Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La guerre sino-indienne aura-t-elle lieu?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La guerre sino-indienne aura-t-elle lieu?

    Le plus danger actuellement d'un conflit nucléaire résulterait de l'inimité chino- indienne. Mais ces pays oseront -ils franchir le pas à une telle folie?

    Donc, les embrouilles algéro-marocaines passeraient presque pour des querelles de quartiers en comparaison des dilemmes chino-indiens.

    Néanmoins remplacer l'Inde par le Maroc et la Chine par l'Algérie et vous apercevrez une réciprocité avec les deux Etats maghrébins à moindre échelle certes.

    - Le 15 juin 2020, des combats ont éclaté entre des soldats chinois et indiens à propos d’une frontière de l’Himalaya occidental, historiquement incertaine et contestée, appelée Galwan River Valley. Cette région frontalière est suffisamment haute pour être appelée le toit du monde. Dans les semaines qui ont précédé l’affrontement, on a signalé des échauffourées entre les deux armées sur la ligne de contrôle réelle (Line of Actual Control –LAC-), une frontière très mal délimitée entre les deux pays. Le terme LAC est mal choisi, car il n’y a pas d’accord sur l’emplacement de la ligne. Il n’y a pas non plus d’accord mutuel entre les deux pays pour délimiter clairement le territoire sous LAC.

    Historique du malentendu

    La confrontation a eu lieu après que la tension se soit accrue ces derniers mois à propos d’une nouvelle route que l’Inde aconstruite au Ladakh le long du LAC, ce qui a incité la Chine à déployer des troupes pour protéger sa frontière. La Chine a également accusé les troupes indiennes d’avoir traversé la frontière à deux reprises. La situation est devenue incontrôlable lors d’une réunion tendue des officiers des deux côtés et a dégénéré en affrontements meurtriers. Bien qu’aucune arme n’ait été utilisée, au cours de la bagarre, certains soldats sont tombés dans le Galwan, rivière au courant rapide, par une température inférieure à zéro. Au moins 20 soldats indiens ont été tués, mais il n’y a pas eu de victimes chinoises officiellement confirmées.

    Les analystes affirment que la Chine s’est abstenue de publier le nombre de ses victimes afin que les Indiens ne puissent pas faire de comparaison avec la montée en puissance du sentiment nationaliste ultra (hindou) qui a saisi l’Inde depuis l’arrivée au pouvoir du parti hindouiste suprémaciste BhartiyaJanata en 2014. Dans le même temps, les responsables indiens ont balayé du revers de la main le fait que des soldats aient été en captivité en Chine. Pendant ce temps, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères n’a pas abordé directement les rapports des médias qui disaient que la Chine avait libéré des soldats indiens, dont un lieutenant-colonel et trois majors, qui avaient été détenus le 18 juin 2020. Au lieu de cela, le porte-parole a déclaré : « Selon mes informations, il n’y a actuellement aucun personnel indien détenu du côté chinois« .

    La Chine et l’Inde ont connu de nombreux affrontements frontaliers depuis le début des années 1960. La racine du conflit se trouve profondément dans la domination coloniale britannique en Inde et les manœuvres stratégiques du Grand Jeu “The Great Game“ au tournant du 20e siècle, lorsque les Britanniques ont voulu délimiter leur sphère d’influence de la Russie tsariste qui s’étendait en Asie centrale vers le Tibet. Cela allait créer un rival européen à côté. Cela a déclenché le Grand Jeu entre ces deux rivaux européens.

    Le changement constitutionnel a été principalement conçu pour donner une solution démographique à l’État à majorité musulmane pour le transformer en un État à minorité musulmane. Toutefois, ce changement constitutionnel implique une question collatérale, à savoir la séparation du Ladakh et du Jammu-et-Cachemire. Or, la Chine se concentre sur le Ladakh. La vallée de la rivière Galwan se trouve au Ladakh, près d’Aksai Chin, une zone contestée revendiquée par l’Inde mais contrôlée par la Chine. L’Inde considère AksaiChin comme faisant partie du territoire indien du Ladakh qui a été découpé du Cachemire occupé par l’Inde le 5 août 2019 lorsque ledit changement constitutionnel a été mis en œuvre. La Chine a considéré la construction récente de routes dans la région comme un changement de statu quo et une remise en cause de sa position stratégique.

    Cette revendication indienne sur Aksai Chin n’a aucune validité juridique car de nombreuses résolutions des Nations unies identifient le Jammu-et-Cachemire, y compris le Ladakh, comme un territoire contesté. La revendication de l’Inde sur Aksai Chin – les cartes officielles indiennes montrent qu’Aksai Chin fait partie de l’Inde – est une démonstration de l’intention stratégique de l’Inde de séparer le Tibet de la province du Xinjiang. Le New York Times a également suggéré que le ministre indien de l’Intérieur AmitShah a joué un rôle dans l’aggravation des choses en promettant dans un discours en 2019 de reprendre Aksai Chin.

    L’Inde étant une construction coloniale britannique, elle se sent assidûment et instinctivement obligée de s’accrocher au territoire qui lui a été légué par son maître colonial. Comme le souligne Perry Anderson dans son livre “The IndiaIdeology“, Jawaharlal Nehru, dans son dernier conflit avec la Chine, a invoqué le Mahabharata comme preuve que la NorthEast Frontier Agency faisait partie de la mère Inde depuis des temps immémoriaux. La volonté de l’Inde de recréer l’Inde mythique est également à l’origine de son comportement d’intimidation avec ses petits voisins.-

    Texte tiré du Article19.ma (extraits)
Chargement...
X