Algérie. Ce mot paraît sûrement anodin pour la majorité des “non-Algériens”. Pour moi, il représente beaucoup, voire tout. L’Algérie n’est pas seulement ce pays de l’autre côté de la Méditerranée, une équipe de foot (quoiqu’elle soit importante pour notre jeunesse), ou “one, two, three” L’Algérie, j’y laisse une partie de mon cœur à chaque fois que je reviens en France et je la retrouve quand j’y retourne. C’est une partie intégrante de ma vie, mais pas cette année.
Cette fermeture des frontières, elle me fait beaucoup de mal, sur plusieurs plans.
Sur le plan financier, étudiante sans ressources, j’avais mis de côté quelques sous pour pouvoir me payer un billet que j’ai acheté au mois de février. J’avais prévu de partir le 1er août et, comme vous avez pu le constater, aucune ouverture des frontières algériennes en vue. J’ai donc perdu l’argent de ces billets puisque, à ce jour, je n’ai aucune nouvelle d’Air Algérie pour me prévenir d’un quelconque remboursement. Adieu à mes 400 euros.
Avec ma mère, on avait prévu de faire une grande fête pour célébrer l’obtention de ma licence avec toute ma famille, tous ceux que j’aime vraiment à mes côtés. On avait passé les commandes des gâteaux chez un pâtissier de renom qui possède son atelier en pleine capitale, et on a dû tout annuler… Une grosse perte financière pour nous. Mais ma famille essaie de relativiser.
Hormis ça, avec mes tantes et cousines, j’avais prévu une semaine en dehors de ma/mes ville(s) d’origine, parce que chaque année je passe une semaine dans une nouvelle région pour pouvoir découvrir davantage le pays de mes ancêtres. On a dû annuler toutes nos réservations.
Ça me touche parce que c’est important pour moi de pouvoir me rendre plusieurs fois par an en Algérie. J’avais pour habitude d’y aller au moins deux, voire trois fois par an. Pourtant, je ne suis pas du tout née là-bas. Je suis née en France, à Saint-Denis. Mais, pour plusieurs raisons, je dirais que l’Algérie est ma mère patrie et que la France est ma dame nation; à vous de comprendre.
Hormis le fait de ne pas voir mon pays, mes cousins, mes tantes et mes oncles me manquent vraiment beaucoup. Je passe de super moments avec eux. En France, je n’ai pas grand monde à part mes parents, mon frère, ma sœur, et un cousin au Havre. Je n’ai pas connu le père de mon père, et j’ai vu le père de ma mère décéder… Alors, après le décès de mes grands-parents, notamment mes deux grands-mères, les liens entre mes tantes/oncles et moi se sont resserrés. On voulait se prouver qu’on était toujours liées et soudées. C’est donc encore plus important pour moi aujourd’hui de pouvoir les revoir.
Ne pas aller en Algérie, ça m’est déjà arrivé une fois à cause de problèmes financiers. Je l’ai mal vécu mais j’avais pris sur moi. Ce sont des choses qui arrivent et j’ai conscience que mon père fait déjà beaucoup pour nous. Mais, cette année, c’est frustrant de savoir que j’ai un billet et que, à cause d’une pandémie mal gérée par les autorités algériennes, je ne peux pas y aller. Ça, ça me met en colère : l’Algérie n’avait pas beaucoup de cas au départ mais, à cause d’une mauvaise gestion des restrictions sanitaires, elle vit actuellement son pic de contaminations.
Ne pas pouvoir aller en Algérie cet été, c’est me couper de la bouffée d’oxygène que j’attends toute l’année. Chaque année, j’ai l’esprit et le cœur en Algérie en pensant à quand je pourrais y retourner et m’y sentir bien. Voir mes proches, profiter de la chaleur familiale qui me manque ici. Voir leurs visages, entendre leurs voix, les prendre dans les bras, c’est un bonheur inexplicable. Ma maison là-bas me manque aussi ! Elle est plus grande que l’endroit où je vis, plus belle, elle est au bord de la mer. Le paradis sur terre quoi !
Chacun de mes voyages en Algérie m’offre une source de bonheur que rien ni personne en France n’arriverait à me procurer. Juste arriver à l’aéroport d’Alger et entendre les gens me parler en arabe me dessinent un sourire sur mon visage. Le meilleur des sentiments que je puisse ressentir, c’est quand les portes qui donnent à l’extérieur s’ouvrent face à moi. Je respire un bon coup, je ferme les yeux, je me prends une claque de chaleur terrible, mais tellement agréable. Ça y est, je me sens chez moi. J’espère qu’un jour je pourrais y retourner, définitivement.
En attendant, cet été, je compte continuer le sport et les sorties entre copines car nous sommes plusieurs dans ce cas de figure. Avec mes parents, nous irons sûrement passer une ou deux semaines en bord de mer, peut-être dans le Sud. Ce n’est pas l’Algérie, mais j’en serais plus proche qu’en restant à Saint-Denis !
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Cette fermeture des frontières, elle me fait beaucoup de mal, sur plusieurs plans.
Sur le plan financier, étudiante sans ressources, j’avais mis de côté quelques sous pour pouvoir me payer un billet que j’ai acheté au mois de février. J’avais prévu de partir le 1er août et, comme vous avez pu le constater, aucune ouverture des frontières algériennes en vue. J’ai donc perdu l’argent de ces billets puisque, à ce jour, je n’ai aucune nouvelle d’Air Algérie pour me prévenir d’un quelconque remboursement. Adieu à mes 400 euros.
Avec ma mère, on avait prévu de faire une grande fête pour célébrer l’obtention de ma licence avec toute ma famille, tous ceux que j’aime vraiment à mes côtés. On avait passé les commandes des gâteaux chez un pâtissier de renom qui possède son atelier en pleine capitale, et on a dû tout annuler… Une grosse perte financière pour nous. Mais ma famille essaie de relativiser.
Hormis ça, avec mes tantes et cousines, j’avais prévu une semaine en dehors de ma/mes ville(s) d’origine, parce que chaque année je passe une semaine dans une nouvelle région pour pouvoir découvrir davantage le pays de mes ancêtres. On a dû annuler toutes nos réservations.
Ça me touche parce que c’est important pour moi de pouvoir me rendre plusieurs fois par an en Algérie. J’avais pour habitude d’y aller au moins deux, voire trois fois par an. Pourtant, je ne suis pas du tout née là-bas. Je suis née en France, à Saint-Denis. Mais, pour plusieurs raisons, je dirais que l’Algérie est ma mère patrie et que la France est ma dame nation; à vous de comprendre.
Hormis le fait de ne pas voir mon pays, mes cousins, mes tantes et mes oncles me manquent vraiment beaucoup. Je passe de super moments avec eux. En France, je n’ai pas grand monde à part mes parents, mon frère, ma sœur, et un cousin au Havre. Je n’ai pas connu le père de mon père, et j’ai vu le père de ma mère décéder… Alors, après le décès de mes grands-parents, notamment mes deux grands-mères, les liens entre mes tantes/oncles et moi se sont resserrés. On voulait se prouver qu’on était toujours liées et soudées. C’est donc encore plus important pour moi aujourd’hui de pouvoir les revoir.
Ne pas aller en Algérie, ça m’est déjà arrivé une fois à cause de problèmes financiers. Je l’ai mal vécu mais j’avais pris sur moi. Ce sont des choses qui arrivent et j’ai conscience que mon père fait déjà beaucoup pour nous. Mais, cette année, c’est frustrant de savoir que j’ai un billet et que, à cause d’une pandémie mal gérée par les autorités algériennes, je ne peux pas y aller. Ça, ça me met en colère : l’Algérie n’avait pas beaucoup de cas au départ mais, à cause d’une mauvaise gestion des restrictions sanitaires, elle vit actuellement son pic de contaminations.
Ne pas pouvoir aller en Algérie cet été, c’est me couper de la bouffée d’oxygène que j’attends toute l’année. Chaque année, j’ai l’esprit et le cœur en Algérie en pensant à quand je pourrais y retourner et m’y sentir bien. Voir mes proches, profiter de la chaleur familiale qui me manque ici. Voir leurs visages, entendre leurs voix, les prendre dans les bras, c’est un bonheur inexplicable. Ma maison là-bas me manque aussi ! Elle est plus grande que l’endroit où je vis, plus belle, elle est au bord de la mer. Le paradis sur terre quoi !
Chacun de mes voyages en Algérie m’offre une source de bonheur que rien ni personne en France n’arriverait à me procurer. Juste arriver à l’aéroport d’Alger et entendre les gens me parler en arabe me dessinent un sourire sur mon visage. Le meilleur des sentiments que je puisse ressentir, c’est quand les portes qui donnent à l’extérieur s’ouvrent face à moi. Je respire un bon coup, je ferme les yeux, je me prends une claque de chaleur terrible, mais tellement agréable. Ça y est, je me sens chez moi. J’espère qu’un jour je pourrais y retourner, définitivement.
En attendant, cet été, je compte continuer le sport et les sorties entre copines car nous sommes plusieurs dans ce cas de figure. Avec mes parents, nous irons sûrement passer une ou deux semaines en bord de mer, peut-être dans le Sud. Ce n’est pas l’Algérie, mais j’en serais plus proche qu’en restant à Saint-Denis !
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