le soleil rince la première herbe
du dégel
tes mains pèsent
à l’endroit du cœur
à la place des neiges
sont légères
tes mains
un ravissement de ton œil
agrandit l’espace
la lune tombe
ou s’élève
des rangées d’étoiles se jouent
de mes calculs
je ne demande rien
dans ta pensée
j’existe
ta pensée est matière
à étonnement
je noue à mon poignet
l’amour de tes mains nues
sois le jour
dans ce jour
où il n’y a rien
demain les oiseaux
ne m’épargneront pas
le soleil bat à deux doigts
de nous
feuille sombre
où tu poses pied
le vertige change de peau
aveugle encore la rose
tu apportes le vent
je te parle tout bas
le soleil est aimé
Martine Audet, « La lumière et son lieu » (extrait), Orbites, Éditions le Noroît, 2000.
du dégel
tes mains pèsent
à l’endroit du cœur
à la place des neiges
sont légères
tes mains
un ravissement de ton œil
agrandit l’espace
la lune tombe
ou s’élève
des rangées d’étoiles se jouent
de mes calculs
je ne demande rien
dans ta pensée
j’existe
ta pensée est matière
à étonnement
je noue à mon poignet
l’amour de tes mains nues
sois le jour
dans ce jour
où il n’y a rien
demain les oiseaux
ne m’épargneront pas
le soleil bat à deux doigts
de nous
feuille sombre
où tu poses pied
le vertige change de peau
aveugle encore la rose
tu apportes le vent
je te parle tout bas
le soleil est aimé
Martine Audet, « La lumière et son lieu » (extrait), Orbites, Éditions le Noroît, 2000.