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Pourquoi le Maroc et la Tunisie ne sont pas libérés militairement?

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  • Pourquoi le Maroc et la Tunisie ne sont pas libérés militairement?

    A une certaine époque, les guerres de libérations faisaient rage dans le monde entier et l'on peut se poser la question de savoir pourquoi tant le Maroc que la Tunisie ont obtenu leurs indépendances dans l'interdépendances avec des stylos BIC? Par manque de nif?

    Cela dit, i faut en convenir que les deux pays maghrébins s'étaient faits bernés par Pierre Mendès-France (Tunisie ) et Edgar Faure (Maroc).

    Feu Boummediène s'était prononcé à propos des cas tunisien et marocain.

    - Quand Hassan II voulait attaquer la Mauritanie

    Boumedienne, le retour ! Les vidéos de nombreux discours non médiatisés de l’ancien Président algérien sont mises en ligne sur Youtube. Autant d’éclairages sur notamment la guerre des sables antre le Maroc et l’Algérie.

    Beaucoup regrettent aujourd’hui l’absence en Algérie d’hommes d’Etat de la trempe du défunt président Boumedienne. Et ils ont raison lorsqu’on redécouvre, cinquante ans après, les discours de ce grand leader algérien..Dans l’une de ces vidéos, Boumedienne revient avec brio sur tous les aspects du conflit algéro-marocain.

    A l’argumentation classique d’Alger dans ce dossier, Boumediene a ajouté des considérations historiques moins connues. Ainsi évoque-t-il le démantèlement, pour les besoins des négociations séparées avec Mendès–France et Edgar Faure, des armées de libération tunisienne et marocaine qui devaient faire partie d’une seule Armée de Libération Maghrébine. L’ALN algérienne a du continuer le combat seule. Les « aides » des deux pays voisins ne pouvaient compenser sérieusement ces défections. Les vues d’Hassan II sur Tindouf.
    [I]
    Feu le Président Boumediene était revenu dans un de ses discours, « la guerre des sables » marocco-algérienne d’octobre 1963. Il a révélé qu’Hassan II avait demandé au premier gouvernement de l’Algérie indépendante de mettre à sa disposition la ville de Tindouf.

    Il s’agissait pour lui d’en faire une grande base militaire d’où le souverain marocain voulait attaquer la jeune République Islamique de Mauritanie. Le territoire de cette nation naissante, ainsi que la ville de Tarfaya, étaient revendiqués alors le royaume alaouite.

    « L’Algérie ne pouvait pas se déjuger, expliquait Boumedienne, en oublier le principe qu’il lui a permis de devenir indépendante: le principe d’autodétermination ». Et d’ajouter: « C’est parce que la direction politique algérienne dont je faisais partie n’a pas donné suite à la demande de Hassan II, que l’armée marocaine a occupé les localités algériennes proches de la frontière avec le Maroc… » Boumediene a poursuivi en égrenant ses reproches à Mokhtar Ould Daddah qu’il surnommait « le valet de Hassan II à Nouakchott », depuis sa volte-face au profit du Maroc.

    Mondafrique

  • #2
    B) DE LA COOPÉRATION ENTRE LA FRANCE ET L'ALGÉRIE

    Les relations entre les deux pays seront fondées, dans le respect mutuel de leur indépendance, sur la réciprocité des avantages et l'intérêt des deux parties.

    L'Algérie garantit les intérêts de la France et les droits acquis des personnes physiques et morales dans les conditions fixées par les présentes déclarations. en contrepartie, la France accordera à l'Algérie son assistance technique et culturelle et apportera à son développement économique et social une aide financière privilégiée.

    1° Pour une période de trois ans renouvelable, l'aide de la France sera fixée dans des conditions comparables et à un niveau équivalent à ceux des programmes en cours.

    http://www.axl.cefan.ulaval.ca/afrique/algerie-accords_d'Evian.htm

    Dans le respect de l'indépendance commerciale et douanière de l'Algérie, les deux pays détermineront les différents domaines où les échanges commerciaux bénéficieront d'un régime préférentiel.
    L'Algérie fera partie de la zone franc. Elle aura sa propre monnaie et ses propres avoirs en devises. Il y aura entre la France et l'Algérie liberté des transferts dans des conditions compatibles avec le développement économique et social de l'Algérie.

    2° Dans les départements actuels des Oasis et de la Saoura, la mise en valeur des richesses du sous-sol aura lieu selon les principes suivants:

    a) La coopération franco algérienne sera assurée par un organisme technique de coopération saharienne. Cet organisme aura un caractère paritaire.
    Son rôle sera notamment de développer l'infrastructure nécessaire à l'exploitation du sous-sol, de donner un avis sur les projets de loi et de règlements à caractère minier, d'instruire les demandes relatives à l'octroi des titres miniers : l'État algérien délivrera les titres miniers et édictera la législation minière en toute souveraineté

    b) Les intérêts français seront assurés notamment par:

    - l'exercice, suivant les règles du code pétrolier saharien, tel qu'il existe actuellement, des droits attachés aux titres miniers délivrés par la France;
    - la préférence, à égalité d'offre, aux sociétés françaises dans l'octroi de nouveaux permis miniers, selon les modalités prévues par la législation minière algérienne;
    - le paiement en francs français des hydrocarbures sahariens à concurrence des besoins d'approvisionnement de la France et des autres pays de la zone franc.

    Commentaire


    • #3
      III. DU RÈGLEMENT DES QUESTIONS MILITAIRES


      Si la solution d'indépendance de l'Algérie et de coopération entre l'Algérie et la France est adoptée, les questions militaires seront réglées selon les principes suivants :

      - Les forces françaises, dont les effectifs auront été progressivement réduits à partir du cessez-le-feu, se retireront des frontières de l'Algérie au moment de l'accomplissement de l'autodétermination ; leurs effectifs seront ramenés, dans un délai de douze mois à compter de l'autodétermination, à quatre-vingt mille hommes ; le rapatriement de ces effectifs devra avoir été réalisé à l'expiration d'un second délai de vingt-quatre mois. Des installations militaires seront corrélativement dégagées ;

      - L'Algérie concède à bail à la France l'utilisation de la base de Mers El-Kébir pour une période de quinze ans, renouvelable par accord entre les deux pays ;

      - L'Algérie concède également à la France l'utilisation de certains aérodromes, terrains, sites et installations militaires qui lui sont nécessaires.


      La question du référendum du 1 er Juillet 1962 :

      http://alger-roi.fr/Alger/souvenirs/..._campardon.htm
      Dernière modification par upup, 06 août 2020, 16h17.

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      • #4
        III. — Le régime du gaz saharien .

        Le titre II de l'accord concerne les hydrocarbures gazeux.
        Et l'article 3 définit le nouveau régime de la façon suivante :
        Les concessionnaires des gisements d'hydrocarbures sont tenus
        à vendre à l'Algérie, au départ du champ, les quantités de gaz
        qu'elle désire obtenir. Les concessionnaires sont donc confinés dans
        le rôle d' « opérateur industriel » chargé de fournir à l'Algérie
        ce qu'elle demande. Les représentants de celle-ci ont, en effet,
        estimé que les compagnies pétrolières recherchaient du pétrole au
        Sahara et que c'est par surcroît, en quelque sorte, qu'elles ont
        découvert du gaz ; celui-ci ne leur a donc, à proprement parler,
        rien coûté. Ainsi se trouve incluse dans l'accord la thèse énoncée
        par M. Ben Bella alors qu'il était Président de la République
        Algérienne. à Laghouat, le 27 septembre 1964, selon laquelle le
        gaz était la propriété de l'État algérien.
        En fait, selon l'accord, les producteurs de gaz doivent livrer
        à l'Algérie les quantités qu'elle demande, à un prix déterminé
        selon des critères qui tiennent compte des frais d'exploitation,
        des impôts, de la rémunération des capitaux engagés, étant entendu
        que sera ajoutée à ces éléments une « prime de poursuite de
        l'exploitation ». Le bénéfice purement commercial échappe donc
        aux concessionnaires qui, par ailleurs, sont tenus éventuellement
        d'investir suffisamment pour satisfaire la demande algérienne.
        Toutefois, les contrats en cours sont maintenus : il s'agit du
        contrat portant sur la livraison annuelle à la Grande-Bretagne de
        1 milliard de mètres cubes de gaz liquifié, et de celui qui prévoit
        une livraison à Gaz de France de 500 millions de mètres cubes.
        Un régime particulier est également prévu en ce qui concerne
        les ventes de méthane liquide, en sus du contrat de Gaz de France,
        qui pourraient être faites à la France. De telles ventes se feront
        par l'intermédiaire d'une société mixte : 50 % du capital à l'Algérie
        et 50 % à la France et, dans ce cas, l'actionnaire français touchera
        la moitié des bénéfices et, naturellement, devra aussi engager en
        contrepartie la moitié des dépenses nécessaires. Selon une déclaration d'intention annexée à l'accord, la France s'efforcera d'acheter
        1,5 milliard de mètres cubes supplémentaires à partir de 1968.
        Par contre, la question de l'approvisionnement en gaz de
        marchés européens par canalisations intercontinentales reste
        entière ; il est simplement entendu que la France et l'Algérie se
        consulteraient si un tel projet venait à être envisagé concrètement
        (art. 10 de l'accord).
        Font en outre l'objet de précisions méticuleuses les dispositions relatives aux produits liquides associés au gaz. 200.000 tonnes
        de gazoline environ sont, en effet, récupérées pour chaque milliard
        de mètres cubes de gaz extrait. Selon l'article 6 de l'accord, les
        concessionnaires resteront propriétaires de la gazoline et les
        bénéfices correspondant à la vente seront taxés à 50 % sur la base
        des prix réels. Mais lorsque l'achat de gaz par l'Algérie a pour effet
        de permettre aux concessionnaires de produire à cette occasion des
        quantités supplémentaires de gazoline, une remise spéciale est
        consentie sur le prix du gaz acquis par l'Algérie. Ainsi cette disposition vide d'une partie de sa substance le régime apparemment


        https://www.senat.fr/rap/1965-1966/i1965_1966_0022.pdf

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        • #5
          Cela n avait pas enfléché les troupes algériennes , le 9 octobre 1962 d'occuper Tindouf et de chasser par la force les représentants locaux du gouvernement marocain , qui refusaient de s'en aller faisant des morts et des blessés .

          pages 747-748


          https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-...um_15_4_392877

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          • #6
            Des galimatias que tout cela! L'essentiel de la question consiste à savoir pourquoi le Maroc et la Tunisie n'avaient pas combattu militairement leurs colonisateurs (franco-espagnols pour la dictature marocaine) et français pour la Tunisie?

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            • #7
              Vous étés les derniers à avoir l indépendance dans l Afrique du nord et par référendum ( conformément aux conditions définies par les déclarations du 19 Mars 1962) .

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              • #8
                " Vous étés les derniers à avoir l indépendance dans l Afrique du nord et par référendum ( conformément aux conditions définies par les déclarations du 19 Mars 1962) ."

                Les premiers à avoir une indépendance entière entendez-vous dire? Le Maroc et la Tunisie sont en voie d'indépendance, mais ils sont toujours soumis au dictat franco-espagnol (pour le Maroc) et français pour la Tunisie.

                Sinon, comment expliquer que les deux pays ont l'interdiction formelle d'activer la réciprocité d'exigence au visa les ressortissants de l'Hexagone alors que ce dernier impose ledit document (visa) aux Tunisiens et Marocains?

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                • #9
                  Sinon, comment expliquer que les deux pays ont l'interdiction formelle d'activer la réciprocité d'exigence au visa les ressortissants de l'Hexagone alors que ce dernier impose ledit document (visa) aux Tunisiens et Marocains?
                  La Tunisie et le Maroc ont besoin du tourisme français pour leur économie et veulent faciliter l'accès à leurs pays.
                  A contrario, la France doit lutter contre une immigration clandestine de ces pays car une entrée sans visa facilite l'accès à de futurs illégaux.

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                  • #10
                    Il ne fait aucun doute que sans la rébellion algérienne, le Maroc et la Tunisie n'auraient jamais obtenu leurs pseudo-indépendance.

                    Par ailleurs, la France prenant conscience que la perte de son joyau algérien était vraisemblable, elle (France) affranchissait ses protectorats qui lui étaient un fardeau économique.

                    La fin du protectorat français en Tunisie et au Maroc

                    Si l'Algérie est considérée comme partie intégrante du territoire national, la Tunisie en 1881 puis le Maroc en 1912 ont rejoint l'empire français avec le statut de protectorat, conçu à l'origine comme un régime d'administration indirecte. Ainsi, la Tunisie conserve son bey et le Maroc son sultan.

                    La comparaison s'arrête là. Il y a loin entre le Maroc dirigé par une dynastie prestigieuse descendant du Prophète, un territoire qui n'a jamais connu la domination ottomane et dont la composante berbérophone est essentielle, et la Tunisie plus arabisée et plus homogène, où les souverains turcs ont pris le parti de la modernisation face à la menace européenne. Ces histoires différentes affectent la manière dont la France coloniale perçoit les deux pays et se répercutent dans les images des actualités cinématographiques et du journal télévisé.

                    Le Maroc suscite une véritable fascination, au contraire de la Tunisie moins séduisante aux yeux du spectateur assoiffé d'exotisme. Contrepartie de cette fascination, l'empire chérifien paraît emprisonné dans le passé par un discours médiatique qui accumule les clichés sur le folklore local et savoure avec gourmandise les rituels pompeux de la monarchie alaouite.

                    Morgan Corriou

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                    • #11
                      " pages 747-748

                      https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-...um_15_4_392877"


                      @upup: ma femme marocaine de Mohammedia vous salue et vous rappelle celui qui fut Édouard Méric protagoniste du lien de Persee.fr dont vous en faite référence!

                      - L’INDÉPENDANCE DANS L’INTERDÉPENDANCE


                      Édouard Méric a eu une passion pour le Maroc, où il est arrivé en 1925, pour la guerre du Rif. Affecté au premier régiment de zouaves puis au 61ème régiment de tirailleurs marocains, il entre ensuite aux Affaires Indigènes, puis est rattaché à l’État-major particulier de Lyautey en 1933.

                      À la tête du 32e goum, il y étudie la dynamique tribale. Son séjour dans le sud du Maroc l’amène à réfléchir sur l’organisation de la société, sans échapper aux grilles de lectures orientalistes, souligne Daniel Rivet, mais sans non plus négliger les critères adoptés par les Marocains eux-mêmes pour se définir et faire société. Méric « a appris le Maroc au bord du Rif, mais, par la suite, il l’a fait sien par le sud », résume l’auteur.

                      « [I]Seulement, ce tropisme sahraoui n’exposait pas Méric à entrer en résonance avec le Gharb (le Maroc au nord du Haut Atlas dans le parler du sud) et sa civilisation citadine, d’où émana le nationalisme au cours de cette fin des années 1930. » Après la Seconde guerre mondiale, en 1945, il demande à partir en Indochine afin de « parfaire son expérience des problèmes indigènes.

                      Prévoir en particulier l’évolution de nos possessions d’Indochine vers un statut d’indépendance et réfléchir aux conclusions qu’on pourra en tirer pour l’évolution de l’AFN. » Hostile aux brutalités systématiques qu’il y observe et admirateur de l’expérience britannique qui s’abrite derrière des « native screens », il croit au rapprochement entre les peuples et à « l’indépendance dans l’interdépendance ». Daniel Rivet souligne son refus de l’humiliation des peuples, mais aussi le fait qu’il avait été « trop aveuglé par son patriotisme blessé par juin 1940 pour reconnaître légitime celui de l’autre », d’où son incompréhension du nationalisme marocain. Nommé secrétaire général aux Affaires politiques à Tunis en 1954, Méric est ensuite un artisan majeur du déminage d’une situation explosive, en maintenant le contact avec le Néo-Destour et en négociant un accord de désarmement. Un apprentissage de l’arène politique, douloureux pour l’homme de conviction.

                      Promu en octobre 1955 général de brigade, il est affecté au commandement militaire du front nord au Maroc pour contenu l’armée de libération et « faire la politique qui, subrepticement, conduit au rétablissement » de Mohammed Ben Youssef alors en exil à Madagascar. Mais il n’approuve pas l’idée d’un retour du souverain et de l’indépendance sans condition : il souhaite un compromis, trouvant aux Français « un statut et une position qui ne les reconduisent pas au statut de dhimmi », parle d’émancipation ou d’affranchissement, mais pas de décolonisation.

                      Sa politique, qualifiée de politique d’abandon par les colonialistes radicaux, explique que l’affaire du drapeau marocain hissé à la place du drapeau français à l’École d’orientation marocaine le 18 avril 1954 avec son approbation, serve de prétexte à son exclusion. Mis au placard en Allemagne, il observe avec lucidité la politique de coopération entre la France et le Maroc indépendant : « Le comportement du gouvernement marocain à l’égard des droits acquis par les Français est un néocolonialisme qui mérite d’être dénoncé avec autant de vigueur que l’ancien », écrit-il.

                      L’entourage de My Hassan ? « Un mélange de nassérisme et de Séoudisme […] contraire à l’esprit marocain ». À son enterrement, en 1973, il y avait entre autres Abderrahman Youssoufi, et Abdelkader, frère de Mehdi Ben Barka, pour qui il avait du respect-.

                      http://economia.ma/content/%C3%A9dou...onial-atypique

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