Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Belhimer libère la profession

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Belhimer libère la profession

    Belhimer et Ounoughi, qui faisaient, face hier à plusieurs responsables de publications, ont tous deux placé la barre à hauteur des professionnels de la presse.

    Une nouvelle convention publicitaire liant l'Anep aux quotidiens nationaux, assortie d'une quinzaine de critères devant être réunis par les éditeurs pour être éligibles à une insertion de publicité publique dans leurs journaux, a été présentée, hier, aux professionnels des médias.

    Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, dont l'organisation du marché de la publicité, est l'un des 10 chantiers qu'il a ouverts, a ainsi réuni les responsables de la presse et l'Anep pour traiter des nouvelles règles qui vont entrer en vigueur en janvier 2021 concernant le marché de la publicité et les critères qui seront appliqués. Les deux hommes, Belhimer et Ounoughi, qui faisaient, face hier à plusieurs responsables de publications ont tous deux placé la barre à hauteur des professionnels de la presse. Dans la salle de conférences du ministère de la Communication, qui a accueilli la conférence, tout le monde a bien senti l'intérêt qu'accordent les deux hommes à l'assainissement de la presse.

    Cela passe invariablement par le «nerf de la guerre» et à ce propos, le ministre de la Communication sait parfaitement ce qui fait courir certains maffieux. Et l'idée mère consiste à appliquer strictement la loi pour mettre en échec les «prédateurs». De fait, dira-t-il, l'objectif de la nouvelle démarche en rapport avec le marché de la publicité publique est de créer les conditions de la transparence.

    Insistant sur l'autonomie de gestion de l'Anep, le ministre a précisé n'avoir «aucun rôle ni relation dans l'administration et la gestion d'une entreprise économique publique qui est régentée par le Code du commerce». Une manière de définir les prérogatives et en espèce, le propos relève objectivement de relations commerciales entre une entité publique et ses clients, majoritairement privés. Il va de soi, cependant, que la particularité de la mission de l'Anep et la sensibilité du secteur, amènent le ministre à souligner l'importance d'éviter toute hégémonie de l'expression médiatique, donnant ainsi à l'Anep une mission commerciale, mais en fait, en même temps un garant de la pluralité médiatique. Cette double fonction se fera à l'ombre des lois de la République. Aussi, l'Anep appliquera avec rigueur «des mesures et des procédures contractuelles visant l'organisation et la gestion de la publicité publique en sa qualité de régisseur exclusif de l'Etat dans un pays où la demande publique est le moteur principal de l'investissement et de l'activité économique», souligne Ammar Belhimer.

    Juridiquement, «cette nouvelle démarche s'inscrira dans le sillage de la liberté contractuelle étant donné que la liberté n'est pas à l'opposé des lois de la République», relève le ministre.

    Le ministre de la Communication a saisi l'opportunité de la rencontre avec les responsables des supports médiatiques nationaux et l'Anep pour annoncer que «vu les préparatifs de la rentrée sociale et en étant conscient des conditions exceptionnelles que traverse la presse, nous avons demandé à l'Anep de régler toutes les factures pendantes», a-t-il mentionné.

    Le ministre a conclu son intervention en précisant que «nous allons poursuivre notre objectif consistant à assainir ce secteur névralgique pour mettre un terme aux convoitises et les pratiques contraires de la profession journalistique. Notre but suprême est que la presse doit être pratiquée par les journalistes». Sans langue de bois et parce que très bien informé des comportements maffieux qui ont sévi des années durant dans la presse, Larbi Ounoughi s'est exprimé avec la franchise qu'on lui connaît. Son objectif premier, dira-t-il, est de nettoyer la profession des «indus occupants». L'on aura compris d'ailleurs, toute la détermination du P-DG de l'Anep qui, dès sa nomination, a affiché la couleur: une lutte sans concession contre les milieux maffieux qui ont détourné des milliards de dinars à leur seul profit au détriment des professionnels de la presse nationale.

    Le premier responsable de l'Anep a déclaré que sa structure a mis à la portée des responsables de journaux et supports médiatiques une nouvelle initiative comportant 15 critères pour bénéficier de la publicité publique. Cette nouvelle démarche est expliquée par le responsable de l'Anep comme «une nouvelle méthode consistant à assainir le secteur des intrus qui n'ont rien à voir avec la corporation de la presse», a-t-il rappelé.

    Larbi Ounoughi a expliqué en outre que les 15 critères en question «sont mis en place d'une manière transitionnelle en attendant la mise en branle de la nouvelle loi sur la publicité qui sera la référence en matière de distribution de la manne publicitaire», a-t-il souligné. À ce propos, le responsable de l'Anep a expliqué que «huit articles seront orientés vers les modalités inhérentes au renouvellement des dossiers et sept articles qui auront trait à l'octroi de la publicité», a-t-il précisé. Parmi les critères qui seront appliqués à partir de janvier 2021, l'obligation d'avoir un registre du commerce, un agrément octroyé en bonne et due forme par le ministère de la Communication, et autres critères dont, la situation vis-à-vis des impôts et la Cnas.

    Ounoughi a précisé en outre que «la nouvelle démarche de l'Anep apportera plus de solutions aux journalistes dans la perspective d'assainir le secteur», a-t-il conclu.


    lexpressiondz
Chargement...
X