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Des milliards de centimes détournés à Adrar au nom de la mise en valeur des terres agricoles

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  • Des milliards de centimes détournés à Adrar au nom de la mise en valeur des terres agricoles

    C’est un véritable scandale que l’Etat algérien fait semblant d’ignorer. Dans la wilaya d’Adrar comme dans la wilaya de Ghardaia, des milliers d’hectares de terres agricoles ont été accordées à des exploitants privés dans le cadre de la concession agricole visant à encourager le développement de l’agriculture dans ces zones sahariennes.


    Il faut savoir qu’en Algérie, un dispositif permettant l’accès au foncier agricole a été mis en place depuis 2011, à savoir la circulaire interministérielle n°108 du 23 février 2011 relative à la création des exploitations agricoles et d’élevage, et qui a été modifiée et complétée par la circulaire interministérielle n° 1839 du 14 décembre 2017 portant accès au foncier agricole relevant du domaine privé de l’Etat, destiné à l’investissement dans le cadre de la mise en valeur des terres par la concession.


    Force est ainsi de constater que depuis 2012-2013, la concession agricole dans le sud et les hauts-plateaux du pays est devenue le nouveau business qui séduit les apparatchiks du régime et les milliardaires algériens. Et pour cause, en plus de l’attribution de terres agricoles à des sommes totalement symboliques, l’Etat algérien a également des subventions conséquentes destinées aux exploitants agricoles qui contribuent à la mise en valeur des terres agricoles afin de renforcer la production agricole algérienne.


    Il faut savoir que chaque année, Algérie consacre en moyenne 480 millions de dollars (US) pour soutenir ses agriculteurs. Ces aides financières sont couvertes sur fonds national de développement agricole (FNDA) ; adopté par la loi de finance 2013 et qui s’inscrit dans le cadre du prolongement des programmes spécifiques d’intensification initiés par les pouvoirs publics.


    A ce titre, plusieurs milliardaires et oligarques algériens ont obtenu des concessions agricoles importantes. Et parmi lesquels, nous retrouvons le milliardaire et oligarque Abdelmalek Sahraoui, devenu député FLN de la wilaya de Mascara en mai 2017.

    Abdelmalek Sahraoui s’est enrichi dans deux secteurs clés : l’agriculture et la distribution des carburants avec ses stations-services Petroser. Mais c’est essentiellement dans l’agriculture que l’oligarque qui devient député FLN à Mascara à partir de mai 2017 s’est constitué une fortune avoisinant le 1 milliard de dollars et voyageant à travers le pays en jet privé. Avec son groupe privé Promo Invest, Abdelmalek Sahraoui a obtenu un total de 17 800 hectares répartis dans les wilayas de Mascara, Saïda, Oran et Adrar. Tous ces milliers d’hectares ont été donnés en concession par l’Etat algérien à ce milliardaire privé. Et pour l’exploiter, Abdelmalek Sahraoui décroche, de surcroît, des crédits bancaires en plusieurs milliards de Da.



    L’affaire du siècle.


    Officiellement, Abdelmalek Sahraoui affirme produire des raisins de table, des cerises et autres fruits précoces, et l’huile d’olive. Ces produits sont commercialisés sous la marque Slatna. Or, dans la réalité, ces affirmations ne correspondent pas du tout, mais vraiment pas du tout, à ces investissements. Preuve en est, nous avons appris au cours de nos investigations que Abdelmalek Sahraoui exploite plus de 5 mille hectares dans la wilaya d’Adrar. Et après lui avoir concédé à des prix symboliques l’exploitation agricole de ces terres, la société d’Abdelmalek Sahraoui a bénéficié d’un prêt bancaire débloqué par une banque étatique d’une valeur de 25 milliard de DA, soit l’équivalent de 250 millions de dollars.


    Or, à Adrar, les 5000 hectares ne sont pas du tout exploités à bon escient comme le prétend Abdelmalek Sahraoui. A peine une partie infime de ces terres a été exploitée. Où sont donc partis les autres milliards de Da débloqués par une banque étatique ? A quoi avait servi tout cet argent si les terres ne sont pas exploités comme il avait été promis par Abdelmalek Sahraoui ? Nous sommes bel et bien face à des soupçons de détournement de l’argent public.


    En plus de cela, nous avons découvert également au cours de nos investigations que le milliardaire Abdelmalek Sahraoui a détourné plusieurs milliards de centimes qui lui ont été accordés par les services agricoles pour la mise en valeur d’une partie de ses 5000 hectares à Adrar. Au lieu de consacrer cet argent comme le dicte la réglementation régissant ses subventions agricoles à la mise en valeur du terre agricole, Abdelmalek Sahraoui a détourné ses subventions pour les dépenses dans d’autres projets gérés par ses diverses sociétés dans d’autres wilayas du pays.


    Un rapport accablant a été dressé par la direction des services agricoles de la wilaya d’Adrar. Ce rapport est parvenu au ministère de l’agriculture. Mais, depuis le 24 juin dernier, l’homme qui dirige le ministère de l’Agriculture s’appelle Abdelhamid Hamdani.

    Ce dernier occupait depuis juin 2019 le poste de secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du développement rural. Et comme par hasard, il est l’un des amis du milliardaire Abdelmalek Sahraoui ! Le nouveau ministre de l’agriculture avait avait occupé auparavant plusieurs postes dans le même secteur dont Directeur central de l’Organisation foncière, de la Mise en valeur et de la Protection des patrimoines, Inspecteur central ainsi que chefs de bureaux. Abdelmalek Sahraoui a longtemps fréquenté cet ancien cadre dirigeant du ministère de l’agriculture cultivant ainsi une relation troublante qui lui a permis de bénéficier de nombreux avantages jusqu’à aujourd’hui encore. C’est pour cette raison que le ministère de l’agriculture n’ose toujours pas réclamer des comptes au député FLN milliardaire de la wilaya de Mascara qui continue ainsi de détourner comme bon lui semble ses subventions agricoles.


    Abdou semmar



    algeriepartplus

  • #2
    L'époque de Boutehzega restera dans les annales , pour ces voleurs ils voient dans le hirark comme un salut , créer le chaos pour effacer toute trace de leur vole et échapper à la justice .
    Faute de grives , nous mangeons des Merles

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    • #3
      il faut distribuer des petites parcelles à des petits investisseurs privés où aux paysans originaires de ces régions.

      Pour les grandes superficies, les donner en concession à des investisseurs privés étrangers qui ont des projets de développement dans l'agriculture saharienne.
      Dernière modification par zek, 12 août 2020, 06h07.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        malheureusement ça ne se cantonne pas qu à Adrar ça concerne tout le pays
        ceux sont des méthodes mafieuse exactement ce que fait la mafia en Italie

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        • #5
          L'agriculture saharienne ne peut exister sans des subventions publiques massives puisque les coûts sont élevés au désert. Sachant que la corruption est massive en Algérie et sachant que la bureaucratie algérienne est l'une des bureaucraties les plus médiocres du monde, il est certain que des sommes astronomiques d'argent public sont détournées chaque année dans le cadre de l'agriculture saharienne.

          Concrètement, le gouvernement algérien paie des escrocs pour voler l'argent public dans le cadre des "projets agricoles sahariens".

          Ce gaspillage massif de l'argent public dans le cadre de l'agriculture saharienne permet au gouvernement d'acheter les voix électorales et la paix sociale. Mêmes pratiques mafieuses constatées avec d'autres projets financés avec l'argent public comme l'Ansej...etc. Beaucoup de bénéficiaires des crédits Ansej avaient détourné l'argent public à des fins lucratives personnelles et beaucoup n'ont pas été forcés de rembourser l'argent détourné parceque le régime mafieux utilise ce gaspillage de l'argent public comme moyen d'acheter le soutien de la population et les votes.

          Concrètement, l'Algérie est l'un des pires pays du monde en matière de gestion et de gaspillage de l'argent public. Des milliards $ d'argent public sont détournés et gaspillés chaque année pendant que des femmes algériennes et leur bébés sont traités comme des animaux dans certains hôpitaux algériens sous-équipés et mal gérés.

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