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Le Maroc face aux « faucons » de Madrid et Alger

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  • Le Maroc face aux « faucons » de Madrid et Alger

    La dictature marocaine doit connaître des problèmes internes sérieux, si qu'est-ce cette manière de s'en prendre à tout le monde afin de détourner l'attention des Marocains de leurs vrais problèmes?

    A moins que la dictature marocaine se fait fébrile à l'approche du 17 juillet prochain car à cette même date en 2002, les FARces avaient été narguées par des scouts ibériques de suite à leur invasion de l'ile à chèvres espagnol de Persil?

    - Honi soit qui mal y pense. État souverain, le Maroc ne peut accepter d’être la cible de surenchères politiques et moins encore le punching-ball de « faucons » civils et militaires à Madrid, Alger et ailleurs…

    Un petit rappel historique pour rafraîchir à ceux qui ont la mémoire courte ou soudainement devenus amnésiques : la glorieuse Marche Verte en 1975 obligea l’armée espagnole à quitter illico presto le Sahara Marocain avec armes et paquetage et mit ainsi fin à près d’un siècle de domination coloniale.

    Une situation qui n’a que trop duré car elle remontait à une époque où les puissances coloniales se partageaient sans scrupules, comme un gâteau, les terres du continent Africain.

    Les troupes espagnoles ont été obligées de quitter définitivement le Sahara le 28 février 1976 « la queue entre les jambes », dira un Général espagnol à la retraite. Ce nostalgique de l’époque des canonnières, n’était pas le seul à exprimer sa colère, il y avait aussi d’anciens collègues, qui des décennies plus tard n’ont toujours pas digéré la libération du Sahara ni tourné cette triste page de l’histoire coloniale considérée à leur yeux comme naturelle car elle faisait partie de la fameuse « mission civilisatrice » du continent noir par des blancs.

    Quelle honte!

    Quant à l’autre voisin de l’Est, qui a bénéficié de l’aide et du soutien inconditionnel moral et matériel du peuple Marocain lors de la guerre d’indépendance (1956 – 1962), l’ingratitude de ses dirigeants a été malheureusement aux rendez-vous de l’Histoire.

    Pire encore.

    Une guerre sanglante et destructrice s’achève sur la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962, lors d’une allocution télévisée du général de Gaulle.

    Le 3 juillet 1962, la France reconnaît l’indépendance de l’Algérie. Malgré les 2,3 millions de kilomètres carrés récupérés des mains de colons français, un an plus tard et plus précisément le 25 septembre 1963, l’armée algérienne décida d’envahir l’oasis de Hassi Beïda, en terre marocaine.

    Face à cet acte belliqueux, le Maroc a ordonné aux Forces Armées Royales de défendre la souveraineté nationale. Une guerre éclata entre les deux pays voisins et frères (yahassra) et qui allait se poursuivre jusqu’au cessez-le-feu du 20 février 1964.

    Ce triste incident frontalier causa la défaite de l’armée algérienne, avec pertes en hommes et en matériel et obligea ses chefs militaires à ordonner un retrait définitif rebroussant ainsi chemin « la tête baissée » et « la mort dans l’âme », se rappela un haut gradé marocain à la retraite.

    « La Guerre des Sables » de 1963, marquera profondément l’armée algérienne dont certains officiers sont aujourd’hui au pouvoir à Alger. A l’époque, l’Establishment algérien a nié et continue depuis à nier sa responsabilité dans l’agression et l’invasion des terres marocaines. Ces officiers ont continué à broyer du noir et n’ont toujours pas tourné cette malheureuse page de l’Histoire comme leurs collègues espagnols.

    Ces faucons ou plutôt tristes personnages en voudront au Maroc jusqu’à la fin des temps, c’est comme ça, il n’y a pas de remède…

    Ce bref rappel historique a été évoqué pour comprendre ce qui se trame en 2020 et essayer de comprendre ce qui fait chanter nos voisins à l’Est comme à l’Ouest, notamment les sorties médiatiques des uns et des autres bien orchestrées à des fins de stratégie politique qui vise le Maroc, son évolution et sa vision du monde.

    Suite à une série d’accusations dont le Maroc a été la cible de la part des officiels algériens y compris le chef de l’État Abdelmajid Tebboune en personne, et ce, en cette période difficile de Coronavirus où tous les États s’occupent uniquement de leur « harira » interne.

    C’était en février, lors d’un entretien accordé au Figaro, alors qu’il abordait les relations tumultueuses franco-algériennes, Tebboune sauta du coq à l’âne pour annoncer : « Mais il y a un autre lobby (le Maroc) dont toute la politique repose sur l’endiguement de l’Algérie, et qui est présent en France. C’est un lobby, aux accointances économiques et sociales, qui a peur de l’Algérie. Même quand l’Algérie intervient pour proposer des règlements pacifiques à des crises, ce lobby tente de s’immiscer sous prétexte qu’il est également concerné ».

    A Rabat, on se demanda quelle mouche aurait piqué Tebboune ? Passons …

    Puis au mois de juin, la présidence algérienne accuse publiquement « d’espionnage » le Consul marocain à Oran. Un délire dans toutes ses formes. Et ce n’est pas fini.

    Début juillet, les médias algériens montent en épingle l’histoire d’un projet de construction d’une petite caserne près de Jerada, dans l’Oriental, à vocation d’hébergement de troupes. Les militaires à Alger voient rouge, et sans ciller, accusent le Maroc de vouloir espionner le voisin de l’Est en construisant « une base militaire à 37 kms de sa frontière ».

    Après un démenti cinglant, le Maroc dans sa réponse du berger à la bergère, dévoila des images satellitaires montrant une multitude de bases militaires algériennes érigées le long de la frontière marocaine y compris des casernes d’infanterie avec des systèmes de défense aérienne S-300 à seulement 8 km de la zone frontalière (voir Article19.ma du 10 juillet).

    La messe a été dite et, depuis, on n’a plus entendu parler à L’Est.

    Mais c’est à l’Ouest, plus exactement à Madrid, qu’un Général à la retraite, « analyste » à ses heures de loisirs qui a pris le relais pour semer la confusion et cibler le Maroc.

    Il s’agit de l’ex-général de division, Jesus Argumosa Pila qui monta au créneau pour accuser le Maroc, pays voisin et partenaire solide par dessus tout, de « se préparer à envahir » le Rocher d’Al Hoceïma, le Rocher de Vélez, ou encore l’îlot de Leïla sous occupation espagnole.

    Dans une interview videotaped, accordée il y a quelques jours, à « Infodefensa », un site d’info madrilène spécialisé dans les questions de défense et d’intelligence militaire, élabore même un scénario d’invasion de Ceuta et Melilla. En trois mots, pure science fiction.

    A cette histoire s’ajoute la surenchère en Espagne autour de la base militaire américaine de « Rota » (province de Cadix) contre celle de Ksar Sghir, nord du Maroc…

    Pour résumer, le Maroc modernise régulièrement ses équipements militaires avec des acquisitions d’armements et de satellites de télécommunications chez ses alliés traditionnels comme Washington et Paris et c’est de bonne guerre. D’ailleurs, selon une sagesse chinoise : « Si tu veux la paix, il faut bien se préparer à la guerre ».

    Mais chez nos voisins à l’Est comme à l’Ouest, il y a des manitous qui ne voient pas d’un bon œil l’évolution du Maroc, sa modernisation, son indépendance politique, énergétique, industrielle et autres.

    « C’est chez gens là… », comme a dit une diplomate : « il y a une peur bleue de voir un Maroc fort et autonome… ». Leur stratégie est de cultiver la confusion, la suspicion et l’amalgame de manière récurrente et par l’intermédiaire de différents acteurs et vecteurs, souligna-t-elle.

    La différence entre les espagnols et les algériens réside dans le style ou plutôt « l’art et la manière » mais l’objectif est le même, ajouta-elle.

    Bref, au Maroc, on rappelle souvent ce vieux dicton du Sahara : « La caravane passe… » et par politesse on ne parle jamais des chiens qui aboient…

    A bon entendeur, salut!

    Article19.ma

  • #2
    "Les troupes espagnoles ont été obligées de quitter définitivement le Sahara le 28 février 1976 « la queue entre les jambes »"

    - En 1975, alors que Franco se meurt, la puissance coloniale espagnole quitte soudainement le Sahara-Occidental, l’abandonnant à son sort. Le roi marocain Hassan II y voit une trop belle occasion de faire main basse sur cette vaste région stratégique que Rabat a toujours considérée comme faisant partie de son territoire : le 6 octobre, il organise la Marche verte, le débarquement massif de quelque 350 000 colons et soldats destiné à mettre le monde devant le fait accompli. Même s’ils n’ont jamais disposé d’Etat propre, les chefs autochtones se rebellent et, l’année suivante, en février 1976, proclament la «République arabe sahraouie» avec le soutien actif de l’Algérie.

    S’ensuit une guerre où les milliers de soldats du Front Polisario obtiendront le retrait de la Mauritanie mais pas du Maroc, qui n’hésite pas à bombarder les civils au napalm. Une partie de la population locale doit fuir et se réfugier à des centaines de kilomètres de là, à l’est, dans le désert algérien, autour de Tindouf-.

    Libération.fr

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