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Les menaces contre Liberté

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  • Les menaces contre Liberté

    Près de 100 journalistes ont réagi, ce dimanche 12 juillet au communiqué diffusé par le ministère de la communication mettant en garde le quotidien Liberté. Hier samedi, le département d’Ammar Belhimer a estimé que le journal « est doublement condamnable: au titre de l’exposition de la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger, d’une part, et de la diffusion et de la propagation de fausses informations portant atteinte à l’ordre et à la sécurité publics, d’autre part ». Dans leur texte, les journalistes dénoncent des « pratiques répressives » et affirment que la « presse nationale vit ses pires moments ». Voici le texte intégral de leur communiqué :

    Les menaces contre Liberté, un pas de trop dans la répression de la presse
    Les pratiques répressives s’accentuent depuis plusieurs mois, à l’encontre du « quatrième pouvoir » en Algérie, et nous amènent, nous les journalistes signataires de cette déclaration, à dénoncer et à condamner avec vigueur le contenu du communiqué diffusé ce samedi 11 juillet, par le ministère de la communication. Ce communiqué s’attaque directement au principe de la liberté de la presse en général et au quotidien « Liberté » en particulier.

    Depuis l’arrivée au pouvoir du Gouvernement de l’« Algérie nouvelle », la presse nationale vit ses pires moments à travers ce qu’on peut qualifier de période de « mise au pas et d’opacité ». En réalité, le harcèlement subi, aujourd’hui, par nombre de médias nationaux dont Liberté, est loin d’être un acte isolé. Ces pratiques constituent une continuité de la politique de fermeture du champ médiatique, menée depuis quelques mois par le ministère de la communication : interdiction de toute voix divergentes sur les chaines publiques, pression sur les chaines et la presse privées, justification de l’emprisonnement de journalistes pour des faits liés à leur profession (Khaled Drareni et Ali Djamal Tobal), censure de l’accès aux journaux électroniques algériens pour les résidents en Algérie (TSA, RadioM.info, Maghreb Emergent, Interlignes, ect..), mise sous contrôle judiciaire de professionnels pour des articles d’information (2 journalistes et le directeur de Sawt el Akhar) ; ce qui arrive aujourd’hui est un pas de plus dans l’escalade contre l’exercice du métier d’informer.

    Le ministre de la communication a « réprimandé » l’équipe de rédaction de Liberté et l’a menacé de peine d’emprisonnement allant jusqu’à cinq années, pour une investigation journalistique à propos de la situation du secteur de la santé. Une situation que la grande majorité des citoyens et spécialistes algériens s’accordent à qualifier de chaotique, gérée de manière anarchique.

    Nous soutenons, de notre coté, nous journalistes signataires de cette déclaration, le fruit du travail professionnel sur le terrain de nos confrères de Liberté. Nous rappelons que notre devoir et but est de rapporter la vérité à l’opinion publique nationale, sans chercher à l’embellir ou la maquiller pour satisfaire telle ou telle partie. La publication et la diffusion d’information relatives à l’actualité nationale est un droit constitutionnellement garanti au citoyen algérien (article 51). La presse nationale tente de faire en sorte que l’information soit accessible à l’opinion de façon régulière et instantanée. il existe même un article de loi précisant les méthodes pour informer l’opinion publique en cas de catastrophes naturelles et/ou sanitaires . Au lieu de s’en prendre aux médias, le gouvernement et son ministre de la communication seraient mieux avisé d’assurer un climat de transparence en permettant l’accès à toutes les informations liées au Covid-19 de manière régulière, sans distinction, pratique favorable à la confiance nécessaire pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent.



    Nous exprimons, par ailleurs, notre vif regret, et notre refus total des tentatives d’ingérence du ministre de la communication dans le travail des journalistes. Nous refusons les injonctions d’« en haut » qui nous dictent ce que l’on peut diffuser ou pas. Le ministre de la communication est, au final, un haut fonctionnaire de l’Etat chargé de l’organisation administrative du secteur, Il n’a, de ce fait, aucun droit de regard sur la ligne éditoriale des médias. Il doit savoir que nous obéirons uniquement à notre conscience professionnelle et à la déontologie du métier qui nous oblige à la neutralité dans le traitement de l’information.

    Nous exprimons par cette déclaration notre soutien sans réserve avec le quotidien Liberté et sa rédaction. Il existe d’autres moyens de résoudre les divergences de vue sur les enjeux de l’information. Nous appelons le gouvernement à reconsidérer sa politique de répression de la liberté de la presse et à développer avec les professionnels du secteur des dialogues constructifs. La censure, le blocage et l’exclusion ne font que renforcer notre détermination à libérer notre métier et à donner à la presse en Algérien le statut qui lui sied ; celui d’un acteur civique du changement par l’accomplissement du droit du citoyen à l’information.

    Info dz
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Le travail des journalistes n'est pas de faire plaisir aux uns et aux autres ni de travailler pour tel clan contre tel clan mais d'informer les lecteurs en apportant le maximum d'informations pour éclairer l'opinion. Il est certain qu'un grand ménage doit être fait dans la profession mais c'est un travail de concertation qui doit être entrepris entre la presse et les ministères concernés. Si l'on veut tuer les rumeurs et les intox en apportant les bonnes informations permettant à chacun de se faire sa propre opinion, il faut un travail collaboratif permettant l'accès aux données nécessaires. Les médias sont devenus un élément incontournable pour la communication d'un gouvernement, il faut donc établir un dialogue apaisé avec la profession et répondre par des arguments avec des éléments officiels plutôt que des menaces qui ne peuvent que ternir l'image d'un nouveau gouvernement qui voudrait porter le changement.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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