Présidentielle en Côte d'Ivoire :
cinq morts dans les violences
Des affrontements opposent depuis trois jours les soutiens et opposants au président Alassane Ouattara. Le dirigeant brigue un troisième mandat, après avoir promis le contraire.cinq morts dans les violences
La candidature controversée à un troisième mandat du président Alassane Ouattara suscite de violents affrontements en Côte d'Ivoire. Le gouvernement a annoncé vendredi cinq décès et près de 100 blessés, et appelé la population à la « retenue ».
Un précédent bilan fourni par des sources sécuritaires et des élus locaux faisait état de six tués dans les violences à Daoukro (centre), Bonoua (sud) et Gagnoa (ouest). Les manifestations ont engendré « de nombreux dérapages qui ont causé cinq morts et 104 blessés », a indiqué un communiqué du ministre ivoirien de la Sécurité et de la Protection Civile, le général Vagondo Diomandé.
le parisien (resume)
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Marche contre « 3è mandat Ouattara » : 3 morts et 58 personnes interpellées (officiel)
manifestations de l’opposition contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020
« Le gouvernement s’engage à agir avec la plus grande fermeté et à ne pas tolérer aucune entrave à la quiétude » des populations.
Dans un message, Henri Konan Bedie, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a dénoncé une « répression aveugle et des agressions brutales » des marches organisées.
Selon M. Bédié, « ce troisième mandat est interdit par l’article 55 de la Constitution qui indique que le président de la République est élu pour un mandat de 5 ans et n’est rééligible qu’une seule fois ».
Il condamne également « les arrestations arbitraires de certains de ces manifestants qui n’ont perpétré aucun acte répréhensible et demande, par conséquent, leur mise en liberté immédiate », tout en .s’inclinant devant « la mémoire de ces valeureux et courageux démocrates » des droits et libertés.
« J’invite, ardemment le président de la République, garant des libertés publiques et les autorités militaires ivoiriennes , à faire cesser ces agressions et à assurer la protection des biens et des personnes désireuses d’exprimer librement leur opinion sur les questions qui touchent à la marche de notre nation », a-t-il poursuivi.
L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.
AP/ls/APA - Abidjan (Côte d'Ivoire)
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