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Sahara occidental: le PAM anéantit à son tour" les illusions" du Maroc

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  • Sahara occidental: le PAM anéantit à son tour" les illusions" du Maroc

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a, à son tour, balayé d’un revers de main les fausses informations relayées par Rabat sur le prétendu "détournement" de l’aide humanitaire destinée aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf.

    Dans une contribution publiée par le site Lapatrienews.com, Hocine Belaid, analyste des questions africaines, relève que le Maroc s’est résolu, ces derniers mois, à "dépoussiérer sa vieille rengaine" sur le prétendu "détournement" de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis, en exhumant et en décontextualisant un vrai-faux rapport de l’Office européen de lutte contre la Fraude (OLAF), vieux de 13 ans et ayant fait l’objet de multiples dénégations tranchées et catégoriques de la part des plus hautes instances décisionnelles de l’UE.

    Après l’UE, c’est au tour de Rome, qui abrite le siège du PAM, d’"anéantir les illusions du Makhzen" sur les questions de l’aide et du recensement des réfugiés sahraouis, indique ce spécialiste, citant en cela une note officielle du PAM, datée du 21 juillet, dans laquelle l’agence onusienne,"réaffirme l’engagement pris lors de la session annuelle du Conseil d’administration en juin 2019 et la note verbale du 14 mai 2020 selon laquelle l’assistance humanitaire dans les camps de Tindouf continuera d’être fournie aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire, conformément aux principes humanitaires, d’humanité, d’impartialité, d’indépendance et de neutralité".

    Sur la question du recensement, le PAM rappelle dans la même réponse que "tout recensement des populations de réfugiés relève de la responsabilité du gouvernement hôte et de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)".

    "Le PAM estime le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance alimentaire sur la base d’une méthodologie d’évaluation objective, en collaboration avec d’autres agences humanitaires".

    S’agissant des allégations mensongères sur une taxation de l’aide humanitaire par l’Algérie, le PAM affirme qu’il "n’est soumis à aucune imposition par le gouvernement algérien et est exonéré de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Algérie, comme dans tous les autres pays où nous opérons. Le soutien du gouvernement algérien aux camps de Tindouf comprend la facilitation du dédouanement et des opérations portuaires et du transport des fournitures humanitaires jusqu’aux camps".

    Dans ce contexte, Hocine Belaid rappelle, dans son analyse, que la législation fiscale algérienne exonère des droits de douane et de la TVA toutes les associations à caractère humanitaire et caritatif qui opèrent en Algérie, en relation avec le croissant rouge algérien.

    Et " le coup de grâce", ajoute l’analyste, est donné par l’agence onusienne sur la question de l’audit qui constitue le sujet principal des manigances marocaines, lorsque le PAM confirme qu’il est "régulièrement audité" et que "le dernier audit mené par ECHO sur l’assistance alimentaire en Algérie a eu lieu en 2019 avec des résultats satisfaisants".

    En raison de la sollicitude croissante de la communauté internationale à l’égard du dernier cas de décolonisation en Afrique, explique Hocine Belaid, la diplomatie marocaine a instruit l’ensemble de ses chancelleries en Europe de mener une large campagne de dénigrement du Front Polisario et de l’Algérie, quitte à "pactiser" avec l’extrême droite européenne, pour tenter de faire accréditer la thèse "farfelue et mensongère" du détournement de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis.

    Le recours en force aux relais médiatiques "obscurs" (comme la revue italienne insideover ou encore le site italien informazione campania) et à certaines ONG pro-marocaines (comme l’ONG italienne, Nessuno Tocchi Caino, dont le site internet comporte une carte du Maroc englobant le territoire occupé du Sahara occidental) " nous éclaire sur le modus operandi primaire mis au point par la diplomatie marocaine : lancer une vaste campagne de désinformation par le biais de députés belges ou appartenant à la mouvance de l’extrême droite (française, Italienne, tchèque...) puis essayer ensuite de mettre la pression sur certains organismes du système de Nations unies, comme le PAM, pour les amener à reconsidérer leurs actions humanitaires en direction des refugiés sahraouis, conclut l'analyste.


    aps

  • #2
    Le régime marocain est désespéré car il sait que l'indépendance du peuple sahraoui est inévitable. Il essaye de la retarder ou peut être il croit au miracle ?!!

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    • #3
      va dire ca a l'OLAF. c'est eux qui disent que vous gardez un pourcentage des dons.

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      • #4
        Allez dire ça à L'OLAF et L'ONU ( extrait ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
        SOIXANTE ET ONZIÈME SESSION, 4E SÉANCE 5 octobre 3016 – APRÈS-MIDI
        Mieux que vos torchons AP et aps

        Pour M. BRUNO DETHOMAS, le recensement est une condition majeure pour éviter le détournement de l’aide humanitaire aux populations des camps de Tindouf. Voilà plus de 40 ans que, faute d’une solution au conflit du Sahara occidental, l’Union européenne et les agences des Nations Unies assurent la survie des populations sahraouies des camps de Tindouf en Algérie. Quand cette aide a commencé, il y avait 3,5 millions de réfugiés dans le monde. Aujourd’hui il y en a plus de 50 millions. Le temps du laxisme n’est plus de mise dans l’allocation et la gestion de l’aide humanitaire, tant vis-à-vis des contribuables européens sollicités de toute part que, surtout, des bénéficiaires qui sont les plus vulnérables à quelque irrégularité que ce soit. Deux principes du droit humanitaire doivent, selon lui, être impérativement respectés: la séparation claire entre l’humanitaire et le politique, mais aussi le recensement et l’enregistrement des réfugiés qui s’imposent, sans condition, à tous les États Membres des Nations Unies. Il a invoqué les termes du Haut-Commissaire pour les réfugiés pour lequel « l’enregistrement est un élément fondamental de la protection internationale et un droit inaliénable des personnes pouvant relever de la compétence du HCR. Il s’agit d’une première étape vers la reconnaissance officielle du lien de protection entre les autorités du pays hôte et le HCR, contribuant à la réalisation des objectifs de protection, de regroupement familial, d’assistance et de recherche de solution durable. »

        Pour M. Dethomas il n’est donc pas surprenant que le Conseil de sécurité demande chaque année que soit réalisé cet enregistrement dans les camps de Tindouf, même si cet appel est resté lettre morte.

        Après la publication, en 2015, du rapport OLAF (Office antifraude de l’Union européenne) sur les détournements « frauduleux et systématiques » sur plusieurs décennies de l’aide humanitaire aux camps de Tindouf et le débat qui s’en est suivi au Parlement européen, cela devrait être une obligation absolue, a-t-il exigé. Il a affirmé que l’Union européenne et les Nations Unies ont fourni pendant 30 ans des aides alimentaires à 155 000 personnes, chiffre fourni par les autorités algériennes selon le HCR, alors il n’y en avait que 91 000 (chiffres obtenus par des relèvements satellitaires réalisés en 2004 à la demande d’OLAF).

        Le pétitionnaire a affirmé que la partie de l’aide qui a été détournée, a été réemballée pour en faire disparaître l’origine et est passée par des entrepôts secrets pour être vendue sur les marchés au Niger, au Mali et en Mauritanie - opération qui ne pouvait se faire, à son avis, sans la complicité du Polisario

        Mme NANCY HUFF a fait part de son expérience personnelle lorsque l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf, dont elle était responsable, commençait à disparaître entre 2000 et 2007. En 2015, le rapport OLAF (Office antifraude de l’Union européenne) est venu confirmer ses soupçons que l’aide était détournée par le Polisario pour être revendue au marché noir. Pour Mme Huff, si le leadership du Polisario est capable de tels actes, il ne saurait faire preuve d’un véritable leadership s’il accédait à la gestion de tout un pays. La corruption est révélatrice par nature, surtout pour des dirigeants qui ne chercheront qu’à satisfaire leurs propres intérêts et non pas ceux de leur peuple, a-t-elle affirmé. Les résidents des camps de Tindouf savent que leurs responsables sont corrompus. Ils espèrent peut-être qu’une fois l’indépendance obtenue, ces mêmes dirigeants sauront gérer l’État avec intégrité et pour le bien du peuple, a ironisé Mme Huff, avant de conclure que l’histoire a prouvé que cela n’était jamais le cas.
        ........

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        • #5
          S’agissant des allégations mensongères sur une taxation de l’aide humanitaire par l’Algérie, le PAM affirme qu’il "n’est soumis à aucune imposition par le gouvernement algérien et est exonéré de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Algérie, comme dans tous les autres pays où nous opérons. Le soutien du gouvernement algérien aux camps de Tindouf comprend la facilitation du dédouanement et des opérations portuaires et du transport des fournitures humanitaires jusqu’aux camps".
          Voilà qui a l'avantage d'être clair et précis.

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          • #6
            Ça aussi à l'avantage d'être clair et je n'ai pas tout posté et c'est l'ONU
            Mme NANCY HUFF a fait part de son expérience personnelle lorsque l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf, dont elle était responsable, commençait à disparaître entre 2000 et 2007. En 2015, le rapport OLAF (Office antifraude de l’Union européenne) est venu confirmer ses soupçons que l’aide était détournée par le Polisario pour être revendue au marché noir. Pour Mme Huff, si le leadership du Polisario est capable de tels actes

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            • #7
              Ça aussi à l'avantage d'être clair et je n'ai pas tout posté et c'est l'ONU
              Ce n'est pas l'ONU en tant qu'institution. C'est des pétitionnaires (souvent rémunérés à titre personnel ou membres d'ONG financées par les états concernés) qui apportent des témoignages qui valent ce qu'ils valent !!!
              Dernière modification par jawzia, 15 août 2020, 14h18.

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              • #8
                Envoyé par azed164
                Mme NANCY HUFF a fait part de son expérience personnelle lorsque l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf, dont elle était responsable, commençait à disparaître entre 2000 et 2007. En 2015, le rapport OLAF (Office antifraude de l’Union européenne) est venu confirmer ses soupçons que l’aide était détournée par le Polisario pour être revendue au marché noir. Pour Mme Huff, si le leadership du Polisario est capable de tels actes
                Nancy HUFF la mercenaire du Maroc

                Mme NANCY HUFF a travaillé au Maroc en 2007. En 2010 elle organisée des séminaires sur l'éthique et la résolution des conflits a la demande du gouverneur de Laayoune dans le sud du Maroc. Elle a rendu visite a plus de 50 membres du congrès américain afin de les informer sur la question du Sahara

                En octobre 2016 elle a participé comme pétitionnaire au quatrième commission de l'Onu sur la question du Sahara. Et aussi a Genève et dans les campus universitaires pour défendre la thèse marocaine

                Elle a reçu des subventions pour produire 10 programmes télévisés pour les sahraouis dans le but de résoudre les conflits et d'amener les sahraouis à retourner dans leur patrie du sud du Maroc.


                fiha baraka wala nzidek
                Dernière modification par MEC213, 15 août 2020, 14h52.

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                • #9
                  Ce n'est pas l'ONU en tant qu'institution. C'est des pétitionnaires (souvent rémunérés à titre personnel ou membres d'ONG financées par les états concernés) qui apportent des témoignages qui valent ce qu'ils valent !!!
                  Ils valent ce qu'ils présentent comme crédibilité.


                  Supposant, c'est un rapport qui a été authentique au point d'être prix en base de tout ce qui tourne autour de la question.
                  Quand au pam,en supposant toujours ce que nous rapporte la presse dz soit vrai,je pense a une sorte d'arrangement pour sauver la face a l'Algérie en contrepartie des facilités au niveau de sa douane,
                  De toute manière la pam est plus que nécessaire a la survie des thèses algériennes sur la question du Sahara pour que l'Algérie se permette de monter en épingle l'affaire des droits de douanes imposés aux aides alimentaires a destination des camps,le mieux pour elle est de limiter les dégâts pour que a minima son légitime de rejeton continue a mendier .
                  Le rapport OLAF restera sur le bureau comme un épée de Damoclès sur la tête des autorités algériennes et un moyen de pression pour qui de droit.

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                  • #10
                    fiha baraka wala nzidek
                    Il paraît que c'est ce que vous répète le pam a chaque distribution de sacs de riz ,moka,

                    Commentaire


                    • #11
                      Quand au pam,en supposant toujours ce que nous rapporte la presse dz soit vrai,
                      Il n'y a pas à supposer. Il suffit d'aller sur le site du PAM
                      Le PAM soutient des réfugiés du Sahara occidental en Algérie depuis 1986. Les opérations du PAM en Algérie sont menées et surveillées en collaboration avec des organisations nationales et internationales pour garantir que l'aide alimentaire parvienne aux personnes auxquelles elle est destinée.

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                      • #12
                        Jawzia bonne lecture et n'oublie pas de me dire par qui sont payés les autres qui défendent les polizariens et surtout l'émissaire de ton pays neutre qui ne veut pas parler du fond du sujet?

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                        • #13
                          Le détournement de l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf et la légitimité du Polisario pour représenter les Sahraouis au cœur des débats de la Quatrième Commission
                          Cet après-midi, la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation) a entamé l’audition des 98 pétitionnaires inscrits au titre de la question du Sahara occidental.

                          Voilà plus de 40 ans que, faute d’une solution au conflit du Sahara occidental, l’Union européenne et les agences des Nations Unies assurent la survie des populations sahraouies des camps de Tindouf en Algérie. Quand cette aide a démarré, il y avait 3,5 millions de réfugiés dans le monde. Aujourd’hui il y en a plus de 50 millions: tel est le constat qui a amené certains pétitionnaires à dire que le temps du laxisme n’est plus de mise dans l’allocation et la gestion de l’aide humanitaire et à dénoncer la pratique confirmée par le rapport OLAF (Office antifraude de l’Union européenne) sur les détournements « frauduleux et systématiques » de l’aide humanitaire aux camps de Tindouf qui se seraient produits sur plusieurs décennies.

                          Par conséquent, le recensement des populations sahraouies des camps de Tindouf s’impose et il est inacceptable que les appels renouvelés chaque année du Conseil de sécurité et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en ce sens soient restés lettre morte à ce jour, ont estimé certains intervenants. D’autres pétitionnaires ont remis en question la capacité de la direction du Front Polisario à gérer un pays. D’autres encore sont allés jusqu’à remettre en question la légitimité du Front pour représenter le peuple sahraoui, en particulier celui qui vit au Sahara, affirmant que le « mouvement séparatiste » était autoproclamé et qu’il refusait le droit aux Sahraouis des camps d’élire leur président au suffrage universel.

                          Le fait que les camps de Tindouf, qui sont sous l’autorité du Front Polisario, soient devenus un véritable terrain de recrutement de jeunes par les réseaux de crimes organisés qui opèrent dans la région sahélo-saharienne a également été soulevé comme une menace majeure.

                          Suite à certaines remarques, le représentant de l’Algérie a fait une motion d’ordre pour souligner que toute accusation contre son pays était inacceptable d’un point de vue procédural, dans la mesure où l’Algérie n’est pas partie à ce conflit. Son homologue marocain lui a rétorqué que « dire que l’Algérie n’est pas partie au conflit est une hérésie ». Le représentant algérien a répliqué en soulignant qu’il présentait une motion d’ordre dans le cadre de la procédure et qu’il n’était pas question de discuter le fond de la question à l’ordre du jour.

                          Si certains pétitionnaires ont plaidé en faveur de la proposition marocaine d’autonomie avancée pour la région du Sahara occidental, d’autres en revanche ont dénoncé le Royaume du Maroc et l’insuffisance de ses mécanismes en matière de droits de l’homme dans ses provinces du sud, demandant la tenue du référendum d’autodétermination promis au peuple sahraoui il y a 24 ans. À leur avis, rien ne peut se substituer à un processus d’autodétermination légitime.

                          La Quatrième Commission poursuivra les auditions de pétitionnaires sur la question du Sahara occidental demain, jeudi 6 octobre, à 15 heures.

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                          • #14
                            COMMISSION DES QUESTIONS POLITIQUES SPÉCIALES ET DE LA DÉCOLONISATION

                            Déclarations de pétitionnaires sur le Sahara occidental

                            M. AHMED LAKHRIF, Député à la Chambre des conseillers du Maroc, a déclaré s’exprimer au nom des Sahraouis en tant qu’élu. Comment les dirigeants du Front Polisario peuvent-ils exercer ce droit? s’est-il demandé, en estimant qu’ils n’avaient aucune légitimité pour représenter le peuple sahraoui. Il a annoncé que, le 7 octobre prochain, des élections législatives auront lieu sur l’ensemble du territoire sahraoui, démontrant ainsi l’attachement du Maroc à la démocratie et à son intégrité territoriale.

                            Pour M. BRUNO DETHOMAS, le recensement est une condition majeure pour éviter le détournement de l’aide humanitaire aux populations des camps de Tindouf. Voilà plus de 40 ans que, faute d’une solution au conflit du Sahara occidental, l’Union européenne et les agences des Nations Unies assurent la survie des populations sahraouies des camps de Tindouf en Algérie. Quand cette aide a commencé, il y avait 3,5 millions de réfugiés dans le monde. Aujourd’hui il y en a plus de 50 millions. Le temps du laxisme n’est plus de mise dans l’allocation et la gestion de l’aide humanitaire, tant vis-à-vis des contribuables européens sollicités de toute part que, surtout, des bénéficiaires qui sont les plus vulnérables à quelque irrégularité que ce soit. Deux principes du droit humanitaire doivent, selon lui, être impérativement respectés: la séparation claire entre l’humanitaire et le politique, mais aussi le recensement et l’enregistrement des réfugiés qui s’imposent, sans condition, à tous les États Membres des Nations Unies. Il a invoqué les termes du Haut-Commissaire pour les réfugiés pour lequel « l’enregistrement est un élément fondamental de la protection internationale et un droit inaliénable des personnes pouvant relever de la compétence du HCR. Il s’agit d’une première étape vers la reconnaissance officielle du lien de protection entre les autorités du pays hôte et le HCR, contribuant à la réalisation des objectifs de protection, de regroupement familial, d’assistance et de recherche de solution durable. »

                            Pour M. Dethomas il n’est donc pas surprenant que le Conseil de sécurité demande chaque année que soit réalisé cet enregistrement dans les camps de Tindouf, même si cet appel est resté lettre morte.

                            Après la publication, en 2015, du rapport OLAF (Office antifraude de l’Union européenne) sur les détournements « frauduleux et systématiques » sur plusieurs décennies de l’aide humanitaire aux camps de Tindouf et le débat qui s’en est suivi au Parlement européen, cela devrait être une obligation absolue, a-t-il exigé. Il a affirmé que l’Union européenne et les Nations Unies ont fourni pendant 30 ans des aides alimentaires à 155 000 personnes, chiffre fourni par les autorités algériennes selon le HCR, alors il n’y en avait que 91 000 (chiffres obtenus par des relèvements satellitaires réalisés en 2004 à la demande d’OLAF).

                            Le pétitionnaire a affirmé que la partie de l’aide qui a été détournée, a été réemballée pour en faire disparaître l’origine et est passée par des entrepôts secrets pour être vendue sur les marchés au Niger, au Mali et en Mauritanie - opération qui ne pouvait se faire, à son avis, sans la complicité du Polisario.

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                            • #15
                              Suite

                              Mme CARROLL EADS a axé son intervention sur le déclin de l’éducation des jeunes sahraouis vivant dans les camps de Tindouf. Elle a affirmé que les opportunités d’études à l’étranger ont baissé et que les collèges et lycées n’existent quasiment plus, alors que le Front Polisario n’est intéressé que par le détournement de l’aide internationale, y compris celle destinée à l’éducation. « Sans éducation, ces jeunes seront la prochaine génération à dépendre de l’aide étrangère », a-t-elle averti. Ajoutant que « tant que les Sahraouis de Tindouf ne seront pas en mesure de se voir comme autre chose que des victimes, il y aura peu d’espoir de progrès vers un règlement pacifique de la question du Sahara occidental ». C’est la raison pour laquelle elle demande que l’accent soit mis sur l’éducation comme un moyen contribuant au règlement du conflit et permettant à terme à une jeunesse instruite de Tindouf de discuter en égal avec les jeunes Sahraouis au Maroc.

                              M. JOSÉ MARÍA GIL GARRE, de l’International Security Observatory, a averti de la menace que pose le Front Polisario et qui contribuerait à accroître une situation de violence et d’insécurité dans la région du Sahel, qu’il s’agisse d’une guerre symétrique ou asymétrique. Face à cela, l’ONU ne réagit pas, a déploré M. Garre, avant d’inviter la Quatrième Commission à se montrer efficace dans la recherche d’une solution durable à ce différend. Pour lui, il s’agit d’opter pour la proposition d’autonomie avancée par le Maroc garantissant un développement durable et sécurisé de cette région.

                              M. ERIC CAMERON, Word Action for Refugees (Sahara Occidental), a dénoncé les conditions de vie dans les camps, où 32% des enfants souffriraient de malnutrition et de mauvais traitements. Il semblerait, a-t-il affirmé, que ses administrateurs, « les autorités algériennes et le Front Polisario » soient incapables de faire face à cette situation. Le pétitionnaire a estimé qu’il relevait de la responsabilité de ces parties d’y remédier. « Il est également de leur responsabilité d’organiser un recensement crédible en vue de déterminer le nombre d’habitants du camp », a ajouté M. Cameron, pour qui le plan d’autonomie proposé par le Maroc offre la meilleure option possible pour la recherche d’une solution politique à ce « différend régional ».

                              M. ANDREW MARC ROSEMARINE, juriste britannique spécialisé en droit international, a expliqué pourquoi il soutenait la proposition d’autonomie élargie du Maroc en tant que meilleure solution à la question du Sahara occidental. Cette proposition a, selon lui, le mérite d’être juste et souple, avec une vision à long terme. Elle confère un large degré d’autodétermination au peuple sahraoui, avec un accent sur la négociation et jette les bases pour une société moderne, démocratique, fondée sur l’état de droit, des libertés individuelles et collectives et le développement économique et social.

                              À la question de savoir si l’on pouvait faire confiance au Maroc, il a répondu par un oui sans équivoque en se justifiant par la manière avec laquelle le Royaume avait réagi aux défis du Printemps arabe en adoptant des réformes démocratiques et en optant pour la croissance économique au profit de tous.

                              M. RAFAEL MARTINEZ-CAMPILLO a qualifié la proposition d’autonomie du Maroc, d’« intelligente et adaptée à la réalité ». Il ne faut plus se fonder sur des « affirmations sans fondement », a-t-il estimé, avant d’affirmer que ce modèle d’intégration avait démontré son efficacité. Nous sommes conscients des grandes responsabilités du Maroc depuis que cette proposition a été mise sur la table, a ajouté le pétitionnaire.

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