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  • [Tribune] "Mosquée Sainte-Sophie" : les nations d'Europe doivent enfin répondre au sultan Erdogan !

    [Tribune] "Mosquée Sainte-Sophie" : les nations d'Europe doivent enfin répondre au sultan Erdogan !
    Par AuteurNicolas Bay / Vendredi 31 juillet 2020

    Après la reconversion de Sainte-Sophie à Istanbul, l’eurodéputé RN Nicolas Bay exhorte l’Europe à répondre à cette ultime provocation du président turc Recep Tayyip Erdogan. Sans quoi la soumission s’ajouterait à l’humiliation.

    Le symbole en politique est d'abord un discours. Il peut également être un crachat. La transformation de la basilique Sainte-Sophie en mosquée en est un à la face de l'Europe. En toute conscience, en parfaite adéquation avec sa politique intérieure comme extérieure, Recep Erdogan, président de la Turquie, s'est placé le 24 juillet au premier rang de la première prière musulmane depuis 86 ans dans ce lieu. Tout aussi symboliquement, l'imam officiant tenait un sabre à la main. A l’extérieur, des fidèles portaient, eux, des t-shirts rappelant la prise de la ville en 1453 par les Turcs.

    À cet acte d'une violence inouïe pour ceux dont les yeux ne sont pas seulement rivés sur la courbe du PIB ou les évolutions des taux de change, quelle a été la réponse de l'Union européenne ? Une simple condamnation verbale, bien plus tiède dans le fond comme dans la forme de ce que, sur un sujet comme le Tibet, on a pu connaître.


    L'Union européenne a fait le choix de la soumission
    Pourquoi l'Europe a-t-elle peur de la Turquie ? Pourquoi depuis vingt ans, l'UE déverse-t-elle des dizaines de milliards d'euros de subventions sur un pays dont le territoire est à 99 % situé hors d'Europe et où les droits de l'Homme sont une variable selon que l'on soit turc ou kurde (1) ? La réponse est tragique : l'Union européenne a fait le choix de la soumission. L'actualité de ces six derniers mois suffit à le confirmer.


    Cet hiver, la Turquie a lancé sur la frontière grecque un véritable assaut migratoire. Puis, elle a attendu la réaction de Bruxelles. Celle-ci ne l'a pas déçue. Avec l'aval d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel, plus d'un demi-milliard d'euros a été débloqué pour qu'Ankara bloque de nouveau la pression migratoire. En outre, 1 500 « mineurs » non accompagnés ont été autorisés à s'installer en Europe et notamment en France. Jadis, l'Europe payait les rançons des captifs des Barbaresques. Désormais, la rançon est payée et les Barbaresques suivent en prime.

    Il suffit de lire les déclarations d'Erdogan pour savoir qu'il est en guerre contre l'Europe. Il ne cache même pas son rêve de restaurer l’empire ottoman ni d’islamiser notre continent. En 2017, il appelait les Turcs vivant en Europe à faire non pas « trois mais cinq enfants » car ils étaient « l’avenir de l’Europe ».

    L'intervention récente turque en Libye répond à ces deux ressorts. Redevenir fort dans une zone ottomane durant quatre siècles, braquer un second revolver migratoire sur l'Europe. Après le contrôle de la voie de la Méditerranée orientale, c'est au tour de l'axe central. Deux verrous, un même chantage.

    Il serait trop long ici de dresser la liste des provocations d'Erdogan ou de ses prédécesseurs comme les forages illégaux en Méditerranée ou l'occupation illégale de la moitié de Chypre. Parlons seulement du présent et de notre pays. Le 10 juin, un navire de guerre turc a pris pour cible par une manœuvre provocante une frégate française. La réaction de Paris a été digne de celle de Bruxelles. Macron a aussitôt donné l'ordre à notre marine de se retirer de la zone. Comment Erdogan pourrait-il ne pas mépriser les dirigeants européens et pourquoi cesserait-il son offensive contre l'Europe ?

    Une ligne rouge doit être tracée, une contre-offensive menée
    Diplomatiquement d’abord, en rétablissant un dialogue avec la Syrie. Quelles que soient les réserves que l’on peut avoir à l’égard du pouvoir de Damas, force est de constater que Bachar el Assad est parvenu, appuyé par la Russie, à vaincre sur son sol les djihadistes soutenus par Ankara. Préférons la Realpolitik à la moraline : la Syrie est aujourd’hui un allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme et le jeu d’influence turc.
    De même, il pourrait être fructueux d'appuyer la démarche égyptienne visant à créer une alliance de sécurité arabe pour contrer la Turquie en Libye et au Yémen. L'ambition d'Ankara de mettre la main sur le gaz de Méditerranée orientale se heurte à celle du Forum du gaz de la Méditerranée orientale qui rassemble, entre autres, l’Égypte, Israël, l'Autorité palestinienne, mais aussi la Grèce et l'Italie. Là encore, un avertissement européen de ne pas faire cavalier seul pourrait être envoyé à Erdogan, rejoignant le souhait des États-Unis de voir la Turquie intégrer le Forum.

    Ensuite, la question de l'OTAN se pose. Cette alliance a perdu son but d'origine. L'OTAN ne sert ni les intérêts de la France ni ceux de l'Europe. Erdogan utilise l'alliance à son seul bénéfice. Il n'est ni un allié, ni un ami. Il serait temps de lui rappeler qu'être l'ennemi de l'Europe n'est jamais une bonne idée. L’OTAN doit être repensée, redéfinie et recentrée autour de pays qui partagent des objectifs, des intérêts et des défis communs.

    Il faut mettre un terme définitif au processus d’adhésion de la Turquie à l’UE
    Des sanctions économiques sont également envisageables : gel des avoirs turcs dans l’UE, suspension de l’union douanière de 1996 qui permet à la Turquie de réaliser 40% de son commerce extérieur avec l’UE... La Turquie est économiquement dépendante de l’Europe. L’inverse n’est pas vrai. Nous avons les moyens de prendre des mesures de rétorsion pour la faire plier.

    Enfin, la réponse doit être politique. Il faut mettre un terme définitif au processus d’adhésion de la Turquie à l’UE et faire cesser l’ensemble des programmes de financement en direction de ce pays. Il faut également envoyer des hommes et du matériel en Grèce afin de l’aider à sécuriser notre frontière extérieure commune.

    Les nations d'Europe doivent réagir. Elles en ont les moyens. La force n'est pas la guerre. La volonté n'est pas l'agressivité. Dans l'intérêt même de la Turquie et des forces démocratiques d'opposition de ce pays, il est grand temps de ramener Erdogan au sens des réalités : ensemble, les nations d'Europe sont un géant mondial, la Turquie est et restera une puissance de seconde zone.

    Nicolas Bay
    Député français au Parlement européen
    Vice-président du groupe « Identité et démocratie »

    (1) L’UE a versé en 20 ans près de 50 milliards d’euros en Turquie : environ 15 milliards de fonds de pré-adhésion, 6 milliards pour l’accord de 2016 sur l’immigration, et quelques 30 milliards d’aides de la Banque européenne d’investissement aboutissant au financement sur fonds européens d’infrastructures, d’équipements et d’entreprises en Turquie. Ce qui en fait le champion mondial des pays étrangers à l'Europe subventionnés par Bruxelles.

  • #2
    Nicolas Bay est un fasciste et il devrait éviter le sujet de "l'opium des peuples "(les religions) afin de paraître crédible.

    La Turquie traîne bien d'autres casseroles à lui faire endosser (occupation du Kurdistan entre autres) sans lui alourdir son cas avec le"cirque" d'un bâtiment (mosquée de St.-Sophie ) dédié à des Dieux inventés afin de berner les peuples.

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    • #3
      Le symbole en politique est d'abord un discours. Il peut également être un crachat. La transformation de la basilique Sainte-Sophie en mosquée en est un à la face de l'Europe.
      Basilique ?

      Cela fait plus de 6 siècles qu'elle ne l'est plus.

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      • #4
        [Tribune] "Mosquée Sainte-Sophie" : les nations d'Europe doivent enfin répondre au sultan Erdogan !
        Cette tribune est un appel aux croisades similaire à celui du Pape Urbain 2 en 1095, biensur une des conséquences de cet appel est la chute de l'empire byzantin 4 siècles plus tard.

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        • #5
          Ces chrétiens peuvent vociférer à leurs guises. Ils ne sont rien du tout sans les sionistes qui soutiennent Merdogan.
          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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          • #6
            La plus grande opposition à cette transformation ne vient pas d'Europe, mais des beni kelbounes d'arabie et d'Egypte...el Azhar avait même émis un avis ds ce sens..

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            • #7
              C'est que l'extrême droite européenne qui aboie sur 1453.

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              • #8
                on peux critiqué le erdogan mais la décision est souveraine même si c'est populiste.
                Droite des Valeurs
                Gauche du Travail
                Centre "Intérêt de Mon Pays"

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                • #9
                  >>>Après la reconversion de Sainte-Sophie à Istanbul

                  pas tout à fait exact, la chronologie est comme suit :
                  -En 548 l'édifice est achevée
                  -Détruite en 558 suite à un tremblement de terre, puis reconstruite
                  -Restauration en 1347 puis à nouveau endommagée en 1371
                  -En 1453 prise de Constantinople et transformée en mosquée dans la foulée, depuis elle a été presque entièrement reconstruite, minarets, renforcements divers, esplanade etc.
                  -En 1934 Ataturk la reconvertie en musée (nationalisation & transformation en musée)

                  De l'ancienne basilique, les tremblements de terre fréquents ont tout emporté, c'est un édifice entièrement nouveau, bati en prenant en compte les tremblements de terre fréquents et le snapshot actuel est postérieur à la prise de Constantinople (1453), avez vous déjà vu une basilique avec des minarets !

                  Ayant appartenu aux wakfs turcs (propriété), ces derniers ont recouru à la justice pour récupérer le bâtiment, il n'y a pas eu de reconversion et ce n'est pas un bien vacant.

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                  • #10
                    Avec la nouvelle affectation de cette bâtisse (en Mosquée) l'abruti Erdogan n'entend que détruire le peu de progrès apporté par Atatürk à la Turquie: une laïcité toute spécifique à la nation turque.

                    Retour de l'empire ottoman sous la férule du cinglé Erdogan?:22:

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