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Les achats algériens et chinois à la rescousse de la campagne européenne

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  • Les achats algériens et chinois à la rescousse de la campagne européenne

    La situation sur le marché mondial du blé est à la rude compétition. Devant la diminution des récoltes européennes pour cause de sécheresse, des sourires s’affichent des côtés russe, australien ou américain pour gagner de nouvelles destinations pour leurs récoltes plus abondantes. «Si l’offre française réduite et les prix moins compétitifs lui coûtent des ventes substantielles en Algérie, son principal marché, les importateurs chinois n’ont pas été découragés jusqu’à présent.»

    L’Algérie a acheté une nouvelle quantité de blé estimée par les négociants européens à 560 000 tonnes d’origine facultative pour livraison en septembre.

    Ce nouvel appel d’offres sauve une nouvelle fois une saison chaotique en Europe, notamment la France son principal fournisseur qui souffre des retombées de la sécheresse sur ses récoltes jugées décevantes. Les commandes algériennes et chinoises viennent rassurer ce pays européen qui s’appuie sur ces clients d’Asie et d’Afrique du Nord pour sauver une saison pas très positive.

    «La demande chinoise reste dynamique au début de la nouvelle saison… Heureusement, la Chine est là parce que nous n’exportons pas beaucoup de blé ailleurs», souligne Nathan Cordier du cabinet conseil d’Agritel. Une douzaine de navires auraient été réservés pour expédition vers la Chine au cours de la moitié de la saison 2020/2021 qui a débuté en juillet dernier, soit 700 000 tonnes voire même un million selon certains négociants.

    La France a expédié 200 000 tonnes jusqu’à présent. «Si l’offre française réduite et les prix moins compétitifs lui coûtent des ventes substantielles en Algérie, son principal marché, les importateurs chinois n’ont pas été découragés jusqu’à présent», rapporte Reuters. La situation sur le marché mondial du blé est à la rude compétition.

    Devant la diminution des récoltes européennes pour cause de sécheresse, des sourires s’affichent des côtés russe, australien ou américain pour gagner de nouvelles destinations pour leurs récoltes plus abondantes. Les conditions météorologiques façonnent ainsi les destinées du marché des céréales.

    L’UE a chuté à la troisième place cette saison du fait de la sécheresse et des inondations frappant ses récoltes, alors que le Canada s’attend à faire des ventes record, de même pour l’Australie exportera le plus dans quatre ans et la Russie retrouvera la première place, selon les prévisions du département américain de l’Agriculture.

    «Là où il y a tant de producteurs, quelqu’un est toujours court-circuité par Dame nature et sans doute, il y en aura d’autres qui seraient disponibles pour combler le vide», déclare à Bloomberg Dan Basse, président du cabinet AgRessource basé à Chicago.

    L’Australie, qui a vu des pluies bénéfiques après des années de sécheresse, a augmenté sa production de 76% à 26,7 millions de tonnes et pourrait atteindre 30 millions de tonnes, ce qui lui ouvre la voie toute grande pour répondre à la demande du marché de l’Asie du Sud-Est et combler le vide laissé par l’UE.

    La Russie continue de réaliser des chiffres record de production et avec ses ventes en direction d’une centaine de pays, ce pays a largement mis à la touche les céréales roumaines et françaises.

    «Alors que la Russie vend plus aux marchés traditionnels des exportateurs français comme l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, cela pourrait laisser moins de céréales disponibles à expédier en Asie, ce qui profiterait aux ventes australiennes», rapporte Bloomberg. Le Canada viendrait également glaner des places dans cette région de l’Asie du Sud-Est.



    EL WATAN
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