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Comment l’Algérie veut multiplier les comptes en banque grâce à la finance islamique

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  • Comment l’Algérie veut multiplier les comptes en banque grâce à la finance islamique

    PUBLIÉ LE 13/08/2020
    Capital


    Avec la finance islamique, Alger veut inciter les Algériens à multiplier les ouvertures de comptes en banque et réinjecter dans le système financier une partie de l'économie informelle. Alger veut ramener vers les banques l'importante masse d'argent circulant hors du secteur bancaire en Algérie.
    Les banques publiques d'Algérie se lancent dans la finance islamique. Alors que de nombreux Algériens sont encore dépourvus de compte bancaire, Alger espère ainsi voir la situation rapidement évoluer. La Banque nationale d'Algérie (BNA) vient de mettre sur le marché 9 produits financiers validés par l'autorité religieuse. Les autorités ont d'abord créé cette année une "Autorité charaïque nationale de la fatwa pour l'industrie de la finance islamique", qui supervise le secteur et donne un agrément de conformité islamique.

    De fait, de nombreux Algériens "boudent" la finance conventionnelle, relève un membre de l'Autorité, Mohamed Boudjelal, professeur d'économie. Certains musulmans jugent en effet que le système bancaire traditionnel (compte rémunéré, crédit, etc...) est incompatible avec leur foi. La loi islamique (charia) proscrit notamment le prêt avec intérêt, la spéculation, l'investissement dans des secteurs considérés impies (alcool, tabac, jeux d'argent) et érige en dogme le partage des pertes et des profits.



    Conforme à ces interdits, la finance islamique s'est développée à un rythme soutenu au cours de la décennie écoulée dans nombre de pays à majorité musulmane, en particulier dans le Golfe et en Malaisie, générant des centaines de milliards de dollars. En Algérie, deux banques privées, filiales de groupes spécialisés dans la banque islamique -- Al Baraka Bank et Al Salam Bank -- basés à Bahreïn, proposent depuis plusieurs années exclusivement des services de finance islamique, respectueux de la charia. Mais la totalité du secteur bancaire public, détenu à 100% par l'Etat, va proposer avant la fin de l'année des produits islamiques, notamment des "mourabaha", "ijara" ou "moucharaka". Des banques privées étrangères veulent aussi offrir ce type de produits.

    La "mourabaha" est une alternative au crédit à la consommation: la banque achète le bien pour son client et lui revend contre paiements échelonnés, une marge bénéficiaire remplaçant les intérêts. L'"ijara" s'apparente au crédit-bail: la banque loue à son client un bien qu'il peut acquérir ou non à l'issue du contrat. Enfin, la "moucharaka" est un partenariat d'investissement entre le client et sa banque, dans une entreprise, une opération commerciale ou un projet, moyennant une répartition convenue à l'avance des bénéfices et pertes. L'Etat envisage également l'émission d'un emprunt obligataire islamique ("sukuk").



    Selon la charia, la monnaie ne doit être qu'un intermédiaire dans les échanges. Elle ne peut créer de la valeur par elle-même, mais seulement à partir du moment où elle a été transformée en bien ou service. Les banques publiques ne créeront pas de "filiales islamiques" mais des services séparés de leurs activités traditionnelles. Le capital de départ - censé ne pas avoir été "entaché" par un circuit financier "non islamique" - a été constitué par l'ouverture préalable de comptes d'épargne non rémunérés. L'un des objectifs des autorités est de ramener vers les banques l'importante masse d'argent circulant hors du secteur bancaire en Algérie, pays de 40 millions d'habitants où une grand part des transactions se fait en liquide.

    Or, selon Abderahmane Benkhalfa, membre du panel des personnalités africaines chargées par l’Union africaine (UA) de mobiliser des financements internationaux pour aider l’Afrique face à la pandémie de Covid-19, l'économie algérienne a besoin de réinjecter dans le système bancaire cette masse de liquidités, récemment évaluée par la Banque d'Algérie a entre 30 et 35 milliards de dollars (25,52 à 29,8 milliards d'euros). Toutefois, seule une maigre partie de l'argent du marché parallèle circule en raison de convictions religieuses. Et l'expert d'avertir que la finance islamique n'est pas la "solution miracle". La solution, plaide-t-il, s'appuie sur l'exhaustivité du système financier: à la fois moderniser la banque classique, la rendre plus réactive, et développer parallèlement la finance islamique.



    L'économiste Abderrahmane Mebtoul est circonspect. A ses yeux, la finance islamique n'est viable que si l'inflation est maîtrisée et que les ménages ont confiance dans la gestion de l'Etat. Selon lui, l’intégration de la masse monétaire informelle dans le circuit réel repose ainsi sur deux fondamentaux : d'une part la confiance, supposant une bonne gouvernance, et de l'autre un taux d'inflation réel non faussé par les subventions étatiques. Aussi n'est-il pas sûr que la finance islamique parvienne à attirer vers les banques les Algériens dépourvus de compte. En attendant de pouvoir jauger son attractivité, il est aujourd'hui difficile de chiffrer le montant que pourrait capter la finance islamique. Autre handicap, selon diverses études, ses produits s'avèrent souvent plus chers que les produits bancaires traditionnels.


    ...

  • #2
    Je pense que le problème c'est pas vraiment si les banques font partie de la la finance conventionnelle ou la la finance islamique ,Ils boudent les banques pas à cause de la mentalité mais juste parce qu’ils ne font pas confiance dans l'état et ses institutions . la preuve les Algériens de la Diaspora partout dans le monde (France , Grande Bretagne , Italie , Canada , Espagne....) ne boudent pas les banques conventionnelles et ouvrent leurs comptes sans complexe et sans trop poser de questions des qu'ils mettent les pieds dans le pays d'accueil...
    La Bancarisation en Algérie a pris bcp de retard tout comme la numérisation et les services Internet .

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    • #3
      parce que esserqa bezzef bezzef...
      et le serraq hait la banque autant que l'enfer oû il rôtira à coup sûr.

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      • #4
        L'algérien est très loin d'être bête, et il a raison de ne pas croise dans les institutions financières de l'Algérie. Elles sont presque toutes en faillite maintenues uniquement par le cash flow que la banque centrale leur fournie. Ce qu'elle ne pourra plus faire dans quelques mois. D'ailleurs le crash a déjà commencé avec le manque de liquidité sévère qui touche les banques.

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        • #5
          L'algérien est très loin d'être bête, et il a raison de ne pas croise dans les institutions financières de l'Algérie. Elles sont presque toutes en faillite
          Non, ce n'est pas du tout pour cette raison...
          La raison essentielle est la crainte du fisc.

          L'informel est immense en Algérie.

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          • #6
            Bachi l'informel est immense au Maroc aussi, pourtant ils ont tous comptes, des chéquiers et des carnets de traites, car le système est fiable.

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            • #7
              Code:
                     parce que esserqa bezzef bezzef...
              et le serraq hait la banque autant que l'enfer oû il rôtira à coup sûr.
              Et ceux qui echangent leurs euros/dollars au marché noir, sont des serraq aussi?

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              • #8
                Bachi l'informel est immense au Maroc aussi, pourtant ils ont tous comptes, des chéquiers et des carnets de traites, car le système est fiable.
                notre informel aussi a ses comptes et ses chèques.
                100 en Banque et 1 million sous l'oreiller.

                La fiabilité n'a rien à y voir (bis)

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                • #9
                  deja le sicialisme avait laissè sa trace en algerie.
                  le socialisye a un complexe de l'argent et faire montrer son chequier ou da carte bancaire est une honte il faut la cacher..tu es un capitaliste mangeur d'ouvriers..


                  il n'ya qu'une seule banque un peu au niveau des standars international c'est la BDL
                  sinon le reste un guicher pour les uns pour recevoir leur salaire et un nid derriere le rideaux..j'ai vu des sociètè qui font la chaine avec tout le monde pour verser des centaine de millions. tu le vois en sueur avec une cabas bourèe d'argent
                  comment ces gens regardent ils la monnaie??


                  cette banque va attirer un riche? deja il faut etre eduqiè sortie d'une grande ecole anglaise de finance. le français lui meme est un socialiste un compagnard type qu'on hèritè leur façon de voir

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                  • #10
                    [QUOTE]

                    Bachi l'informel est immense au Maroc aussi, pourtant ils ont tous comptes, des chéquiers et des carnets de traites, car le système est fiable./QUOTE]

                    Au Maroc, La multiplication des controles fiscaux des cinq dernieres ont vides les comptes bancaires et ont provoque un probleme de liquidites
                    .
                    .
                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

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                    • #11
                      Ce n'est pas un problème de banques islamiques ou de banques "haramiques".

                      Si tu crées un réseau de banques islamiques qui pratiquent les mêmes méthodes obscures que les banques haramiques (Manque de transparence, frais inattendus, décomptes incompréhensibles, facturation injustifiés, indisponibilité de l'épargne en quantité et en temps voulu) le résultat sera le même.

                      Le système bancaire algérien a surtout besoin dune réforme de fond.

                      Même la stratégie du gouvernement algérien est débile comme jamais, ok imaginons on crée un type de banque islamique performant et on fait quoi des autres banques on les laisse faire faillite ? C'est quoi le plan exactement ?

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