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Construction de 5 établissements pénitentiaires pour mineurs

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  • Construction de 5 établissements pénitentiaires pour mineurs

    En collaboration avec l’Organisation internationale de la réforme judiciaire, le ministère de la Justice a organisé, hier, une rencontre de deux jours sur le «système judiciaire des droits de l’enfance en Algérie».

    Cette rencontre, qui se veut une vulgarisation pour l’avant-projet de loi sur la protection de l’enfance qui est sur le bureau du chef du gouvernement, aspire également, comme le dira M. Felioun, directeur général des prisons et de la réinsertion sociale, à mettre en place une base de coopération entre toutes les parties concernées par la délinquance juvénile dont les représentants ont d’ailleurs été invités à participer au débat. Il s’agit notamment des délégués des ministères de l’Education, de la Solidarité, de la Communication, des Affaires religieuses, de la Jeunesse et de ceux de la gendarmerie et de la police.

    Dans son intervention, M. Felioune a déclaré qu’en Algérie, le nombre de mineurs incarcérés est minime, étant de 650 sur 55 000 prisonniers à l’échelle nationale. Il a expliqué que cette catégorie de prisonniers est généralement regroupée dans deux centres d’incarcération à Oran et Sétif et qu’elle bénéficie d’un pavillon spécial dans les autres prisons. Ce responsable a, par ailleurs, annoncé que les chantiers de 5 nouveaux centres d’incarcération pour mineurs seront lancés cette année. La chargée de la délinquance juvénile au niveau du ministère de la Justice a présenté un long exposé sur l’arsenal juridique algérien pour la protection de l’enfance. Elle a longuement évoqué les conventions internationales ratifiées par l’Algérie.

    C’est pour la mise en œuvre de ces normes internationales que M. Boumedra, le représentant de l’ONG de la réforme judiciaire, était présent hier. Ce dernier a affirmé que son ONG aspire à accompagner l’Algérie dans sa réforme judiciaire relative à ce volet : «Nous aspirons à ce que les peines pénales soient remplacés par des peines alternatives pour les mineurs. Nous sommes là pour assister matériellement et avec notre expérience les magistrats, puisque la volonté politique existe.»

    Le commandant de la gendarmerie, M. Demane, a expliqué, pour sa part, que la décennie noie qu’a connue le pays a eu une grande influence sur la jeunesse. «Cette dernière banalise aujourd’hui le crime», affirme le commandant, qui soutient chiffres à l’appui, qu’autant les actes terroristes ont baissé, autant ceux de la violence ont augmenté.

    Selon les chiffres de la gendarmerie, dont le représentant insiste sur le fait que le mineur est «coupable autant qu’il est victime», plus de 68% des délinquants ont moins de 18 ans, 43% des victimes d’inceste sont âgés également de moins de 18 ans.

    M. Demane donnera le chiffre de 33 551 mineurs arrêtés entre 1998 et 2003. Il relèvera que la pédophilie est difficile à déceler à cause des tabous et que le phénomène du suicide chez les jeunes est en nette augmentation. Des ateliers ont été installés à la fin de la journée d’hier. Les recommandations seront connues aujourd’hui.

    Par La Tribune
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