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Romano Prodi crée le Parti démocratique de centre gauche

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    Le Parti démocratique , né ce week-end de la fusion entre les Démocrates de gauche (DS, ex-PCI) et le parti de la Marguerite (catholique modéré), rassemblerait, selon les premiers sondages, 24 % du corps électoral. Il est le fruit du labeur de Romano Prodi. Dès son premier meeting à Milan en novembre 2004, à son retour de Bruxelles, le président du Conseil avait appelé de ses voeux la création d'un grand parti réformateur qui unisse les deux principaux courants de la gauche italienne, la social-démocratie laïque et l'aile gauche du catholicisme.

    La coalition de l'Olivier, qu'il avait fondée en 1995, en a été l'embryon. Les deux congrès parallèles qui se sont achevés simultanément ce week-end, celui des DS à Florence et celui de la Marguerite à Rome, ont donné corps à son projet.

    Aussi Romano Prodi a-t-il estimé venu le moment d'annoncer sa retraite. Pas avant la fin de cette législature, toutefois, en 2011 : il aura alors 72 ans. « Ma tâche sera achevée. L'Italie aura besoin de nouveaux dirigeants. » Dans l'immédiat, une phase délicate attend le nouveau parti. Il tiendra sa constituante à l'automne pour définir statuts, programme et gouvernance qui seront ensuite "soumis au référendum de « primaires ". D'ici là, il sera dirigé par un « comité national » désigné au mérite, et non au prorata de chaque formation.

    L'ombre de Bayrou

    Les pleurs sont de rigueur à gauche lors des grandes occasions. Déjà en 1991, le leader communiste Achille Occhetto s'était effondré en sanglots à la tribune du congrès qui sanctionnait la fin du PCI et le virage vers la social-démocratie. Devant les 5 000 délégués de Florence, l'actuel secrétaire des DS, Piero Fassino, a conclu son discours en larmes. Et c'est les yeux humides que le chef de file de la gauche scissionniste du parti, Fabio Mussi, a fait ses adieux à ses camarades de parti en leur souhaitant « bonne chance ». Il va convoquer des assises pour donner jour à une nouvelle formation qui se situerait à la gauche du Parti démocratique.

    Pas d'état d'âme en revanche chez les 1 800 délégués de la Marguerite réunis à Rome dans le studio Cinq de Cinecittà, où Federico Fellini tourna Amarcord et tant d'autres chefs-d'oeuvre. L'ombre de François Bayrou a plané sur leur congrès. Dans un message, le président de l'UDF a appelé à construire en Europe « un grand parti d'équilibre en mesure de représenter un centre ouvert au centre gauche », une démarche qu'il juge « fondamentale ». Francesco Rutelli, l'ex-maire de Rome qui a fondé en 2001 la Marguerite et fait figure de numéro trois dans le gouvernement Prodi, a rendu hommage au centriste français, un « leader extraordinaire ».

    DS et Marguerite cessent d'exister, mais tous les problèmes ne sont pas résolus pour autant. À commencer par celui de l'affiliation à Strasbourg. Pour le laïque Piero Fassino, le Parti démocratique doit « naturellement » adhérer au groupe socialiste européen (PSE). Le catholique Francesco Rutelli accepterait à la rigueur de s'allier au PSE, mais « à aucun prix de s'y intégrer ».

    Par Le Figaro
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