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Depuis l’origine de la rébellion l’opinion africaine manifeste un intérêt croissant pour les événements d’Algérie

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  • Depuis l’origine de la rébellion l’opinion africaine manifeste un intérêt croissant pour les événements d’Algérie

    Octobre 1960 in le Monde diplomatique

    Preuve est apportée que sans l'exploit surréaliste par le peuple algérien, sans doute que les pays du continent africain ne seraient pas affranchis du joug coloniale.

    Certes que tous pays du continent africains ne disposent toujours pas d'une autonomie totale (notamment le Marc et la Tunisie qui bénéficient de statuts
    particuliers nommés l'indépendance dans l'interdépendance
    , à savoir la pérennité de leur position de protectorats en pire.

    - Les nouveaux développements de la crise malienne au Soudan, l’approche du débat algérien à New-York, ont de nouveau mis l’accent sur la résonance que les événements d’Afrique du Nord ont eue en Afrique noire.

    Ce phénomène est sensible depuis plusieurs années déjà, et l’opinion africaine manifeste un intérêt croissant pour les événements d’Algérie, pratiquement dès l’origine de la rébellion. Cette sensibilisation de l’opinion africaine et de ses leaders à tout ce qui concerne le conflit algérien est un des éléments qu’il faut connaître pour apprécier avec le minimum d’erreurs l’évolution politique en cours de Dakar à Brazzaville, d’Accra à Lagos et de Léopoldville à Fort-Lamy.

    es partis politiques, les formations syndicales, les groupements de jeunes, ont constamment porté intérêt à la question algérienne. En janvier 1957 déjà le Congrès interterritorial de regroupement des partis politiques africains tenu à Dakar demandait dans sa résolution générale une libre discussion entre représentants du peuple algérien et du gouvernement français « en vue d’établir un statut de l’Algérie fondé sur l’autonomie interne et le droit à l’indépendance au sein d’un Maghreb librement associé à la France par des liens confédéraux ».

    La plupart des responsables politiques du Rassemblement démocratique africain (R.D.A.) ont des positions analogues, mais la place qu’occupait M. Houphouët-Boigny au sein du gouvernement français, sa tendance personnelle à la modération et son ascendant sur le comité de coordination du parti empêcheront toujours des références trop désobligeantes pour la France. Mais aux assises interterritoriales tenues à Bamako en octobre 1957 le président du R.D.A. fut critiqué par certains de ses amis qui lui reprochèrent précisément d’apporter sa caution à la politique algérienne de la France. Quelques éléments extrémistes songèrent même alors à mettre le leader en demeure de choisir entre son poste de ministre d’État et celui de président du R.D.A.

    De longues discussions opposèrent d’ailleurs à Bamako M. Sekou Touré et ses amis à M. Houphouët-Boigny, celui-ci ayant proposé que la résolution finale du Congrès émette un simple vœu de « cessez-le-feu en Algérie ». Le texte qui fut adopté lança en fait un appel aux dirigeants français « pour traiter avec les représentants authentiques du peuple algérien en vue de mettre fin à cette lutte fratricide et de bâtir ensemble une vaste communauté des peuples garantissant le respect de la personnalité algérienne ».

    Ainsi l’ombre de l’affaire algérienne ne cessa pas de planer sur ce qui peut être considéré comme la plus importante réunion politique jamais tenue en Afrique noire française. Les invités métropolitains – dont MM. Mitterrand et Mendès-France – ou africains – dont M. Dia, observateur de la Convention africaine – évoquèrent tous le drame algérien. Dans la salle du congrès se trouvaient deux syndicalistes algériens, MM. Bekhat Ahmed et Filali Abdallah, tombés peu après à Paris sous les balles du F.L.N.

    Les délégués de la première conférence de regroupement tenue salle Colbert au Palais-Bourbon au début de 1958 observèrent une minute de silence à la mémoire des victimes du bombardement de Sakhiet-Sidi-Youssef.

    Un thème favori des conférences panafricaines
    Par la suite on peut affirmer que pas un congrès territorial, pas une réunion syndicale de quelque importance, ne firent silence sur l’affaire algérienne. Certaines rencontres panafricaines en firent même le thème central de leurs travaux. Ce fut le cas pour la conférence de Sanniquellie, qui réunit en juillet 1959 au Libéria MM. Nkrumah, Sekou Touré et Tubman.

    La résolution finale de la conférence des peuples africains, tenue à Tunis en janvier dernier, préconisait la reconnaissance du « G.P.R.A. » par tous les États africains et recommandait l’envoi de volontaires africains en Algérie.

    Dans le rapport qu’il présentait en avril dernier devant les participants à la Conférence de solidarité des peuples afro-asiatiques de Conakry le délégué égyptien, Youssef EI-Sebaï, insistait longuement sur la nécessité d’apporter un soutien actif aux rebelles algériens. C’est d’ailleurs ce thème que reprenait le communiqué conjoint ghanéo-soudanais publié à Accra après la visite effectuée par M. Modibo Keita dans la capitale du Ghana.

    En juin dernier des observateurs du « G.P.R.A. » assistaient à la Conférence panafricaine d’Addis-Abéba. La résolution votée à la fin des travaux invite la France et le « G.P.R.A. » à procéder à des négociations en vue d’un cessez-le-feu permettant l’application de l’autodétermination. Seuls des délégués camerounais s’opposèrent à l’adoption d’un texte qui invitait les États africains à apporter aide matérielle et diplomatique aux rebelles algériens. Quelques jours plus tard l’empereur Haïlé Sélassié devait proposer ses bons offices pour le règlement du conflit algérien.

    La conférence d’Action positive d’Accra suggéra la constitution d’un comité pour l’Algérie qui devait lancer un appel aux chefs des États africains, les invitant à envoyer en Algérie des groupes de volontaires destinés à combattre aux côtés du F.L.N. Cette initiative était suivie d’un discours véhément dans lequel le Dr Nkrumah affirmait notamment : « Les États africains indépendants devraient fixer la date à laquelle ils reconnaîtront le « G.P.R.A. » comme le seul gouvernement légal et rompront les relations diplomatiques avec la République française. »

    En août dernier la conférence interafricaine de Léopoldville était assez discrète sur la question algérienne malgré des positions personnelles intransigeantes de M. Lumumba. Cependant MM. Frantz Fanon, Oussedik et Ahmed Yazid, ministre de l’information du « G.P.R.A. », assistaient à ces délibérations.

  • #2
    le Marc et la Tunisie qui bénéficient de statuts particuliers nommés l'indépendance dans l'interdépendance
    @

    La TUNISIE, le MAROC et leurs peuples se sont débarrassés de la FRANCE et vivent normalement comme tous les peuples du monde, la FRANCE a laissé à ALGER ses militaires peut importe si ces gouvernants n'étaient que des caporaux parce qu'ils comprenaient et parlaient l'arabe et tamazight.


    En joignant l'utile à l'agréable pour affamer, assoiffer et appauvrir le peuple ALGERIEN qui a été épaulé par les peuples MAROCAIN et TUNISIEN afin de mettre fin à la présence officielle des ex GAULOIS


    LA FRANCE N'A JAMAIS PARDONNE LE SUPPORT DE L'EFFORT DE GUERRE DU MAROC ET DE SON PEUPLE APPORTE A SES FRERES ET VOISINS CONCERNANT LEUR CONTRIBUTION EFFECTIVE ET FRATERNELLE POUR SE DEBARRASSER DU JOUG DU COLONIALISME FRANCAIS



    N.B: afin de ne pas "briser" la révolution du peuple ALGERIEN, le MAROC et les MAROCAINS, ont même refusé à la FRANCE la récupération de notre sahara orientale colonisé seulement en 1934 après avoir signé avec le président du gouvernement ALGERIEN feu FARHAT ABBAS un acte concernant l'engagement du G.P.R.A. (j'avais dans le temps une copie de cet engagement et je ne l'ai plus)

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    • #3
      Mais alors comment expliquer que le Maroc et la Tunisie sont interdits de faire activer l'obligation aux visas aux Français obligation impartie aux ressortissants marocains et tunisiens?

      Quant à la question relative au Sahara Oriental, le Maroc contraint à son statut diffus (indépendance dans l'interdépendance) n'avait aucune aspiration envers ce territoire, sinon protectorat imposé éternellement.

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