L'Arabie saoudite fait construire une ligne à grande vitesse de 444 kilomètres qui reliera Médine, Djedda et La Mecque dès 2015. Trente TGV y rouleront à 300 km/h : c'est la vitesse du TGV Atlantique français. Les innombrables pèlerins qui effectuent chaque année le « haj » (le pèlerinage) arriveront en avion à Djedda ou à Médine avant de gagner La Mecque en train. Le trajet Médine-La Mecque ne durera plus que 2 h 30 contre dix heures aujourd'hui en bus. Selon nos informations, les Saoudiens réfléchiraient également à une desserte à King Abdullah Economic City, la plus grande ville d'affaires du Moyen-Orient, qui sortira de terre d'ici à trois ans.
Conducteurs musulmans
Ce projet de ligne à grande vitesse, chiffré à 5 milliards d'euros, a été lancé en mai 2006. À la différence des pays asiatiques qui négocient souvent des transferts de technologie, le gouvernement saoudien a exigé la livraison d'un projet « clef en mains ». Les consortiums en compétition devront impérativement réunir un fabricant de TGV, un groupe de BTP pour les infrastructures ainsi qu'un exploitant de lignes à grande vitesse. Pour l'heure, les compétiteurs sont en phase de préqualification. L'appel d'offres définitif sera lancé en 2008 pour un début des travaux début 2010.
Selon nos informations, sept consortiums auraient répondu à l'appel à candidature. On y retrouve les fabricants de trains à grande vitesse : le français Alstom, l'allemand Siemens, le canadien Bombardier, l'espagnol Talgo ou encore le japonais Hitachi (Shinkansen). Alstom se serait associé à Bouygues sur ce projet. Les deux partenaires se retrouvent d'ailleurs dans un autre consortium candidat, lui, à la construction d'une ligne fret « transarabique » longue de 1 000 kilomètres reliant Djedda à Dammam sur le golfe Persique. SNCF International intervient sur les deux projets auprès du gouvernement saoudien en tant que consultant. Dans ce cadre, la filiale de projets internationaux de la SNCF a la tâche de dépouiller les dossiers et de départager les candidats.
Les dossiers pour la construction de la ligne TGV semblent délicats à mettre sur pieds. Les groupes européens, vont en effet devoir s'associer à des exploitants de pays musulmans. « C'est la principale difficulté de ce projet, analyse un proche du dossier. Les constructeurs de TGV ne peuvent pas s'associer à des exploitants européens car les conducteurs de TGV non musulmans ne pourront s'approcher des lieux saints ». Alstom serait en pourparlers avec l'Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF) ainsi qu'avec les Chemins de fer malais. Leurs conducteurs de trains, musulmans, pourraient être formés par des cadres de groupes européens ayant l'expérience de la très grande vitesse. En terme de prévisions de recettes ou de trafics sur la future ligne, les consortiums restent très discrets.
Mais le marché saoudien semble attractif : « Le marché des pèlerins est très important mais le marché des voyages d'affaires explose », commente ainsi un proche du dossier.
source : le Figaro
Conducteurs musulmans
Ce projet de ligne à grande vitesse, chiffré à 5 milliards d'euros, a été lancé en mai 2006. À la différence des pays asiatiques qui négocient souvent des transferts de technologie, le gouvernement saoudien a exigé la livraison d'un projet « clef en mains ». Les consortiums en compétition devront impérativement réunir un fabricant de TGV, un groupe de BTP pour les infrastructures ainsi qu'un exploitant de lignes à grande vitesse. Pour l'heure, les compétiteurs sont en phase de préqualification. L'appel d'offres définitif sera lancé en 2008 pour un début des travaux début 2010.
Selon nos informations, sept consortiums auraient répondu à l'appel à candidature. On y retrouve les fabricants de trains à grande vitesse : le français Alstom, l'allemand Siemens, le canadien Bombardier, l'espagnol Talgo ou encore le japonais Hitachi (Shinkansen). Alstom se serait associé à Bouygues sur ce projet. Les deux partenaires se retrouvent d'ailleurs dans un autre consortium candidat, lui, à la construction d'une ligne fret « transarabique » longue de 1 000 kilomètres reliant Djedda à Dammam sur le golfe Persique. SNCF International intervient sur les deux projets auprès du gouvernement saoudien en tant que consultant. Dans ce cadre, la filiale de projets internationaux de la SNCF a la tâche de dépouiller les dossiers et de départager les candidats.
Les dossiers pour la construction de la ligne TGV semblent délicats à mettre sur pieds. Les groupes européens, vont en effet devoir s'associer à des exploitants de pays musulmans. « C'est la principale difficulté de ce projet, analyse un proche du dossier. Les constructeurs de TGV ne peuvent pas s'associer à des exploitants européens car les conducteurs de TGV non musulmans ne pourront s'approcher des lieux saints ». Alstom serait en pourparlers avec l'Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF) ainsi qu'avec les Chemins de fer malais. Leurs conducteurs de trains, musulmans, pourraient être formés par des cadres de groupes européens ayant l'expérience de la très grande vitesse. En terme de prévisions de recettes ou de trafics sur la future ligne, les consortiums restent très discrets.
Mais le marché saoudien semble attractif : « Le marché des pèlerins est très important mais le marché des voyages d'affaires explose », commente ainsi un proche du dossier.
source : le Figaro
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