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23 août 1998 – 23 août 2020 : A la mémoire de nos cinq adolescents victimes de la bêtise des hommes

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  • 23 août 1998 – 23 août 2020 : A la mémoire de nos cinq adolescents victimes de la bêtise des hommes

    MESBAH ABDELMADJID 24 AOÛT 2020

    Ils s’appellent Ben Ahmed Hichem, Anane Djamyl, Mesbah Lyes, Bouraoui Mehdi, Merah Yacine. Le plus âgé n’avait même pas encore seize ans, aujourd’hui il aurait eu 38 ans, l’âge où il serait père. Comment ont-ils pu mutiler ces adolescents ?

    Comment et pourquoi ces barbares ont-ils été élargis ? Pourquoi ce crime gratuit, qui torture à ce jour les parents, est-il resté impuni ? Bon sang ! Qui peut croire qu’on puisse pardonner et encore mieux accepter qu’on pardonne à notre place ce crime contre des enfants ? Qu’ont fait les juges pour rétablir les parents ? Puisque ce crime est impuni et que la réconciliation les a légitimés, que ces criminels osent avouer leur crime, que l’on sache enfin pourquoi et qui, et que l’on fasse notre deuil. Quelle est donc cette mère et qui est ce père qui acceptera de se réconcilier avec les assassins de leur enfant qu’ils ne connaissent pas et dont ils ne savent rien ?

    Que feraient un juge, un procureur, un commissaire, un ministre, un président, un gendarme, un policier, un général, etc., si on tuait son enfant ? Se résigneraient-ils à accepter qu’on les réconcilie avec l’assassin de leur enfant, dont ils ne savent rien ? Est-ce là la morale qu’on m’a enseignée ? Est-ce cela le droit ? Est-ce cela la justice ? Comment en sommes-nous arrivés là ?

    À nous écarter de la morale, de la légitimité, de la légalité et du droit humain ? Jusqu’à produire des monstres qui ont perdu la raison, la preuve est là, aujourd’hui, avec tout ce qui s’est passé dans notre pays. Heureusement que cela s’est arrêté et que bon nombre de criminels ont été arrêtés et que le pays renoue avec la raison, certes timidement, mais ils ont compris maintenant !

    Quant à nous, que nous reste-t-il ? Écrire, dire et crier juste pour réduire la charge de la frustration de ne pas avoir fait notre deuil, tant que la vérité est tue. Hommage à Monsieur Anane, père de Djamyl, et à Monsieur Merah, père de Yacine, qui ont rejoint leurs enfants. Qu’ils sachent que nous continuerons à porter la mémoire de nos enfants, victimes de la bêtise de ces hommes qui n’ont pas compris qu’aucun crime ne peut être tu.

    Nous avons espoir, cependant, que le pays se réveille et que plus jamais, ce ne sera comme avant. Merci à cette presse encore debout et qui, malgré tout, est restée noble et à la hauteur de ceux qui, en détresse, n’ont trouvé qu’elle pour amplifier leur cri, devant les murs de la “hogra”, de l’injustice et du mépris.

    Par Mesbah Abdelmadjid, père de Lyes
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Ils s'étaient aventurés dans un refuge de terroristes Cinq adolescents assassinés sur les hauteurs d'Alger
    le 25 août 1998 à 00h00



    Cinq adolescents ont été assassinés dans la nuit de dimanche à lundi dans un quartier résidentiel d’Alger, après s’être aventurés dans un tunnel qui s’est révélé être un refuge de «terroristes». Les services algériens de sécurité ont simplement annoncé que les cinq jeunes ont été retrouvés assassinés, lundi, dans la forêt Falcon à El Biar, sur les hauteurs d’Alger. Hichem, Djamil, Mehdi, Lyès et un cinquième compagnon, âgés entre 14 et 16 ans et résidant au centre d’Alger, avaient pris l’habitude de se rendre dans ce petit bois très peu fréquenté, mais situé dans un quartier réputé calme, ont raconté des proches. Comme à leur habitude, ils s’y sont rendus dimanche après-midi. En se promenant, ils auraient découvert l’entrée d’un vieux tunnel et s’y seraient introduits. Le lieu s’est révélé être le refuge d’un groupe armé islamiste. Les cinq jeunes ont été alors exécutés. Trois ont été égorgés et les deux autres tués par balles, selon ces sources. Les cinq jeunes avaient pris la précaution d’aviser leurs parents. Inquiets de ne pas les voir revenir, ces derniers ont alors donné l’alerte. C’est ainsi que les services de sécurité ont découvert les cadavres. Ce quintuple meurtre est le plus lourd enregistré à Alger depuis plusieurs mois. Le quartier d’El-Biar, qui abrite notamment de nombreuses ambassades, n’en a jamais connu de pareil. Il intervient alors que les forces de sécurité ont repris en main la situation dans la capitale. Dimanche soir, un islamiste armé a été tué et deux de ses compagnons arrêtés au cours d’une brève opération dans le Parc de la Liberté, en plein centre d’Alger. La nouvelle, annoncée par plusieurs journaux, n’a pas été confirmée par les sources officielles. Les forces de sécurité ont récupéré un pistolet automatique et un engin explosif, ont précisé les journaux ajoutant que le groupe projetait de commettre un attentat. Démenti sur le nucléaire Sur un autre plan, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères Abdelaziz Sebâa a démenti hier les «allégations» selon lesquelles son pays poursuivait un programme nucléaire lui permettant de produire du plutonium militaire. Cette information avait été rapportée dimanche par le quotidien madrilène «El Pais» citant un rapport des services secrets espagnols. M. Sebâa l’a rejetée comme relevant d’une «recherche malsaine de sensationnel en matière de presse». «L’Algérie est signataire du Traité de non prolifération nucléaire (TNP) et d’un accord avec l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) avec laquelle elle entretient une coopération de qualité», a rappelé le porte-parole en soulignant que le programme nucléaire algérien était destiné à des fins «pacifiques» pour les besoins du «développement économique et social». Le rapport du Centre supérieur d’information de la Défense (CESID) cité par «El Pais» notait que «le programme nucléaire algérien continue de se doter des installations nécessaires pour réaliser toutes les opérations liées à l’obtention de plutonium de type militaire, élément-clé d’un programme nucléaire». L’Algérie s’est dotée de deux réacteurs nucléaires. Le premier, Nour (lumière), d’une puissance de 1,5 mégawatt a été réalisé en coopération avec l’Argentine, près d’Alger. Le second, Salam (paix), d’une puissance de 15 mégawatts, a été réalisé en coopération avec la Chine à Ain-Oussera (200 km au sud d’Alger). L’ambassadeur d’Algérie à Madrid, Abdelaziz Rahabi, cité par le quotidien «El-watan», a relevé que le «scoop» d’«El Pais» intervenait dans un contexte marqué par le «renforcement» des relations entre l’Algérie et l’Espagne et à la veille de la visite à Alger de personnalités espagnoles de haut rang, comme le ministre de l’Intérieur et le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement. Ce renouveau de la coopération bilatérale «gêne certains milieux en Espagne», a-t-il ajouté sans identifier ces milieux. Madrid avait apporté son appui au gouvernement algérien dans sa lutte contre la violence lorsqu’il a été en butte il y a quelques mois à une pression de la communauté internationale qui demandait l’envoi à Alger d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les massacres de civils. (Reuters)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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