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TAYEB LOUH, BAHA EDDINE TLIBA ET DJAMEL OULD ABBÈS BIENTÔT DEVANT LES JUGES Le 4e mandat à la barre

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  • TAYEB LOUH, BAHA EDDINE TLIBA ET DJAMEL OULD ABBÈS BIENTÔT DEVANT LES JUGES Le 4e mandat à la barre

    Le tribunal de Sidi-M’hamed s’apprête à programmer une nouvelle série de procès dont la nature tranche radicalement avec les jugements qui se sont déroulés jusqu’ici. Les dossiers se rapportent en général à des faits hautement politiques qui se sont déroulés durant le quatrième mandat.
    Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Les magistrats de Sidi-M’hamed ont donc clos la plus grosse partie de l’affaire de l’automobile.
    Elle ne donnera plus lieu à des procès semblables à ceux auxquels on assiste depuis près d’une année maintenant même si l’on évoque avec insistance l’entrée en scène de nouveaux éléments qui pourraient déboucher sur le jugement d’autres acteurs, moins connus, ayant eux aussi bénéficié du système SDK CDK pour des projets avantageux accordés par les anciens ministres incarcérés.
    Très peu d’informations sont disponibles sur le sujet, mais l’on sait, en revanche, que les dernières parties restantes du dossier automobile sont en phase de programmation au tribunal de Tipaza.
    Lors du procès Tahkout, le procureur de la République avait expliqué que le dossier avait été transféré dans cette wilaya pour une question de compétence territoriale et c’est là que doit donc être jugé Abdelkader Zoukh, l’ex-wali d’Alger, cité comme inculpé dans les affaires Mourad Eulmi, représentant de la marque Sovac en Algérie, et Mahieddine Tahkout, patron de Cima Motors.
    Les nouveaux dossiers parvenus au tribunal de Sidi-M’hamed n’ont, en revanche, absolument rien à voir avec ceux qui ont été déjà jugés. Les principaux inculpés sont poursuivis pour des faits liés directement au système de gestion qui prévalait durant le dernier mandat de Abdelaziz Bouteflika.
    Dans ce contexte, l’affaire la plus en vue semble être celle de l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui en aurait fini, nous dit-on, avec les séances auprès du juge d’instruction. L’ordonnance de renvoi, document contenant tous les faits reprochés au mis en cause, serait en voie de finalisation, et l’on sait, d’ores et déjà, que des noms d’anciens hauts responsables figurent parmi la liste de témoins ou inculpés.
    Tayeb Louh est poursuivi pour abus de fonction, entrave à la justice, incitation à la partialité et incitation en faux en écriture officielle. Des informations émanant de sources concordantes bien au fait de la situation laissent entendre que Tayeb Louh s’est défendu en affirmant que plusieurs actes qui lui sont reprochés avaient été entrepris avec l’autorisation du frère et conseiller de l’ancien président de la République.
    Le juge chargé d’instruire l’affaire se serait d’ailleurs déplacé à la prison militaire de Blida pour entendre Saïd Bouteflika. La discrétion totale entoure le résultat de l’audition à laquelle le magistrat a procédée, mais le nom du mis en cause figurerait, dit-on, parmi la liste de personnes devant être écoutées durant le procès. Cette liste comporterait également le nom de l’ancien Premier ministre, Noureddine Bedoui, qui est, par contre, cité en qualité de témoin. Ces deux personnalités incarnent l’autorité suprême aux commandes du pays durant le quatrième mandat et leur présence à un procès de cette taille donnera inévitablement une dimension inédite à tout le processus judiciaire enclenché à l’encontre des anciens symboles du régime Bouteflika.
    Depuis quelques jours, des informations insistantes laissent cependant entendre que le procès de Baha Eddine Tliba a toutes les chances de se tenir bien avant celui de l’ancien ministre de la Justice. Le dossier de l’ex-député et homme d’affaires annabi est fin prêt, soutiennent des sources bien informées.
    Entré au Parlement en 2012 sous la bannière d’un petit parti méconnu, il est considéré comme étant le symbole même de la sombre connexion entre l’argent et la politique. Peu avant son incarcération, et dans un enregistrement qui avait fuité et mis en ligne sur les réseaux sociaux, on pouvait entendre l’ex-chef de gouvernement et ancien secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia évoquer son nom pour désigner l’argent sale.
    Il est poursuivi par la justice pour blanchiment d’argent et financement occulte de partis politiques. Son affaire est étroitement liée aux législatives de 2017, époque durant laquelle il aurait tenté d’obtenir une place de choix parmi les députés du FLN moyennant des sommes importantes qui auraient été versées au fils de l’ancien SG général du FLN Djamel Ould Abbès.
    Ce dernier n’est pas cité dans l’affaire. 
    Il affirme y être totalement étranger et la justice ne le poursuit pas pour ces faits.
    Le dossier de Djamel Ould Abbès est lui aussi parvenu au tribunal de Sidi-M’hamed, il sera jugé pour des faits liés à sa gestion durant son mandat de ministre de la Solidarité. Mehdi Ould Abbès, détenu depuis plus d’une année à la prison de Koléa, affirme, de son côté, avoir été piégé par l’ex-député. Le procès Tliba sera-t-il celui de la chkara ?
    Dans le même ordre d’idées, on s’attend à la programmation imminente du procès des frères Kouninef. Le nom de cette fratrie discrète et restée très longtemps à l’abri des commentaires de la presse figurait parmi les plus en vue dans les slogans du Hirak ; aux yeux de l’opinion, ils symbolisent l’oligarchie, qui, partie de petites affaires, s’est hissée grâce aux liens étroits entretenus avec les Bouteflika. Ils font d’ailleurs partie des premières personnes liées au clan à avoir été arrêtées, le 22 avril 2019 et incarcérées.
    L’instruction de leur affaire a duré quinze longs mois. Ils sont poursuivis pour trafic d’influence avec des fonctionnaires publics pour l’obtention de privilèges, détournement de fonciers et de concessions publiques, blanchiment d’argent et financement occulte de partis politiques.
    A. C.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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