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Des journalistes signent une pétition pour dénoncer la répression de la presse

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  • Des journalistes signent une pétition pour dénoncer la répression de la presse

    “LES MENACES CONTRE LIBERTÉ, UN PAS DE TROP DANS LA RÉPRESSION DE LA PRESSE” (JOURNALISTES)

    Le ministre de la communication, porte parole du gouvernement, Ammar Belhimmer, a menacé et accusé le Quotidien privé Liberté de “désinformation”, dans un communiqué publié samedi par l’agence de presse officielle. Près d’une centaine de journaliste ont signé ce dimanche une pétition dans laquelle, ils affichent leur soutien au quotidien Liberté et ils appellent le gouvernement “à reconsidérer sa politique de répression de la liberté de la presse”.

    Les menaces contre Liberté, un pas de trop dans la répression de la presse

    Les pratiques répressives s’accentuent depuis plusieurs mois, à l’encontre du « quatrième pouvoir » en Algérie, et nous amènent, nous les journalistes signataires de cette déclaration, à dénoncer et à condamner avec vigueur le contenu du communiqué diffusé ce samedi 11 juillet, par le ministère de la communication. Ce communiqué s’attaque directement au principe de la liberté de la presse en général et au quotidien « Liberté » en particulier.

    Depuis l’arrivée au pouvoir du Gouvernement de l’« Algérie nouvelle », la presse nationale vit ses pires moments à travers ce qu’on peut qualifier de période de « mise au pas et d’opacité ». En réalité, le harcèlement subi, aujourd’hui, par nombre de médias nationaux dont Liberté, est loin d’être un acte isolé. Ces pratiques constituent une continuité de la politique de fermeture du champ médiatique, menée depuis quelques mois par le ministère de la communication : interdiction de toute voix divergentes sur les chaines publiques, pression sur les chaines et la presse privées, justification de l’emprisonnement de journalistes pour des faits liés à leur profession (Khaled Drareni et Ali Djamal Tobal), censure de l’accès aux journaux électroniques algériens pour les résidents en Algérie (TSA, RadioM.info, Maghreb Emergent, Interlignes, ect..), mise sous contrôle judiciaire de professionnels pour des articles d’information (2 journalistes et le directeur de Sawt el Akhar) ; ce qui arrive aujourd’hui est un pas de plus dans l’escalade contre l’exercice du métier d’informer.

    Le ministre de la communication a « réprimandé » l’équipe de rédaction de Liberté et l’a menacé de peine d’emprisonnement allant jusqu’à cinq années, pour une investigation journalistique à propos de la situation du secteur de la santé. Une situation que la grande majorité des citoyens et spécialistes algériens s’accordent à qualifier de chaotique, gérée de manière anarchique.

    Nous soutenons, de notre coté, nous journalistes signataires de cette déclaration, le fruit du travail professionnel sur le terrain de nos confrères de Liberté. Nous rappelons que notre devoir et but est de rapporter la vérité à l’opinion publique nationale, sans chercher à l’embellir ou la maquiller pour satisfaire telle ou telle partie. La publication et la diffusion d’information relatives à l’actualité nationale est un droit constitutionnellement garanti au citoyen algérien (article 51). La presse nationale tente de faire en sorte que l’information soit accessible à l’opinion de façon régulière et instantanée. il existe même un article de loi précisant les méthodes pour informer l’opinion publique en cas de catastrophes naturelles et/ou sanitaires . Au lieu de s’en prendre aux médias, le gouvernement et son ministre de la communication seraient mieux avisé d’assurer un climat de transparence en permettant l’accès à toutes les informations liées au Covid-19 de manière régulière, sans distinction, pratique favorable à la confiance nécessaire pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent.

    Nous exprimons, par ailleurs, notre vif regret, et notre refus total des tentatives d’ingérence du ministre de la communication dans le travail des journalistes. Nous refusons les injonctions d’« en haut » qui nous dictent ce que l’on peut diffuser ou pas. Le ministre de la communication est, au final, un haut fonctionnaire de l’Etat chargé de l’organisation administrative du secteur, Il n’a, de ce fait, aucun droit de regard sur la ligne éditoriale des médias. Il doit savoir que nous obéirons uniquement à notre conscience professionnelle et à la déontologie du métier qui nous oblige à la neutralité dans le traitement de l’information.

    Nous exprimons par cette déclaration notre soutien sans réserve avec le quotidien Liberté et sa rédaction. Il existe d’autres moyens de résoudre les divergences de vue sur les enjeux de l’information. Nous appelons le gouvernement à reconsidérer sa politique de répression de la liberté de la presse et à développer avec les professionnels du secteur des dialogues constructifs. La censure, le blocage et l’exclusion ne font que renforcer notre détermination à libérer notre métier et à donner à la presse en Algérien le statut qui lui sied ; celui d’un acteur civique du changement par l’accomplissement du droit du citoyen à l’information.

    Liste des journalistes signataires :

    1- Mohamed Lamine Meghnine

    2- Zine Cherfaoui

    3- Tarik Hafid

    4- Mustapha Bendjama

    5- Ihsane El Kadi

    6- Lynda Abbou

    7- Narimane Mendil

    8- Abdelmadjid Benkaci

    9- Hafid Derradji

    10- Mahrez Rabia

    11- Mohamed Lamine Moussaoui

    12- Bouchra Naamane

    13- Mohamed Sidmou

    14- Kenza Khattou

    15- Aïssa Moussi

    16- Nesrine Dahmoun

    17- Linda Hamed

    18- Meriem Abdou

    19- Farid Bouhatta

    20- Saïd Djaafer

    21- Aboubaker Khaled

    22- Djaafer Kheloufi

    23- Rym Dellalou

    24- Mohamed Rahmani

    25- Roumaissa Bouzida

    26- Khelaf Benhadda

    27- Nahla Bekralas

    28- Majeda Zouine

    29- Smail Bouflih

    30- Lynda Nacer

    31- Ali Boukhlef

    32- Kheireddine Batache

    33- Jugurtha Ibersienne

    34- Abdelmoundji Khelladi

    35- Hocine Gasmi

    36- Lila Mokri

    37- Anis Hamza Chelouche

    38- Souhila Hammadi

    39- Hamid Goumrassa

    40- Abdenour Haouati

    41- Sabrina Aouina

    42- Hamdi Baala

    43- Zoheir Aberkane

    44- Nedjoua Rahem

    45- Nadia Madassi

    46- Nabil Boughani

    47- Chouaïb Bouslama

    48- Fares Boussekine

    49- Feriel Madi

    50- Bouzid Ichalalene

    51- Mustapha Bastami

    52- Bilel Zehani

    53- Amira Khatou

    54- Yahia Arkat

    55- Khemmali Mohamed

    56- Djamel Saidouni

    57- Samir Mouloud

    58- Randa Badrina

    59- Smaïl Djerbal

    60- Massinissa Benlakehal

    61- Abderrahmane Berkati

    62- Otman Lahiani

    63- Amira Boudjema

    64- Toufik Amrane

    65- Bilel Bouzidi

    66- Amel Mohandi

    67- Yacine Babouche

    68- Sonia Hamoumraoui

    69- Nabila Abada

    70- Mohamed Ouanoughene

    71- Hassan Moali

    72- Farah Abada

    73- Abdelkader Eddrief

    74- Madjid Madekhi

    75- Abdallah Benadouda

    76- Asma Benazouz

    77- Amine Idjer

    78- Karim Aimeur

    79- Nadir Iddir

    80- Lila Zaïmi

    81- Salim Mesbah

    82- Nabil Mansouri

    83- Younes Saadi

    84- Karim Kebir

    85- Fayçal Media

    86- Yaakoub Hadj Djilani

    87- Farid Cherada

    88- Abdessemad Titraoui

    89- Zineb Benzita

    90- Hamou Merzouk

    91- Fateh Benhammou

    92- Ramdane Tamani

    93- Mourad Bouguerra

    94- Hassina Bouchikh

    95- Samir Sid

    96- Lounes Guemache

    97- Abdelghani Aichoun

    98- Meriem ouali

    99- Asma Laïd

    Radio M Post
    13 juillet 2020
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien
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