Le Livre des pénétrations métaphysiques
Coup de cœur de Chems-eddine Hafiz
Rédigé par Chems-eddine Hafiz
De Mullâ Sadrâ Shîrâzî je vous propose Le Livre des pénétrations métaphysiques*.
Mullâ Sadrâ Shîrâzî, philosophe iranien chiite duodécimain (croyant aux 12 imams, dont le dernier dit « caché »), a vécu à l’ère des Safavides d’Ispahan (né à Shiraz, en 1571, et mort en 1640). Il est considéré comme le fondateur de l’école de la philosophie transcendantale. (hikmat muta’aliyya). Penseur exceptionnel de l’islam, Mullâ Sadrâ a développé les enseignements théologique, philosophique, herméneutique, traditionnel (sciences des hadiths) et gnostique.
Le message spirituel essentiel de Mullâ Sadrâ est que « la religion est chose intérieure » (al-dîn amr bâtinî) ; disposition d’une grande opportunité pour celles et ceux qui vivent leur foi dans un pays laïque.
Qu’est-ce que l’être ? Question philosophique par essence que se posait Mullâ Sadrâ. Il opposait à la formule latine Cogito ergo sum (« Je pense, donc je suis ») du philosophe René Descartes dans le Discours de la méthode (1637), sans le connaître bien évidemment, une réflexion intellectuelle fondée sur le lien avec Dieu qui est l’Être.
Il s’éloigne de la pensée d’Avicenne, et sur sa métaphysique des essences, en favorisant la métaphysique de l’existence.
Le Livre des pénétrations métaphysiques
L’Unicité de l’Être
À l’instar des penseurs musulmans de l’époque, il reposait la totalité de sa réflexion dans le cadre de l’Unicité absolue propre à la philosophie musulmane. Allah, comme le dit Maître Eckhart, est « l’Un dans sa simplicité, sans aucun mode ni propriété, là où il n’est en ce sens ni Père ni Fils ni Saint-Esprit, et où il est cependant un quelque chose qui n’est ni ceci ni cela ».
Sur la base de cette exigence, la philosophie musulmane s’est érigée dès le début comme une pensée sur le sens de la Révélation, soutenant de manière infaillible l’identité de la réalité de l’être et de la réalité unique de Dieu. Le penseur chiite Sohrawardi déclarait : « Lis le Coran comme une première fois, comme s’il n’avait jamais été écrit que pour ton propre cœur. »
Sur une interprétation spirituelle de la résurrection des corps, Mullâ Sadrâ écrivait : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu, lorsque en la nuit du Mi’râj il fut enlevé jusqu’au septième ciel et qu’ensuite on l’eut fait redescendre sur terre, dire à Ali ibn Abî Tâlib :
“Ô Ali ! Dieu était, et rien n’était avec lui. Voici qu’il me créa et te créa comme deux esprits formés de la seule et même lumière de sa Gloire. Nous étions devant le trône du Seigneur des mondes. Nous glorifions Dieu, le louions et l’exaltions. Et cela avant qu’il eut créé les cieux et la terre.
Lorsqu’il voulut créer Adam, il me créa et te créa de l’argile de ‘Illîyûn ; elle fut pétrie avec cette Lumière, et nous plongeâmes dans tous les fleuves et courants d’eau du Paradis.
Ensuite il créa Adam et confia en dépôt à ses reins cette argile et cette Lumière. Lorsqu’il eut créé Adam et eut fait sortir de ses reins sa postérité, il les dota de la parole et leur fit proclamer sa suzeraineté (robûbîya).
Ainsi, ce que Dieu a créé en premier lieu, ce à quoi il donna la perfection par la juste mesure et le tawhîd, ce fut moi et toi et tous les prophètes en fonction de leur rang respectif et leur proximité de Dieu.” »
Coup de cœur de Chems-eddine Hafiz
Rédigé par Chems-eddine Hafiz
De Mullâ Sadrâ Shîrâzî je vous propose Le Livre des pénétrations métaphysiques*.
Mullâ Sadrâ Shîrâzî, philosophe iranien chiite duodécimain (croyant aux 12 imams, dont le dernier dit « caché »), a vécu à l’ère des Safavides d’Ispahan (né à Shiraz, en 1571, et mort en 1640). Il est considéré comme le fondateur de l’école de la philosophie transcendantale. (hikmat muta’aliyya). Penseur exceptionnel de l’islam, Mullâ Sadrâ a développé les enseignements théologique, philosophique, herméneutique, traditionnel (sciences des hadiths) et gnostique.
Le message spirituel essentiel de Mullâ Sadrâ est que « la religion est chose intérieure » (al-dîn amr bâtinî) ; disposition d’une grande opportunité pour celles et ceux qui vivent leur foi dans un pays laïque.
Qu’est-ce que l’être ? Question philosophique par essence que se posait Mullâ Sadrâ. Il opposait à la formule latine Cogito ergo sum (« Je pense, donc je suis ») du philosophe René Descartes dans le Discours de la méthode (1637), sans le connaître bien évidemment, une réflexion intellectuelle fondée sur le lien avec Dieu qui est l’Être.
Il s’éloigne de la pensée d’Avicenne, et sur sa métaphysique des essences, en favorisant la métaphysique de l’existence.
Le Livre des pénétrations métaphysiques
L’Unicité de l’Être
À l’instar des penseurs musulmans de l’époque, il reposait la totalité de sa réflexion dans le cadre de l’Unicité absolue propre à la philosophie musulmane. Allah, comme le dit Maître Eckhart, est « l’Un dans sa simplicité, sans aucun mode ni propriété, là où il n’est en ce sens ni Père ni Fils ni Saint-Esprit, et où il est cependant un quelque chose qui n’est ni ceci ni cela ».
Sur la base de cette exigence, la philosophie musulmane s’est érigée dès le début comme une pensée sur le sens de la Révélation, soutenant de manière infaillible l’identité de la réalité de l’être et de la réalité unique de Dieu. Le penseur chiite Sohrawardi déclarait : « Lis le Coran comme une première fois, comme s’il n’avait jamais été écrit que pour ton propre cœur. »
Sur une interprétation spirituelle de la résurrection des corps, Mullâ Sadrâ écrivait : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu, lorsque en la nuit du Mi’râj il fut enlevé jusqu’au septième ciel et qu’ensuite on l’eut fait redescendre sur terre, dire à Ali ibn Abî Tâlib :
“Ô Ali ! Dieu était, et rien n’était avec lui. Voici qu’il me créa et te créa comme deux esprits formés de la seule et même lumière de sa Gloire. Nous étions devant le trône du Seigneur des mondes. Nous glorifions Dieu, le louions et l’exaltions. Et cela avant qu’il eut créé les cieux et la terre.
Lorsqu’il voulut créer Adam, il me créa et te créa de l’argile de ‘Illîyûn ; elle fut pétrie avec cette Lumière, et nous plongeâmes dans tous les fleuves et courants d’eau du Paradis.
Ensuite il créa Adam et confia en dépôt à ses reins cette argile et cette Lumière. Lorsqu’il eut créé Adam et eut fait sortir de ses reins sa postérité, il les dota de la parole et leur fit proclamer sa suzeraineté (robûbîya).
Ainsi, ce que Dieu a créé en premier lieu, ce à quoi il donna la perfection par la juste mesure et le tawhîd, ce fut moi et toi et tous les prophètes en fonction de leur rang respectif et leur proximité de Dieu.” »
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