Le groupe Yaness est créé en 2003, il est né d'un rapprochement entre des musiciens partageant une passion commune : la musique métissée.
Des musiciens venus d'horizons musicaux différents, chacun apporte ses influences pour enrichir les compositions d'Ahmed LASFER.
Leur répertoire coloré est un fruit d'un travail collectif du groupe. Il puise ses racines dans les musiques d'Afrique du Nord en général (la musique kabyle, chaâbi, andalouse, du sud saharien, ...etc.) et s'ouvre sur toute la méditerranée pour laisser libre cours aux parfums, aux couleurs et au métissage.
Les textes poétiques sont inspirés du quotidien populaire et exprimés dans les langues kabyle et arabe.
Le groupe est composé essentiellement de 6 membres:
Ahmed LASFER : guitare rythmique, arpèges et chant
Moussa HAMAOUI : basse et violoncelle
Khireddine MEDJOUBI : percussions diverses (Derbouka, Congas ...) et choeur
Amine CHAFAÏ : violon et chœur
Amine TADJER : flûte traversière et choeur
Toufik AZIBI : guitare
Le texte traite d'un sujet certainement dur. Au même temps, il est écrit avec beaucoup de dérision et d’humour. Il ne laisse pas un goût d'amertume.
La chanson donne la parole à un jeune algérien qui raconte son quotidien. Au chômage malgré les efforts menés quotidiennement la recherche d’un emploi, tout le monde le culpabilise. Ses seuls moments de réconfort sont ceux passés en cachette avec sa bien-aimée, laquelle un jour vient en panique l’informer de la venue de prétendants pour demander sa main. Son père a bien accepté de la marier.
Depuis, se sentant exclus de tout, il s’est mis à boire et à fumer des joints en se disant que même pour aimer, il faut être friqué.
Un jour, il décide de tenter quelques prosternations et se met à prier dans l’espoir que le Bon Dieux l'aide à s’en sortir.
Il met la tenue adéquate (barbe, djelaba et claquettes) et s’engage sur le chemin de la mosquée.
Il se fait embrigader par les intégristes islamistes. Sa vie change radicalement et bascule vers des convictions intégristes.
Il finit enfin, par comprendre que cette voie non plus ne mène à rien. La seule issue qui reste est de quitter ce pays pour immigrer vers d’autres horizons peut-être que la chance va lui sourire.
Il est également convaincu que le jour où nos gouvernants s’en iront, ce pays qu’il aime tant se portera mieux.
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