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Ethanol : Course à l’or vert en Amérique Latine

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  • Ethanol : Course à l’or vert en Amérique Latine

    Sur le continent sud-américain la production de l’éthanol est au centre d’une guerre qui pour l’instant ne dit pas son nom. Enjeu : devenir le plus grand producteur mondial et, à terme, le plus grand exportateur d’or vert.

    La récente tournée de George Bush dans la région a révélé l’intérêt actuel des décideurs nord-américains dans la recherche d’une alternative au pétrole. L’éthanol est, pour l’instant, la plus viable.

    L’aspect écologique plaide pour cette solution mais aussi les données économiques. Le Brésil et les Etats - Unis produisent aujourd’hui plus de 70% du fameux combustible vert. Si le Brésil utilise la canne à sucre comme matière première, les Etats Unis, utilisent, eux, le maïs.

    Le Brésil a cependant une longueur d’avance dans la mutation qui s’annonce puisque 80% des voitures vendues sur son marché intérieur roulent déjà avec un mélange éthanol-essence. L’exportation représente également une source importante de revenus avec 3.500 millions de litres d’éthanol vendus en 2006.

    C’est dans ce contexte que le président Bush cherche à réduire la dépendance de son pays avec les pays producteurs de pétrole comme l’Arabie Saoudite et le Venezuela.

    Les déclarations qu’il a effectuées au cours de sa tournée sont ainsi sans ambigüités : La dépendance du pétrole étranger est porteur de problèmes de sécurité. Dépendre énergétiquement d’un autre pays, c’est dépendre des décisions qu’il peut prendre.

    Cuba et le Venezuela sur les rangs

    Parallèlement à cette évolution stratégique des deux poids lourds du continent Cuba et le Venezuela ont signé, le 28 février dernier, un accord portant sur 1.500 millions de dollars, aux fins d’augmenter leur production d’éthanol. Le président Chavez a annoncé la création de onze unités de production de ce carburant et la plantation de 276.000 hectares de cannes à sucre.

    Ces accords s’inscrivent dans la stratégie d’intégration régionale ALBA, pour Alternative Bolivarienne pour les Amériques, dont la Bolivie et, dernièrement, le Nicaragua, font également partie. Même si le duo Brésil-Etats Unis a donc une bonne longueur d’avance, les autres pays latino-américains veulent dorénavant s’inscrire aussi dans les perspectives ouvertes par l’or vert .

    Le boom vert intéresse aussi les banquiers et la BID a notamment déjà annoncé qu’elle est prête à financer tout projet de bio-combustible. L’annonce en a été faite par la responsable des finances de l’institution, Silvia Sagari, lors d’une conférence sur les combustibles verts qui s’est tenue à Carthagène (Colombie).

    Dans ses déclarations, publiés par le journal colombien El Tiempo , Sagari, assure que L’Amérique Latine possède une occasion historique de développement puisque les grands pays industrialisés ne disposent plus des grands espaces agricoles nécessaires. On estime en revanche à 15% de la surface totale du sous-continent les terres non encore exploitées en Amérique du Sud.

    L’ONU a cependant mis plusieurs bémols à cet engouement

    L’agence colombienne Prensa Verde vient de publier un long article où le directeur du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (Pnuma), Achim Steiner, énumère trois risques importantes dans la course à l’éthanol : le coût écologique d’une production d’éthanol faite sans planification, le risque de dégradation environnementale à cause des zones de bio-diversité qui pourraient être concernées par l’extension de la culture de la canne à sucre et, enfin, la concurrence avec les surfaces consacrées à la production alimentaire.

    IDLP (Informations De La Planete)
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