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Les scientifiques mettent en garde contre le risque sanitaire : Le Covid-19 s’invite à l’Aïd 2020

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  • Les scientifiques mettent en garde contre le risque sanitaire : Le Covid-19 s’invite à l’Aïd 2020

    A l’approche de la fête du sacrifice, les craintes d’une explosion de la pandémie liée à la Covid-19 s’accentuent. Les professionnels de santé mettent en garde contre le non-respect des mesures barrières dans les marchés de cheptel, durant les deux jours de fête, et appellent à éviter ce rituel porteur de risque de propagation de la pandémie.

    «La circulation du virus étant très active avec un nombre important de contaminations, les scientifiques mettent en garde contre le risque d’une flambée suite au rituel religieux qui signifie rassemblements et contacts étroits.

    Les mises en garde contre le risque d’une recrudescence du nombre de cas de Covid-19 à la veille de la célébration de la fête de l’Aïd El Adha et le maintien du sacrifice du mouton dans un contexte de crise sanitaire se multiplient.

    Tranchée par la commission de la fatwa du ministère des affaires religieuses en faveur du rituel du sacrifice en fixant des conditions d’hygiène et de prévention drastiques, la question suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté scientifique en premier lieu et le comité scientifique de suivi et de l’évolution de la pandémie dont l’avis n’a pas été pris en compte.

    Le Dr Fourar, porte-parole du comité scientifique, a exprimé, au début de cette semaine, ses craintes quant à l’évolution de la situation épidémique dont le nombre de nouveaux infectés par la Covid-19 a franchi le cap des 600 cas. Il a appelé la popualtion à plus de vigilance et au respect des mesures barrières.

    La circulation du virus étant très active avec un nombre important de contaminations, les scientifiques mettent en garde contre le risque d’une flambée suite au rituel religieux qui signifie rassemblements et contacts étroits. «C’est pourquoi nous recommandons le respect des mesures de prévention et la distanciation sociale pour éviter un nouveau rebond, comme cela a été le cas après l’Aïd El Fitr», a-t-il insisté alors que le nombre de nouveaux cas a triplé depuis cette date, à savoir le 24 mai dernier.

    Les membres du conseil scientifique rappellent que leur proposition relative à l’abstention au sacrifice est dictée par «un contexte épidémique imprévisible avec un risque sanitaire certain sur la santé des citoyens», tout en précisant qu’ils ne sont pas opposés à l’Aïd mais au sacrifice du mouton qui appelle «aux regroupements et à la promiscuité».

    Et de regretter que l’avis des religieux a primé sur celui des scientifiques. Les professeurs en sciences médicales ont, quant à eux, exprimé leur inquiétude à travers une déclaration rendue publique la semaine dernière. Ils ont estimé que l’achat du mouton dans des marchés collectifs, son transport par plusieurs personnes, son sacrifice et sa consommation sont toutes des occasions qui vont favoriser les fortes affluences et regroupements qui vont exacerber la situation pandémique.

    Ils ont ainsi appelé les plus hautes autorités du pays «pour prendre toutes les mesures qu’impose la situation de crise sanitaire actuelle, en décrétant l’abstention pour tous, de procéder au sacrifice du mouton et de faire de ces deux jours de l’Aïd El Adha un grand moment de recueillement et de solidarité nationale», plaide le collectif.

    Les médecins vétérinaires ont, de leur côté, mis en garde contre le non-respect des conditions d’hygiènne et des mesures barrières lors des opérations d’abattage et de déplorer «le silence incompréhensible» des responsables de la santé animale sur cette question, allusion faite au ministère de l’Agriculture.

    «Il est très difficile de respecter à la lettre toutes les mesures de prévention et de protection lors de telles circonstances où de nombreuses personnes interviennent au même moment et où le contact étroit est inévitable», signale le Dr Abdelhalim Tail, porte-parole du collectif pour la refonte et la reconstruction de la profession vétérinaire et de rappeler que le rituel du sacrifice du mouton ne fait pas partie des cinq piliers de l’islam.

    Il estime que «la décision est individuelle mais la santé de l’individu prime sur tout». Il insiste sur le respect des mesures barrières lors de l’achat du mouton dans les marchés aux bestiaux et lors de l’opération d’abattage qui est un moment propice pour la transmission du virus. «Il suffit qu’il y ait un membre de la famille qui soit asymptomatique et hyper contaminant pour que toute la famille soit infectée sachant que le virus est d’une forte contagiosité», a-t-il souligné.

    Le Dr Salim Kebbab, vétérinaire hygiéniste des collectivités territoriales dans la wilaya d’Alger craint une propagation de l’épidémie avec le contact physique lors de ce rituel qui favorise les regroupements.

    «Le risque de contamination à cette occasion est très important, d’autant que les contacts entre les personnes dans les marchés aux bestiaux, au cours du rituel du sacrifice et pour la découpe des carcasses chez les bouchers sont trop étroits», tout en considérant que l’abattage du mouton obéit à nombre d’étapes, avec le matériel utilisé (couteaux, pompe pour gonfler le mouton, les crochets, cordes et esses) qui sont largement échangés lors de ce sacrifice entre voisins et familles.

    «Comme vecteurs de transmission du virus, à l’instar des autres supports inertes comme les billets, les pièces de monnaie, les poignées de porte, tout cela concourt à la propgation du virus», indique-t-il. Comme il met en garde contre le risque élevé lors de la phase de découpe de la carcasse chez le boucher.

    «De nombreuses manipulations de la carcasse et des morceaux de viande qui pourraient être des supports de propagation favoriseraient une transmission passive, soit une contamination indirecte», a-t-il expliqué tout en insistant sur le respect des mesures de prévention lors des opérations d’abattage, notamment le soufflage, qu’il soit mécanique ou traditionnel.

    «Cette opération nécessite beaucoup de souffle et les membres de la famille ou les voisins ou proches se relaient pour le faire. Un suffit qu’il y a ait un cas asymptomatique que toute la famille soit contaminée», a-t-il mis en garde et de signaler qu’il est difficile de faire appliquer les conditions émises par la commission de la fatwa du ministère des Affaires religieuses.

    Le syndicat des médecins libéraux a, quant à lui, dans un communiqué rendu public, tenu à se démarquer et refuse de «cautionner les pratiques susceptibles de mettre en péril des citoyens et approuve pleinement le principe de précaution en conseillant à nos concitoyens d’éviter exceptionnellement cette année le sacrifice rituel et tout ce que cet événement représente comme risque» et d’ajouter qu’«il est du devoir moral du médecin de mettre en garde ses patients et les citoyens contre les immenses risques encourus lors des événements heureux tels que l’Aïd.»

    Par ailleurs, le président de la République a, dans sa dernière conférence de presse, précisé concernant cette question que «le risque sanitaire n’est pas à écarter».
    Anis Khecheba

  • #2
    au contraire le nbre de cas diminueras inchaallah
    il disparaitras avec l'ouverture des mosquées bidhni allah

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    • #3
      Personne ne pourra dire qu'il ne savait pas ni évoquer la fatalité ou la main de untel ou d'untel.

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      • #4
        instauration d'un couvre feux totale pendant 96 heure seul solutions

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