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Zighoud Youcef-Abane Ramdane: deux hommes d’Etat et une vision commune

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    Zighoud Youcef-Abane Ramdane: deux hommes d’Etat et une vision commune
    ALGER- Zighoud Youcef et Abane Ramdane avaient, tous deux, une vision commune de la Révolution du 1er Novembre et avaient misé en leur qualité d'"hommes d'Etat" sur le peuple algérien comme catalyseur ayant permis de cristalliser le slogan "Direction collégiale, Peuple uni, a affirmé mercredi l’historien Lahcen Zeghidi.

    Intervenant lors d’une Conférence tenue au Centre culturel Larbi Ben M’hidi (Alger), à l’occasion de la journée nationale du Moudjahid, M. Zeghidi a évoqué la vision que partageaient les deux leaders Zighoud Youcef et Abane Ramdane quant à l’organisation de la Révolution, en œuvrant à y associer le peuple algérien avec toutes ses franges. Un pari à l'origine de l'aboutissement de la Révolution tant à l’intérieur qu'à l’extérieur.

    Conscient, depuis ses débuts dans les postes de responsabilité, que le peuple embrasserait la révolution, Zighoud Youcef insistait sur le recrutement continu du peuple, adoptant ainsi le principe de la participation collective et de la consultation dans l’action révolutionnaire.

    Le martyre Zighoud Youcef s’est attaché à la concrétisation de ce principe sur le terrain, même si sa première année en tant que responsable était l’une des années les plus dures que traversait la Révolution suite à l’assassinat et l’arrestation de plusieurs commandants à l’instar du martyre Didouche Mourad.

    L'offensive du nord-constantinois (20 août 1955) à laquelle les femmes avaient participé pour la première fois à travers des opérations militaires, avait permis de passer d’une révolution d’élite à une révolution populaire.

    Après les attaques du 20 août 1955, le monde réalise que l’artisan de la Révolution était le peuple, selon les Unes des journaux parus au lendemain de ces attaques, ajoute l’intervenant.

    De son côté, l'artisan du Congrès de la Soummam, Abane Ramdane, dont le centenaire de la naissance est célébré en Algérie, a suivi la même démarche en étant un leader "unificateur". Cela s'est traduit évidemment par la position qu'il a exprimée en 1949, une année qui a connu l'éclatement de ce qu'on appelle "la crise berbériste", lorsqu'il a affirmé ne s'intéresser qu'à la lutte armée pour l'indépendance, "le reste ne pouvant diviser les rangs du peuple musulman algérien uni".

    Cette tendance s'est également traduite à travers la restructuration de la région d'Alger, après que Jacques Soustelle l'ait vidé de ses dirigeants en les jetant en prison.


    Par ailleurs, Abane Ramdane a souligné que "la réussite dépend de tous les Algériens" qu'il a appelés à ne pas être "neutres" en vue de renforcer les rangs de la Révolution, incombant au peuple la responsabilité de tout cela.

    Afin de concrétiser cette conception, Abane Ramdane a contacté tous les courants de l'élite, y compris les communistes, les membres de l'Association des Oulémas musulmans algériens et autres, pour passer ensuite à l'étape de restructuration et d'encadrement du peuple, toutes franges confondues.

    Il s’est tourné, ainsi, vers les étudiants qui représentaient la future élite et les deux classes de travailleurs et de commerçants, d'autant que ces franges ont affirmé leur pleine adhésion à l’action révolutionnaire, immortalisée par la grève des étudiants du 19 mai et celle de huit jours, rappelle M. Zeghidi.

    Ensuite, il a fallu s'orienter vers la création d'un cadre organisationnel afin de souligner que le Front de libération nationale (FLN) était le seul et unique représentant du peuple algérien. Cela s'est traduit dans le Congrès de la Soummam, dont le document "portait les empreintes de Abane Ramdane", notamment en ce qui concerne les points liés au rôle du peuple algérien dans la lutte et le recouvrement de la souveraineté nationale.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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