Le vaccin n'est pas une solution miracle, dit la santé publique du Canada : explications
ÉMILIE BERGERON
Mardi, 4 août 2020
OTTAWA | La Santé publique du Canada prévient que l’avènement d’un vaccin contre la COVID-19 n’est pas la panacée et qu’on ne peut pas s’attendre à un retour à la normale avant encore des années.
«Un vaccin est un aspect très important de la réponse [à la pandémie], mais nous ne pouvons pas, à ce stade-ci, mettre toute notre concentration dans l’espoir que ce soit une solution miracle», a lancé mardi l’administratrice en chef de la Santé publique, la Dre Theresa Tam, en point de presse à Ottawa.
Elle a ainsi fait écho à des mises en garde récemment faites par l’Organisation mondiale de la Santé et certains intervenants québécois, qui ont signalé qu’il reste bien du chemin à parcourir avant que l’efficacité d’un vaccin soit prouvée et que tout le monde puisse y avoir accès.
Plusieurs questions sans réponse
Si plus de 150 vaccins candidats sont étudiés un peu partout dans le monde et qu’une nouvelle étape des essais, «la phase 3», a été atteinte pour une poignée d’entre eux, la médecin en chef au Canada a tenu à rappeler, mardi, que de nombreux inconnus demeurent.
«Le succès d’un programme de vaccination va [...] dépendre de la façon dont le virus évolue, a-t-elle souligné. Va-t-il changer? Est-ce que le vaccin immédiat aura besoin d’être adapté, dans ce cas?»
Elle a ajouté qu'il reste aussi à voir pour combien de temps un vaccin approuvé immuniserait contre la COVID-19 et après combien de doses.
Chose certaine, la Santé publique canadienne prévoit continuer d'avoir la lutte au coronavirus dans son rétroviseur au cours des «prochaines deux et trois années».
Pas sortis du bois
Les mesures de prévention qui sont devenues le lot quotidien, comme le lavage fréquent des mains et le port du couvre-visage dans des endroits publics, ne sont donc pas près de disparaître.
«Il faut continuer à pratiquer toutes les mesures déjà éprouvées. Le vaccin va être seulement un autre outil qui est disponible, mais ce n’est pas la solution complète», a insisté le sous-administrateur de la Santé publique canadienne, le Dr Howard Njoo.
À Québec, la vice-première ministre Geneviève Guilbault avait déjà signalé, il y a environ deux semaines, qu’il fallait s’habituer à la «nouvelle normalité» d’enfiler un masque dans les lieux fermés.
Rappelons que le port de couvre-visage dans les lieux publics fermés et les transports en commun a été imposé en juillet pour toutes les personnes de 12 ans et plus.
Du côté de l’Ontario, le premier ministre Doug Ford a aussi soutenu, mardi, que la pandémie était encore loin d’être chose du passé et qu’il était essentiel de continuer de limiter le nombre de contacts sociaux.
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ÉMILIE BERGERON
Mardi, 4 août 2020
OTTAWA | La Santé publique du Canada prévient que l’avènement d’un vaccin contre la COVID-19 n’est pas la panacée et qu’on ne peut pas s’attendre à un retour à la normale avant encore des années.
«Un vaccin est un aspect très important de la réponse [à la pandémie], mais nous ne pouvons pas, à ce stade-ci, mettre toute notre concentration dans l’espoir que ce soit une solution miracle», a lancé mardi l’administratrice en chef de la Santé publique, la Dre Theresa Tam, en point de presse à Ottawa.
Elle a ainsi fait écho à des mises en garde récemment faites par l’Organisation mondiale de la Santé et certains intervenants québécois, qui ont signalé qu’il reste bien du chemin à parcourir avant que l’efficacité d’un vaccin soit prouvée et que tout le monde puisse y avoir accès.
Plusieurs questions sans réponse
Si plus de 150 vaccins candidats sont étudiés un peu partout dans le monde et qu’une nouvelle étape des essais, «la phase 3», a été atteinte pour une poignée d’entre eux, la médecin en chef au Canada a tenu à rappeler, mardi, que de nombreux inconnus demeurent.
«Le succès d’un programme de vaccination va [...] dépendre de la façon dont le virus évolue, a-t-elle souligné. Va-t-il changer? Est-ce que le vaccin immédiat aura besoin d’être adapté, dans ce cas?»
Elle a ajouté qu'il reste aussi à voir pour combien de temps un vaccin approuvé immuniserait contre la COVID-19 et après combien de doses.
Chose certaine, la Santé publique canadienne prévoit continuer d'avoir la lutte au coronavirus dans son rétroviseur au cours des «prochaines deux et trois années».
Pas sortis du bois
Les mesures de prévention qui sont devenues le lot quotidien, comme le lavage fréquent des mains et le port du couvre-visage dans des endroits publics, ne sont donc pas près de disparaître.
«Il faut continuer à pratiquer toutes les mesures déjà éprouvées. Le vaccin va être seulement un autre outil qui est disponible, mais ce n’est pas la solution complète», a insisté le sous-administrateur de la Santé publique canadienne, le Dr Howard Njoo.
À Québec, la vice-première ministre Geneviève Guilbault avait déjà signalé, il y a environ deux semaines, qu’il fallait s’habituer à la «nouvelle normalité» d’enfiler un masque dans les lieux fermés.
Rappelons que le port de couvre-visage dans les lieux publics fermés et les transports en commun a été imposé en juillet pour toutes les personnes de 12 ans et plus.
Du côté de l’Ontario, le premier ministre Doug Ford a aussi soutenu, mardi, que la pandémie était encore loin d’être chose du passé et qu’il était essentiel de continuer de limiter le nombre de contacts sociaux.
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