Quatre syndicats de la santé critiquent la gestion de la crise sanitaire
Piqûre de rappel
“Le personnel soignant, qui fait face au quotidien à cette maladie virale foudroyante, ne veut pas que la santé des citoyens soit gérée par le langage des chiffres. L’heure est grave”, déplore le président du Snechu.
Les syndicats de la santé sont en colère contre la gestion de la crise sanitaire et ils tiennent à le dire haut et fort. Leurs représentants n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger la gestion de lutte contre le coronavirus. Lors d’une conférence animée conjointement hier à Alger, les représentants du Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaire, du Syndicat national des médecins libéraux, du Syndicat national des praticiens de santé publique et du Syndicat algérien des paramédicaux sont sortis de leurs gonds pour démontrer un constat affligeant de la situation, avec à l’appui la “faillite et l’échec” de l’organisation mise en place pour faire face à la maladie virale mortelle et à la gestion des flux incessants de personnes atteintes.
Le président du Snechu, le Pr Belhadj Rachid, a tenu, en premier lieu, à dénoncer le discours “rassurant et apaisant” développé par les autorités sanitaires, en ces temps de crise sanitaire aggravée par le développement exponentiel de l’épidémie. “Rien ne va plus. La situation sanitaire est dangereuse. Nous, les professionnels qui sommes sur le terrain face à cette grave crise, n’avons pas à assumer l’échec de la gestion actuelle de la crise. Ce qui est encore plus dangereux, c’est que nous ne voyons pas du tout le bout du tunnel”, déplorera le Pr Belhadj, avant de fustiger la méthode de travail des gestionnaires de la crise au sein du ministère de la Santé ou dans les différentes commissions créées à cet effet. Pour lui, ces comités mis en place sont en décalage par rapport à la difficile réalité des établissements de santé. “Le personnel soignant, qui fait face au quotidien à cette maladie virale foudroyante, ne veut pas que la santé des citoyens soit gérée par le langage des chiffres.
L’heure est grave”, déplore-t-il. Sur sa lancée, le chef de service de médecine légale au CHU Mustapha-Pacha ne manquera pas de décrier le fonctionnement des commissions créées par le ministère, en relevant des contradictions “gratuites” à travers les instructions promulguées. “On ne gère pas une commission par les feuilles. Aujourd’hui, on promulgue une instruction, le lendemain, ils envoient une contre-instruction, jusqu’à quand continuera-t-on à fonctionner de cette manière ?”, s’est demandé le Pr Belhadj. Apportant de l’eau au moulin du président du Snechu, le Dr Lyès Merabet, SG du SNPSP, critiquera, lors de son intervention, l’approche de la lutte contre la pathologie mise en branle depuis l’apparition de l’épidémie. Pour lui, l’organisation mise en place est “condamnable sur toute la ligne”. “Il faut qu’ils finissent, du moins, par admettre qu’ils ont échoué sur le plan de la prise en charge de cette maladie.
Piqûre de rappel
“Le personnel soignant, qui fait face au quotidien à cette maladie virale foudroyante, ne veut pas que la santé des citoyens soit gérée par le langage des chiffres. L’heure est grave”, déplore le président du Snechu.
Les syndicats de la santé sont en colère contre la gestion de la crise sanitaire et ils tiennent à le dire haut et fort. Leurs représentants n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger la gestion de lutte contre le coronavirus. Lors d’une conférence animée conjointement hier à Alger, les représentants du Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaire, du Syndicat national des médecins libéraux, du Syndicat national des praticiens de santé publique et du Syndicat algérien des paramédicaux sont sortis de leurs gonds pour démontrer un constat affligeant de la situation, avec à l’appui la “faillite et l’échec” de l’organisation mise en place pour faire face à la maladie virale mortelle et à la gestion des flux incessants de personnes atteintes.
Le président du Snechu, le Pr Belhadj Rachid, a tenu, en premier lieu, à dénoncer le discours “rassurant et apaisant” développé par les autorités sanitaires, en ces temps de crise sanitaire aggravée par le développement exponentiel de l’épidémie. “Rien ne va plus. La situation sanitaire est dangereuse. Nous, les professionnels qui sommes sur le terrain face à cette grave crise, n’avons pas à assumer l’échec de la gestion actuelle de la crise. Ce qui est encore plus dangereux, c’est que nous ne voyons pas du tout le bout du tunnel”, déplorera le Pr Belhadj, avant de fustiger la méthode de travail des gestionnaires de la crise au sein du ministère de la Santé ou dans les différentes commissions créées à cet effet. Pour lui, ces comités mis en place sont en décalage par rapport à la difficile réalité des établissements de santé. “Le personnel soignant, qui fait face au quotidien à cette maladie virale foudroyante, ne veut pas que la santé des citoyens soit gérée par le langage des chiffres.
L’heure est grave”, déplore-t-il. Sur sa lancée, le chef de service de médecine légale au CHU Mustapha-Pacha ne manquera pas de décrier le fonctionnement des commissions créées par le ministère, en relevant des contradictions “gratuites” à travers les instructions promulguées. “On ne gère pas une commission par les feuilles. Aujourd’hui, on promulgue une instruction, le lendemain, ils envoient une contre-instruction, jusqu’à quand continuera-t-on à fonctionner de cette manière ?”, s’est demandé le Pr Belhadj. Apportant de l’eau au moulin du président du Snechu, le Dr Lyès Merabet, SG du SNPSP, critiquera, lors de son intervention, l’approche de la lutte contre la pathologie mise en branle depuis l’apparition de l’épidémie. Pour lui, l’organisation mise en place est “condamnable sur toute la ligne”. “Il faut qu’ils finissent, du moins, par admettre qu’ils ont échoué sur le plan de la prise en charge de cette maladie.
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