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Accrochages entre police et manifestants à Minsk, en Biélorussie
MINSK (Reuters) - Des policiers ont dispersé à la matraque un rassemblement illégal organisé vendredi en Biélorussie pour exiger la démission du président Alexandre Loukachenko, et plusieurs manifestants ont été légèrement blessés, ont rapporté des témoins.
Plusieurs centaines de personnes s'étaient massées sur la place d'Octobre, devant les bureaux de Loukachenko, pour l'anniversaire de la fondation en 1918 de la République populaire de Biélorussie, écrasée moins d'un an après par les troupes bolchéviques.
"A bas Loukachenko !", scandaient des manifestants qui agitaient le drapeau biélorusse historique rouge et blanc, remis à l'honneur après l'effondrement du régime soviétique mais interdit ensuite sur ordre de Loukachenko.
Selon des participants, un certain nombre de manifestants ont été légèrement blessés dans les échauffourées. Une centaine de militants, dirigés par l'ex-député Andreï Klimov, se sont déplacés de plusieurs rues et ont été autorisés à poursuivre leur manifestation.
Les opposants biélorusses sont encouragés par les mouvements qui ont renversé les régimes en place dans d'autres ex-Etats soviétiques, de la Géorgie à l'Ukraine et à la Kirghizie.
Mais l'opposition est restreinte et divisée en Biélorussie, où ses militants craignent des mesures répressives. Une certaine identité nationale ayant été écrasée sous le communisme, toute révolte postsoviétique souffre d'un sentiment nationaliste trop faible à la différence de ce qui s'observe dans les autres pays.
La police biélorusse disperse régulièrement des manifestations de l'opposition, faible et mal organisée.
Elu pour la première fois en 1994 sur des promesses de lutte anti-corruption et de création d'une "union d'Etat" avec la Russie, Loukachenko garde un contrôle inflexible sur son pays de dix millions d'habitants situé en bordure de l'Union européenne.
Il est tenu à distance par les pays occidentaux, qui l'accusent de museler l'opposition et les médias. Ils lui imputent aussi des élections entachées d'irrégularités et un référendum sur des réformes constitutionnelles qui lui a placé l'an dernier en position de briguer un troisième mandat en 2006.
Le mécontentement paraît toutefois s'accentuer dans le pays. Alors que Loukachenko tolérait précédemment les protestations de petits commerçants, l'un de ceux-ci a été emprisonné voici peu après une manifestation contre une nouvelle taxe. Des meneurs de manifestations politiques ouvertement hostiles au président sont à présent incarcérés et leurs rassemblements dispersés.
Des poursuites judiciaires ont été intentées contre l'opposant Nikolaï Statkevitch, qui avait joué un rôle actif dans les manifestations contre le référendum constitutionnel.
MINSK (Reuters) - Des policiers ont dispersé à la matraque un rassemblement illégal organisé vendredi en Biélorussie pour exiger la démission du président Alexandre Loukachenko, et plusieurs manifestants ont été légèrement blessés, ont rapporté des témoins.
Plusieurs centaines de personnes s'étaient massées sur la place d'Octobre, devant les bureaux de Loukachenko, pour l'anniversaire de la fondation en 1918 de la République populaire de Biélorussie, écrasée moins d'un an après par les troupes bolchéviques.
"A bas Loukachenko !", scandaient des manifestants qui agitaient le drapeau biélorusse historique rouge et blanc, remis à l'honneur après l'effondrement du régime soviétique mais interdit ensuite sur ordre de Loukachenko.
Selon des participants, un certain nombre de manifestants ont été légèrement blessés dans les échauffourées. Une centaine de militants, dirigés par l'ex-député Andreï Klimov, se sont déplacés de plusieurs rues et ont été autorisés à poursuivre leur manifestation.
Les opposants biélorusses sont encouragés par les mouvements qui ont renversé les régimes en place dans d'autres ex-Etats soviétiques, de la Géorgie à l'Ukraine et à la Kirghizie.
Mais l'opposition est restreinte et divisée en Biélorussie, où ses militants craignent des mesures répressives. Une certaine identité nationale ayant été écrasée sous le communisme, toute révolte postsoviétique souffre d'un sentiment nationaliste trop faible à la différence de ce qui s'observe dans les autres pays.
La police biélorusse disperse régulièrement des manifestations de l'opposition, faible et mal organisée.
Elu pour la première fois en 1994 sur des promesses de lutte anti-corruption et de création d'une "union d'Etat" avec la Russie, Loukachenko garde un contrôle inflexible sur son pays de dix millions d'habitants situé en bordure de l'Union européenne.
Il est tenu à distance par les pays occidentaux, qui l'accusent de museler l'opposition et les médias. Ils lui imputent aussi des élections entachées d'irrégularités et un référendum sur des réformes constitutionnelles qui lui a placé l'an dernier en position de briguer un troisième mandat en 2006.
Le mécontentement paraît toutefois s'accentuer dans le pays. Alors que Loukachenko tolérait précédemment les protestations de petits commerçants, l'un de ceux-ci a été emprisonné voici peu après une manifestation contre une nouvelle taxe. Des meneurs de manifestations politiques ouvertement hostiles au président sont à présent incarcérés et leurs rassemblements dispersés.
Des poursuites judiciaires ont été intentées contre l'opposant Nikolaï Statkevitch, qui avait joué un rôle actif dans les manifestations contre le référendum constitutionnel.