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Maroc : Nasser Zefzafi l'alter ego de Serfaty, Mandela, Barghouti, Ocalan, etc?

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  • Maroc : Nasser Zefzafi l'alter ego de Serfaty, Mandela, Barghouti, Ocalan, etc?

    Incroyable que la dictature marocaine ait pu réaliser "l'exploit inouï" de métamorphoser un simple chômeur en icône telle que Serfaty, Mandela, Bargouti, Ocalan, etc.

    - Après la grâce royale, Nasser Zefazfi dit qu’il est «un homme de dialogue»

    Le roi Mohammed VI a accordé, à l’occasion de la fête du trône, sa grâce au profit d’un groupe de détenus du mouvement populaire de contestation du Rif. Une fois de plus Nasser Zefzafi, le leader du Hirak, n’était pas sur la liste des libérés.

    Ce mardi 11 août, lors d’une conversation téléphonique avec ses parents rapportée par son père sur sa page Facebook, il a affirmé qu’il «est un homme de dialogue». «A tous ceux qui ignorent mon adresse la voici : je croupis moi, et mon camarade Nabil Ahamjik, à la prison de Ras El Ma. Mon matricule est 8.803», a-t-il indiqué.

    Nasser a tenu à préciser qu’il reste déterminé à réclamer la «libération de tous les détenus du Hirak et du détenu politique El Bachir Ben Chouaib (un activiste du Mouvement du 20 février, condamné à 12 ans de prison en 2012, ndlr) et l’abandon de toutes les poursuites contre nos frères à l’étranger ainsi que la réalisation des revendications» du Hirak.

    Dans sa lettre datant de mars 2019, intitulée «non aux babouches politiques placées sous la bannière des officines politiciennes», il avait exigé sur un ton moins conciliant : «la libération de tous les détenus du Hirak ; mettre un terme aux poursuites judiciaires contre tous les rifains et les rifaines aussi bien au Maroc qu’à l’étranger ; répondre aux demandes des habitants du Rif et juger toute personne impliquée dans les violations, les irrégularités et les crimes qu’a subis le Rif».

    Dans ce même message, Nasser Zefzafi avait affirmé qu’il rejetait tout «dialogue avec des parties suspectes (…) Si l’Etat a l’intention et la volonté de résoudre le dossier du Rif, le dialogue et les initiatives ne seront qu’avec les activistes convaincus des fondements du Hirak populaire. (...) Tout dialogue en dehors de ce cadre-là ne l’engage pas».

    Ya...bi

  • #2
    Il faut savoir que pour bénéficier d'une grâce par le narcotrafiquant et addictif à la coke M6, il faut que le requérant en fasse requête lui-même ou qu'un Collectif , une personnalité politique, lui substituent.

    Or, en principe, un prisonnier politique digne de ce nom ne s'abaisse jamais à une telle demande car il consentirait à avoir tort dans son combat légitime.

    -L'affaire du pédophile espagnol gracié au Maroc.

    Daniel Galvan Viña faisait partie d'une liste de 48 prisonniers espagnols auquel le roi du Maroc a accordé la grâce, au nom de l'excellence des relations bilatérales entre les deux pays, quelques jours après une visite du roi espagnol Juan Carlos.

    Le pédophile est-il le seul cas de libération problématique ?

    Parmi les 48 détenus graciés par Mohammed VI à la demande de l'Espagne, 30 ne l'avaient même pas réclamé. Ils faisaient simplement partie d'une liste de prisonniers susceptibles d'être renvoyés dans leur pays d'origine pour y purger la fin de leur peine, distincte de celle des 18 détenus graciables. Un cafouillage a conduit le cabinet royal marocain à mélanger les deux listes, conduisant à la grâce surprise de l'ensemble des prisonniers-.

    Le monde.fr (extraits).

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    • #3
      Dans le cas de la rébellion rifaine, il revient la question de savoir si le recours aux armes par les Rifains ne serait-il pas légitime?

      Interrogation?

      - Maroc : Nasser Zefzafi, le leader du Hirak, veut être déchu de sa nationalité

      Le chef du mouvement de contestation dans la région du Rif a été condamné à vingt ans de prison pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat ».

      Nasser Zefzafi, le leader du mouvement de contestation du « Hirak » qui a agité le nord du Maroc en 2016-2017, a demandé à être déchu de sa nationalité, en même temps que cinq autres militants détenus, a-t-on appris samedi 24 août auprès de son père. Cette requête est surtout symbolique, car la déchéance de nationalité n’est pas prévue par la loi marocaine.

      Les six hommes ont adressé leur demande au ministre de la justice et au procureur général du roi près la Cour de cassation, en dénonçant «une l’instrumentalisation de la justice», qui a selon eux « rejeté les preuves de leur innocence », selon un communiqué lu par Ahmed Zefzafi.

      Ils s’indignent aussi d’avoir subi des « tortures » pendant leurs interrogatoires, des faits mentionnés dans un rapport officiel « enterré » par les autorités.

      Les signataires du communiqué, Nasser Zefzafi, Nabil Ahamjik, Ouassim El Boustati, Samir Ighid, Mohamed El Haki et Zakaria Adechour, se trouvent à la prison de Fès, où ils ont été transférés après la confirmation de leurs peines en appel.

      Les manifestations sont « toujours interdites »

      Nasser Zefzafi, un ancien chômeur de 39 ans devenu le visage du mouvement, a été condamné à vingt ans de prison ferme pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat ». En appel comme en première instance, le leader du Hirak a boycotté, avec ses co-accusés, ce qu’il considérait comme un « procès politique » ; et les avocats de la défense ont refusé de plaider, réclamant un procès « équitable ».

      Le Hirak avait été déclenché par la mort, en octobre 2016, d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise. Fin juillet, un comité de soutien au mouvement du Rif avait affirmé que « toutes les formes pacifiques de rassemblement et de manifestation sont toujours interdites » dans la région et que de nouvelles procédures judiciaires ont été ouvertes contre des « citoyens qui ont exercé librement leur droit constitutionnel à manifester pacifiquement ».

      Estimé à plusieurs centaines, le nombre exact de condamnations liées au mouvement n’est pas connu. Certains détenus ayant purgé leur peine, d’autres ayant bénéficié d’une grâce royale, il reste une soixantaine de militants en prison, dont 29 du groupe des meneurs condamnés à Casablanca, selon l’association des familles de détenus du Hirak.

      L’administration pénitentiaire a publié vendredi un démenti « catégorique » après des « accusations de mauvais traitements » et des « allégations de tortures » lancées sur les réseaux sociaux par des proches de certains détenus à Fès, Tanger et Salé.

      Le Monde avec AFP

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      • #4
        - La répression de la révolte du Rif a fait perdre au Maroc toute crédibilité

        Le traitement sécuritaire de la révolte du Rif, qui secoue le pays depuis octobre 2016, a valu au royaume chérifien un recul de 2 points et la qualification de “partiellement libre” dans le rapport annuel sur la démocratie de l’ONG Freedom House. Pour ce chroniqueur marocain, le régime est dans une impasse.

        Il restera de l’année 2017 le souvenir d’une année noire pour le Maroc en général. Et pour le Rif en particulier [le 28 octobre 2016, le pêcheur Mohcine Fikri meurt broyé dans une benne à ordures dans la ville d’Al-Hoceima. Une tragédie à l’origine d’un mouvement de contestation, le Hirak, portant des revendications économiques et sociales].

        Nasser Zefzafi [figure emblématique du Hirak, détenu depuis le 29 mai 2017] et ses compagnons avaient, en effet, osé l’impensable, interpeller directement le roi sur l’ostracisme que la région subit depuis toujours de la part de l’administration centrale, quand d’autres, au fond du désespoir, adressent des vivats insupportables au premier de leurs tourmenteurs !

        La détresse du peuple marocain

        Étrangement, en cette année de disgrâce, lorsqu’il s’est agi d’opprimer, il ne fut plus question d’isolement, ni d’enclavement, ni de manque de moyens, le Makhzen [l’appareil étatique marocain] trouvant alors les ressources techniques et humaines afin de mettre le Rif à un jet de grenade lacrymogène de Rabat. On a même pu apprécier la dextérité avec laquelle les forces de l’ordre manipulaient les nouveaux équipements, comme les drones, afin d’espionner les manifestants ou coordonner leurs attaques contre eux.

        Face à des manifestants pacifiques qualifiés par le régime d’émeutiers ou de séparatistes, le pouvoir marocain a déployé ses meilleurs moyens répressifs : gendarmerie, police antiémeutes, forces auxiliaires, sans oublier policiers en civil et supplétifs du désordre, les jeunesses royalistes. Ces derniers instrumentalisés comme voyous et casseurs avaient pour but de donner du crédit à la répression sauvage qui s’est alors abattue sur les véritables patriotes, manifestant la détresse du peuple marocain, face à la misère et au dénuement.

        Il restera de cette année 2017 le souvenir d’une poignée de militants rifains courageux, dont on a voulu taire le discours intelligent et bien construit. Si bien construit que le régime marocain y a lu la résurgence d’un nationalisme rifain, imaginaire ou réel, qu’il croyait avoir enterré à tout jamais, avec des décennies d’une éducation abrutissante, de médias et d’imams aux ordres du Makhzen. Ce serait oublier que ceux du Rif, à qui on tournait le dos, avaient fini par regarder ailleurs pour y chercher les sources d’inspiration et d’espérance. Ils avaient simplement trouvé dans la tragédie qui les accablait les ressorts de leur survie physique autant qu’intellectuelle. La parenté exilée en Europe et en Amérique, le surgissement de la parabole avec ses chaînes satellitaires, puis l’arrivée d’Internet, sans oublier le système D rifain, ont largement contribué à leur salut.

        Un régime qui s’enfonce dans l’ignomini
        e

        Autant le dire, le régime marocain a perdu la guerre du Rif en 2017, parce qu’il y a laissé toute crédibilité. Dans plusieurs quartiers d’Al-Hoceima, d’Imzouren, de Tamassint, les populations ont tourné en bourrique des policiers-voyous. Tantôt coupant à travers champs pour rejoindre les manifestations, tantôt abandonnant la rue pour se réfugier en terrasses pour y conspuer les forces de l’ordre, contraintes, par dépit ou par vocation, de s’en prendre aux biens privés, faute de pouvoir casser du manifestant. Tantôt en entonnant des slogans et des concerts de casseroles dans la pénombre totale. Tantôt en affamant les policiers par des grèves générales, rideaux baissés.

        Il restera de cette année qui s’achève le souvenir d’un Makhzen défait et sans solution. Une déconvenue de plus pour un régime qui n’en finit plus de s’enfoncer dans l’ignominie. Il n’y a qu’à voir les réactions internationales et les manifestations de rue en Europe pour se convaincre que le monde a compris ce qui gouverne le pays.

        On ne gagne pas de batailles en emprisonnant les consciences ; les cachots, loin de les étouffer, décuplent leur écho. Le régime marocain expérimente des méthodes éculées, comme la punition collective. Celle des familles que l’on force à voyager à l’autre bout du pays pour visiter leurs enfants emprisonnés [selon Amnesty International, au moins 410 personnes, dont de nombreux enfants et adolescents, seraient actuellement en détention].

        Ou encore la mise au placard de quelques ministres [le 24 octobre 2017, le roi Mohammed VI a limogé plusieurs ministres et responsables] dont on sait qu’ils n’ont jamais détenu la moindre parcelle de pouvoir. Des lampistes et/ou des faire-valoir à qui on demande de s’enrichir et de se taire face aux infamies de la monarchie et de son clan. Le Makhzen expérimente même le fait de s’en prendre à présent à des enfants, les torturant, les condamnant à l’enfermement.

        En fait, il a définitivement perdu sa guerre contre le Rif !


        Le Courrier international.fr

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