis durant les périodes de confinement sanitaire ou d’une catastrophe naturelle, biologique ou technologique ou de toute autre catastrophe”.

    En outre, précise-t-on, la personne morale qui commet ces actes, est elle aussi punie conformément aux mêmes dispositions.

    Au titre de la diffusion et de la propagation de fausses informations portant atteinte à l’ordre et à la sécurité publics, l’amendement de l’article 196 bis du code pénal prévoit de punir quiconque volontairement diffuse ou propage, par tout moyen, dans le public des nouvelles ou informations, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre public, compte tenu de l’effroi qu’ils sèment au sein des citoyens et du climat d’insécurité qu’ils génèrent dans la société, explique-t-on encore.

    Le code pénal “prévoit, une peine délictuelle pour ces actes, consistant en l’emprisonnement d’un (1) an à trois (3) ans et une amende de 100.000 DA à 300.000 DA”, a conclu le communiqué du ministère de la Communication.



    Maghreb Emergent
    11 juillet, 2020
    Dernière modification par shadok, 11 juillet 2020, 20h02.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Un vrai rigolo, le Bela7mar !
    On devrait le laisser rédiger tous les articles de tous les quotidiens de l'Algérie.
    La vraie désinformation provient de la presse, fort nombreuse, qui passe son temps à encenser le travail du gvt et qui fait le bonheur de ce ministre de la propagande.
    Dernière modification par Bachi, 11 juillet 2020, 20h30.

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    • #3
      La menace est érigée en système ,bien sûr ils veulent pas que leurs lacunes soient démasquées ........
      Plein de gens sont morts par négligence plus que par la maladie elle-même ,
      dans ce pays prie pour que tu ne tombes pas malade et que tu n'aies pas affaire à la justice ..............
      L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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      • #4
        Dans ce domaine, les menaces, la répression, Amar et cie sont très forts.

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        • #5
          Belhimer n'a aucune dignité. La pire chose que puisse faire un journaliste c’est de censurer ses confrères.

          Et dire que ce Belhimer faisait partie des journalistes qui avaient rendu public la fameuse déclaration connue sous le nom de «Déclaration des 70 journalistes algériens», le 10 octobre 1988, dans laquelle ils dénonçaient «l’utilisation tendancieuse faite en ces circonstances graves des médias nationaux et ce au mépris de toute éthique professionnelle et du droit élémentaire du citoyen à l’information» !!
          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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          • #6
            Pour moi, il faut prendre le juste milieu. El Watan doit modérer ses écrits et bien vérifier ce qu'il apporte. Et aussi Mr Belhimer doit essayer d'abord et avant tout de rencontrer les responsables du journal et leur transmettre ses observations.

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            • #7
              @shadok

              Citation :
              Belhimer n'a aucune dignité. La pire chose que puisse faire un journaliste c’est de censurer ses confrères.


              RÉPONSE : Les Algériens ont l'accusation trop facile.
              Quant à moi, je vois que nous avons tous à apprendre en théorie et en pratique.
              En terme d'idéologie, nous sommes, tous, éloignés du juste milieu et de l'objectivité.
              Les idéologies capitaliste et féodale imprègnent de très nombreux algériens.
              A présent, à cette seconde, je comprends enfin pourquoi les communistes marxistes léninistes algériens s'abstiennent de donner leurs avis sur les événements récents.
              Peut être pour ne pas dire des bêtises ?
              Je sais une chose : le pouvoir en Algérie est aux mains de la bourgeoisie, mais, aussi, les "opposants" en vue et les plus médiatisés, font partie eux aussi d'un autre secteur de la bourgeoisie.
              Dernière modification par Elghifari, 11 juillet 2020, 21h12.

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              • #8
                En terme d'idéologie, nous sommes, tous, éloignés du juste milieu et de l'objectivité.
                et c'est le léniniste-marxiste qui le dit !
                mdrrrrrrrrrr

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                • #9
                  Belhimer est dans son rôle: on lui a demandé de conjuguer au présent le verbe "étouffer" ben il fait son travail même à l'ENTVoeilfermé C'est tout un programme !
                  Dernière modification par amical, 11 juillet 2020, 21h18.
                  Résistez. Gardez par-dessus tout l'amour de la liberté et votre sens critique...... Combattez par l'espérance un pessimisme trop justifié.» Jean d'Ormesson

                  Commentaire


                  • #10
                    @Bachi

                    Citation :
                    et c'est le léniniste-marxiste qui le dit !
                    mdrrrrrrrrrr


                    RÉPONSE : Nous tournons en rond il me semble : Pouvoir bourgeois critiqué par une soi disant "opposition" bourgeoise. Cette dernière est entachée par ses relations pro sionistes et pro américaines.
                    Le marxiste léniniste se méfie des deux. Il est pro 1er Novembre 1954, ce qui explique la méfiance du marxiste léniniste de ces prétendus critiques qui foisonnent dans ce forum.

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                    • #11
                      Non, tu bottes en touche. être ML en 2021, c'est être plus obtue qu'une carpe.

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                      • #12
                        “le journal Liberté s’est distingué du reste de la presse nationale en consacrant sa +Une+ et trois pages en appui à la recrudescence des cas de la Covid-19 dans de nombreuses wilayas. Démarche choisie pour mieux adopter un ton alarmiste et catastrophiste de nature à faire peur à l’opinion publique et à la démoraliser outre mesure.
                        "Liberté" qui rend un grand service au pouvoir en étant alarmiste, s'est vu se faire taper sur le doigt pour avoir trop aboyer. C'est le maître qui reproche à son chien d'avoir trop aboyer face à l'agresseur

                        Ce ton adopté par "Liberté" n'est en rien étranger aux pratiques de ce journal de la désinformation et de la propagande. Dans les années 90, il faisait de même s'agissant du traitement du térrorisme afin de maintenir la population dans la peur et le désespoir. Chien d'un jour, chien pour toujours !

                        Je suis quand même étonné par ce rappel de Belhimer, qui me fait penser à un autre rappel du ministre de la santé qui dénonçait le Doubab électroni qui ne lui pas grand service en exagérant les réalisation du régime.

                        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                        • #13
                          Pour moi, il faut prendre le juste milieu. El Watan doit modérer ses écrits et bien vérifier ce qu'il apporte. Et aussi Mr Belhimer doit essayer d'abord et avant tout de rencontrer les responsables du journal et leur transmettre ses observations.
                          Le journal Liberté est dans son droit de critiquer la gestion du Covid-19 par le pouvoir. Les gouvernements des pays les plus développés dans le monde, qui ont gérés le Covid-19 milles fois mieux que l'Algérie, ont été critiqués par leurs journalistes.

                          Belhimer, en tant que ministre de la communication, doit faciliter le travail de la presse et non leur mettre des bâtons dans les roues. Il n'a pas le droit d'accuser un journal de désinformation.

                          Dernière modification par shadok, 11 juillet 2020, 22h58.
                          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                          • #14
                            Voici l'article de Liberté qui a irrité le pouvoir. Un article banal qui aurait passé inaperçu sans cette polémique.

                            La stratégie de lutte contre la covid-19 s’avère déficiente
                            Aveu d’échec


                            L’inquiétude et l’étonnement exprimés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la séance de travail qu’il a présidée jeudi soir et consacrée à la situation sanitaire dans le pays, sonnent comme un aveu d’échec de la stratégie de lutte contre l’épidémie de coronavirus.

                            Selon les termes du communiqué de la Présidence relayé par l’APS, le chef de l’État est allé jusqu’à critiquer l’approche de la prise en charge de la maladie. En fait, les nouvelles instructions de Tebboune se veulent des solutions aux difficultés soulevées par les médecins qui sont en première ligne. En présence du Premier ministre, des ministres de l’Intérieur, de la Santé, de l'Industrie pharmaceutique, des services de sécurité et des walis d’Alger, d’Oran, de Biskra, de Sétif et d’Ouargla et des membres du Comité scientifique, Abdelmadjid Tebboune a mis le doigt sur “une mauvaise répartition des moyens entre hôpitaux, notamment en termes de nombre de lits disponibles. Une situation qui s’est répercutée sur la qualité de la prise en charge des malades”.

                            Pour étayer le bien-fondé de son constat, le président Tebboune s’est montré étonné face au problème d’hospitalisation en dépit de la disponibilité de lits. Il citera, d’ailleurs, le cas édifiant de la capitale “où sur les 5 700 lits que totalisent les 13 hôpitaux, 643 lits seulement sont réservés aux malades du Covid-19”.

                            Autrement dit, il y a “rétention” des lits d’hospitalisation. Pourquoi et qui en est responsable ? En attendant, le président de la République a appelé à adopter une stratégie permettant la prise en charge des malades dans leur wilaya pour désengorger les hôpitaux à grande affluence. Aussi, a-t-il relevé le manque, voire l’absence de coordination entre les différents paliers de la gestion de la pandémie. “Si la responsabilité des gestionnaires locaux était établie en raison de l’absence de coordination entre eux, et parfois même avec leur tutelle, il n’en demeure pas moins qu’elle est partagée avec les citoyens qui n’observent pas les mesures de prévention, suivies de par le monde”, martèlera sans détour le chef de l’État.

                            Il n’a pas omis de critiquer la stratégie de communication des autorités compétentes dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Un autre échec à mettre sur le dos des “mentors” de cette approche de Com qui a montré ses limites. Le premier magistrat du pays a d’ailleurs ordonné “la révision de la stratégie de communication basée sur la simple énonciation des chiffres. Une stratégie doit plutôt s’appuyer sur des explications plus pertinentes à travers les radios locales et des messages plus éloquents pour sensibiliser les citoyens aux dangers du non-respect de la distanciation physique et des mesures de prévention dans les lieux de rassemblement”.

                            Face à toutes ces lacunes “cumulées” tout au long de cette grave crise sanitaire, le président de la République a décidé d’un nombre de mesures devant contribuer à garder la situation sous contrôle. Pour réduire la pression sur l'Institut Pasteur, les laboratoires, publics et privés, sont autorisés à procéder aux analyses de dépistage de la Covid-19. Le président de la République octroie aussi aux walis des prérogatives de réquisition des moyens disponibles pour une exploitation optimale à des fins de consolidation des stocks permanents de moyens de dépistage et d’oxygène médical. En cas de besoin de renforcement des effectifs des personnels soignants, il a été recommandé la “réquisition des médecins des entreprises et sociétés en arrêt d’activité en contrepartie d’incitations financières”.

                            Pour espérer parvenir à briser la chaîne de transmission de la Covid-19, le chef de l’État a décrété un dispositif de restrictions lié à la circulation routière depuis hier vendredi.

                            Par Hanafi HATTOU
                            Liberté
                            11-07-2020
                            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                            • #15
                              Non Shadok

                              Il y a juste une petite erreur qui s'est glissé dans le titre de l'article de l'APS.
                              Il faut plutot lire

                              Belhimer : l'Etat soutient la destruction de la liberté de la presse

                              En 6 mois depuis sa nomination, Belhimer a presque explosé l'objectif qu'on lui a assigné.

                              Bravo à lui !
                              Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                              Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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