Neuchâtel une ville suisse Paisible.
La justice de Far West n’a pas sa place
Le littoral neuchâtelois a enregistré un pic de délinquance cet été avec 580 vols, dont certains avec violence. L’heure est au retour à la normale.
La police neuchâteloise annonce un retour à la normale après un pic de délinquance en juillet.
L’action de la police a permis de recenser 189 individus cet été, dont les deux tiers sont récidivistes. «Un auteur compte 27 affaires à lui tout seul», a déclaré mardi à Neuchâtel le commissaire Fabio Benoît de la police judiciaire. La grande partie des délinquants provient d’Algérie.
L’opération a nécessité la présence de 229 policiers engagés sur le terrain. Dans le détail, 88 ordonnances pénales ont été rendues, dont 38 avec peines privatives de liberté fermes. Une dizaine d’ordonnances pénales a aussi été remise pour des mineurs.
Pour les cas les plus graves, onze affaires sont en cours d’instruction et cinq détentions préventives ont été ordonnées.
Nette augmentation des vols à l’arraché et à la tire à Neuchâtel (29 juillet 2019).
Ces citoyens qui veulent faire la justice eux-mêmes
Des jeunes anonymes estiment nécessaire de se substituer à la police face à la hausse de la petite criminalité dans les rues de la ville. Lors d’une entrevue, ils expliquent leur démarche, alors que des politiciens s’en inquiètent.
«L’insécurité que nous vivons aujourd’hui à Neuchâtel est inacceptable. Nous ne pouvons tolérer que nos parents aient peur de se faire agresser quand ils font leurs courses, que des personnes âgées se fassent détrousser et malmener, que des collégiens se fassent racketter», amorce Seb. Pour mettre fin à cette spirale de criminalité, Seb, Alex et d’autres jeunes de la ville ont décidé de s’organiser pour faire changer la peur de camp.
«Il y a deux semaines, nous avons pris en filature quelques groupes de personnes originaires du Maghreb. Dans la rue, ils avaient le regard du chasseur qui cherche sa proie. Nous leur avons donné un premier avertissement en leur disant que nous les avions repérés et qu’ils devaient arrêter», raconte Seb. Mais d’après Alex, le discours a été beaucoup plus frontal: «Vous dégagez d’ici ou on vous démonte. On leur a donné quelques claques mais ils n’ont pas fait d’histoire et ont obéi. C’était vers la place Pury.»
Seb*, membre du groupe d’auto-défense à Neuchâtel
Une deuxième rencontre musclée aurait eu lieu le lendemain. «Ils nous ont menacés avec des cutters mais ont fini par prendre la fuite», poursuit Alex. «Ils sont sans foi ni loi et dépouillent d’honnêtes citoyens. Nous ne les laisserons plus faire», défend Seb. Selon lui, au cours de la quinzaine écoulée, il y aurait eu au moins cinq frictions entre les «jeunes en colère» et les voyous présumés.
«Parmi nous, il y a des Suisses et des étrangers, des gens de droite et de gauche. Il y a toutes les sensibilités. C’est l’amour de notre ville qui nous réunit.» Seb et Alex disent ne pas être favorables à la justice populaire mais estiment que «quand la famille, les amis et les concitoyens sont menacés, il faut réagir. Puisque les politiques qui devraient bouger ne le font pas, on y va. On a reçu du soutien dans la population.»
20 minutes
La justice de Far West n’a pas sa place
Le littoral neuchâtelois a enregistré un pic de délinquance cet été avec 580 vols, dont certains avec violence. L’heure est au retour à la normale.
La police neuchâteloise annonce un retour à la normale après un pic de délinquance en juillet.
L’action de la police a permis de recenser 189 individus cet été, dont les deux tiers sont récidivistes. «Un auteur compte 27 affaires à lui tout seul», a déclaré mardi à Neuchâtel le commissaire Fabio Benoît de la police judiciaire. La grande partie des délinquants provient d’Algérie.
L’opération a nécessité la présence de 229 policiers engagés sur le terrain. Dans le détail, 88 ordonnances pénales ont été rendues, dont 38 avec peines privatives de liberté fermes. Une dizaine d’ordonnances pénales a aussi été remise pour des mineurs.
Pour les cas les plus graves, onze affaires sont en cours d’instruction et cinq détentions préventives ont été ordonnées.
Nette augmentation des vols à l’arraché et à la tire à Neuchâtel (29 juillet 2019).
Ces citoyens qui veulent faire la justice eux-mêmes
Des jeunes anonymes estiment nécessaire de se substituer à la police face à la hausse de la petite criminalité dans les rues de la ville. Lors d’une entrevue, ils expliquent leur démarche, alors que des politiciens s’en inquiètent.
«L’insécurité que nous vivons aujourd’hui à Neuchâtel est inacceptable. Nous ne pouvons tolérer que nos parents aient peur de se faire agresser quand ils font leurs courses, que des personnes âgées se fassent détrousser et malmener, que des collégiens se fassent racketter», amorce Seb. Pour mettre fin à cette spirale de criminalité, Seb, Alex et d’autres jeunes de la ville ont décidé de s’organiser pour faire changer la peur de camp.
«Il y a deux semaines, nous avons pris en filature quelques groupes de personnes originaires du Maghreb. Dans la rue, ils avaient le regard du chasseur qui cherche sa proie. Nous leur avons donné un premier avertissement en leur disant que nous les avions repérés et qu’ils devaient arrêter», raconte Seb. Mais d’après Alex, le discours a été beaucoup plus frontal: «Vous dégagez d’ici ou on vous démonte. On leur a donné quelques claques mais ils n’ont pas fait d’histoire et ont obéi. C’était vers la place Pury.»
Seb*, membre du groupe d’auto-défense à Neuchâtel
Une deuxième rencontre musclée aurait eu lieu le lendemain. «Ils nous ont menacés avec des cutters mais ont fini par prendre la fuite», poursuit Alex. «Ils sont sans foi ni loi et dépouillent d’honnêtes citoyens. Nous ne les laisserons plus faire», défend Seb. Selon lui, au cours de la quinzaine écoulée, il y aurait eu au moins cinq frictions entre les «jeunes en colère» et les voyous présumés.
«Parmi nous, il y a des Suisses et des étrangers, des gens de droite et de gauche. Il y a toutes les sensibilités. C’est l’amour de notre ville qui nous réunit.» Seb et Alex disent ne pas être favorables à la justice populaire mais estiment que «quand la famille, les amis et les concitoyens sont menacés, il faut réagir. Puisque les politiques qui devraient bouger ne le font pas, on y va. On a reçu du soutien dans la population.»
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