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Lounis Ait Menguelet : Ardjouyi

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  • Lounis Ait Menguelet : Ardjouyi

    Arjuyi (Attends-moi)

    Que s’est-il passé, cette nuit
    Des cris, le village fut choqué
    Les gens, dans les rues, furent sortis
    Le clair de lune éclairant
    Dans la lumière, on passa
    Ce que l’on porta
    Au dessus des têtes, le voyant

    Le lendemain, au lever
    Je n’étais pas au courant
    On l’enterra, moi, absent
    Alors qu’au village, étant
    Comme qui dirait : je te battrais
    Et je te jurerai
    Si tu cries, je me plaindrais


    Tout ce qu’on a dit
    C’est avec des si
    Donné à l’automne, par l’été
    Patience, si je te dis
    Pourquoi tu me le dis
    C’est une patience obligée
    Qu’on dise bas, qu’on crie
    Qu’on pleure ou qu’on rie
    Le lourd ne sera pas allégé

    Attends-moi, attends-moi
    On m’appelle pour faire la guerre
    C’est pour eux, prioritaire
    Attends-moi


    Je dois te dire, attends
    Sans trop m’attarder
    Tu sais ce nous affectant
    Je dois partir, maintenant
    Ce qui arrive l’acceptant
    Les nouvelles au revenant
    Quand j’arriverai
    Là-bas, je t’écrirai
    Ce m’affectant, te le conterai

    Attends-moi, attends-moi
    Les décideurs m’ont, ainsi
    Inventé des ennemis
    Attends-moi


    Dans le train, montant
    Les compagnons trouvés
    Nos visages se ressemblaient
    Tels que les voyant
    A eux, ressemblant
    Frappés par le même fouet
    Je suis là, si vous tombez
    Si je tombe, vous êtes présents
    Et frères, dans l’adversité

    Attends-moi, attends-moi
    On m’envoie pour me battre, et
    Je ne sais si je reviendrai
    Attends-moi


    A notre arrivée
    Nombreux, on était
    Au loin, le tonnerre grondant
    Ils se changent, me changeant
    Les vêtements enlevés
    Attendront ma destinée
    Peur à ce moment
    Les minutes, comptant
    Qui reviendrait vous dirait

    Attends-moi, attends-moi
    Un collier, mon nom se lient
    Et dans mes mains, un fusil
    Attends-moi


    Parfois, t’oubliant
    Enlevé par le fer
    D’entre mes yeux, t’enlevant
    Chaleur et poussière
    N’ont besoin de propos
    Ceux tournant dans mon cerveau
    Un jour passe, encore
    Demain, il reviendra
    Egarés, mes calculs, là

    Attends-moi, attends-moi
    Sable et soleil chauffant
    Et balles brûlantes s’ajoutant
    Attends-moi


    J’apprends qu’une fille est née
    Prénomme-la : Paix
    Un bon présage, espérant
    De la guerre, lassés
    Assez bataillé
    Ou la terre nous caillasserait
    Tristes quand nous tuons
    Gais, quand nous restons
    Au conflit, son tour, enlèverons

    Attends-moi, attends-moi
    Chacun, chez lui, retournant
    Et ses blessures, les pansant
    Attends-moi.

    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Cεelt-aɣ tafa

    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Awkni xdae rabbi

      dz(0000/1111)dz

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