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Lee Kuan Yew, le père sévère de la croissance de Singapour, est mort

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  • Lee Kuan Yew, le père sévère de la croissance de Singapour, est mort

    Singapour ne serait peut-être pas la puissance économique actuelle, ni la plaque tournante du commerce international en Asie, sans Lee Kuan Yew. L'ancien Premier ministre de la cité-État est décédé dimanche 22 mars, après plus de trente ans de gouvernance autoritaire et de croissance économique.

    Il a hissé Singapour au rang d'économie développée en 50 ans à peine. Lee Kuan Yew, ex-Premier ministre, est décédé le 22 mars à 91 ans, laissant derrière lui l'un des pays à l'indice de développement humain le plus élevé au monde. Stratégie de croissance très étudiée, gouvernance dirigiste, ambition... Quelques explications à la réussite controversée de Lee Kuan Yew.

    Une philosophie du développement économique au détriment de la liberté
    "Qui est votre voisin, comment vivez-vous, faites-vous du bruit, est-ce que vous crachez, quel langage utilisez-vous... Nous décidons de ce qui est bien, sans s'occuper de ce que les gens pensent", expliquait déjà le Premier ministre au quotidien de Singapour The Straits Times en 1987.

    Contrôler les libertés des citoyens, c'est la condition sine qua non du développement économique, selon Lee Kuan Yew. Et il ne s'en cache pas. "Je suis souvent accusé d'interférer dans la vie privée des citoyens. Mais si je ne l'avais pas fait, nous n'en serions pas là aujourd'hui", continue-t-il en référence à sa conception dirigiste du pouvoir. "Et je le dis sans le moindre remord", ajoute-il.

    Le pari sur la position géographique de Singapour

    Premier ministre de 1959 à 1990, cet avocat de formation gouvernait ainsi comme on gère une entreprise. Mais cela a fonctionné. Parvenant à rattacher Singapour à la Malaisie pendant quelques années seulement, il décide de tirer parti de la position géographique de la cité État, son seul atout, estime-t-il. C'est ainsi que le port de Singapour devient une plaque tournante du commerce international.

    La ville figure parmi les quatre "dragons asiatiques" - avec la Corée du Sud, Taïwan et Hong Kong - qui constituent dans les années 1960 la première vague des "nouveaux pays industrialisés d'Asie". Et servirait même de modèle économique à la Chine.

    La volonté d'éradiquer la corruption

    Là encore, Lee Kuan Yew a réussi son pari. De la même manière qu'une entreprise augmente les salaires pour attirer et conserver les talents, le Premier ministre a instauré une politique de traitements élevés pour les membres du gouvernement. C'est ainsi que Lee Hsien Loong, le fils de Lee Kuan Yew nommé Premier ministre à son tour en 2004, recevait 1,3 millions d'euros de traitement annuel en 2012. Si bien que, aujourd'hui, le pays figure parmi les pays les moins corrompus au monde, selon Transparency International. Il est 7e du classement, loin par exemple devant la France (21e) ou les États-Unis (18e) ; un comble lorsqu'on songe aux critiques faites - parfois avec raison - sur le manque de caractère réellement démocratique du régime singapourien.

    Réussite économique, mais inégalités en hausse

    Lee Kuan Yew est parvenu sans conteste à développer son pays. Lors de son indépendance en 1965, Singapour avait un PIB équivalent à celui d'une autre ancienne colonie britannique, la Jamaïque (devenue indépendante trois ans plus tôt). Cinquante ans plus tard, le territoire affiche un PIB plus de 20 fois supérieur.

    En terme de revenu national brut par habitant, la cité-État se classe à la 8e place, devant les États-Unis. Le chômage y est en outre extrêmement faible (2,8% de la population active) et des champions nationaux, comme Temasek dans l'investissement ou Singapore Airlines dans le transport aérien, se sont imposés depuis longtemps déjà comme références mondiales dans leurs secteurs respectifs.

    Cependant, l'ex-Premier ministre laisse derrière lui un pays à la faible natalité, où les inégalités sociales augmentent et où la culture de l'innovation fait défaut, relèvent Les Echos. Le Parti d'action du peuple (PAP), au pouvoir depuis la prise de fonction de Lee Kuan Yew à la fin des années 1950, perd des électeurs. De fait, le parti d'opposition, longtemps écrasé par le PAP, a obtenu 40% des voix en 2011, lors des dernières élections nationales, date à laquelle Lee Kuan Yew (qui était conseiller du gouvernement depuis 1990), a définitivement quitté la politique.

    La Tribune
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    c'est à partir de sa disparistion physique, donc sa mort, qu'on saura si ce président "dictateur éclairé" avait tout juste ou tout faux, ou ça dépendra avec le temps !

    concrétement, on a vu que le résultat pour le Chili de Pinochet n'a pas été le pire des dictateurs, du moins concernant l'économie de son pays, qu'Allende me pardonne ces paroles rapides lol

    pour fidel castro, l'oligarchie cubaine a pu sortir un joker, et l'avait remplacé par son frère, alors, on attend la mort du frère pour en parler, comme pour la corée du nord au carré lol

    en revanche, on voit qu'un Saddam, ou Kadhafi avaient tout faux, non seulement, ils n'ont "pas prévu" leur mort, mais leur pays ne leur a pas survécu...dans la paix

    quant à Boumedienne, il n'etait pas trés différent des deux derniers, juste qu'il avait tellement magouillé de son vivant pour neutraliser toute tête qui dépasse, qu'on a eu finalement un Chadli et les 40 voleurs qui ont su prendre l'Algérie à leur guise !

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    • #3
      singapour dispose d'une justice juste.

      c'est le contre exemple de la propagande occidental selon laquelle la richesse et la prospérité découle de la démocratie a l'occidentale.
      Droite des Valeurs
      Gauche du Travail
      Centre "Intérêt de Mon Pays"

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