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Maintenance industrielle en Algérie: les ambitions de la Somiz

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  • Maintenance industrielle en Algérie: les ambitions de la Somiz

    La Somiz voit grand. La Société de maintenance industrielle d'Arzeweut devenir, dans les trois prochaines années, un grand groupe régional spécialisé dans l'ingénierie de la maintenance.

    «Nous prévoyons d'organiser les différents métiers de maintenance en sous-filiales sous forme de joint-ventures avec des partenaires spécialisés. Nous ciblons cinq ou six métiers dans la maintenance industrielle», explique au Quotidien d'Oran le PDG de la Somiz, Ali Arab. Pour y arriver, cette filiale de Sonatrach compte sur ses atouts: un marché gigantesque en pleine expansion, la connaissance du pays, une longue expérience et l'appartenance à la compagnie nationale des hydrocarbures. Aujourd'hui, la Somiz est presque incontournable pour les sociétés étrangères en étant favorite dans les appels d'offres lancés par la société mère Sonatrach qui lui accorde une marge de préférence de 15% par rapport à ses concurrentes. Explication du PDG de la Somiz: «Lors d'un appel d'offres, nous pouvons décrocher un marché même si notre offre financière est supérieure de 15% à celle des concurrents».

    La modernisation de la Somiz a commencé début 2000 et les résultats n'ont pas tardé: entre 2002 et 2006, le chiffre d'affaires de cette société a triplé et ses effectifs multipliés par deux. «Notre chiffre d'affaires a évolué de 600 millions de dinars en 2002 à deux milliards de dinars en 2006. Durant la même période, les effectifs sont passés de 900 personnes à près de 2.000 employés», explique M.Arab. Des performances qui font de la Somiz un concurrent redoutable pour les sociétés étrangères, habituées plutôt à chasser tranquillement sur ses terres grâce à leurs technologies. Les responsables de la Somiz l'ont donc compris: la modernisation de la société passe par l'acquisition de cette technologie et du savoir-faire.

    En échange d'un contrat avec la Sonatrach, les entreprises étrangères sont désormais obligées de transférer une partie de leur savoir-faire dans la maintenance au profit de la Somiz. En clair, la Sonatrach veut troquer les dollars contre la technologie. «Dans un projet complexe, il y a en général 30% qui nécessitent l'intervention d'un partenaire étranger. Aujourd'hui, la Somiz prend en charge cette partie, seule ou en partenariat avec des partenaires étrangers. Nous faisons et nous sommes capables de faire des opérations importantes», affirme M.Arab. Le spécialiste de la maintenance a, en effet, décroché des projets complexes autrefois confiés directement à des entreprises étrangères. Comme la maintenance des méthaniers de l'Hyproc, la filiale de Sonatrach spécialisée dans le transport maritime des hydrocarbures, la réfection du réseau incendie de la zone industrielle d'Arzew, la maintenance de la raffinerie de Skikda, la modernisation de la raffinerie d'Alger avec la mise en place d'un système d'arrosage des bacs de stockage des hydrocarbures... En bonne position sur le marché local, la Somiz peut désormais choisir ses partenaires avec des conditions claires: transfert de technologie et apport financier.

    Signe de l'importance du marché algérien de la maintenance industrielle, une quinzaine de sociétés étrangères sont candidates à des partenariats avec la Somiz. «Nous voulons des partenariats effectifs pour créer des joint-ventures dans les métiers à haute valeur technique. La priorité va aux machines tournantes, les chaudières industrielles, la protection des ouvrages», conclut M.Arab. La Sonatrach possède deux filiales spécialisées dans la maintenance industrielle: la Somiz à Arzew et la Somik à Skikda, le deuxième grand pôle pétrolier et gazier du pays. Un projet de fusion des deux filiales serait à l'étude au niveau de la compagnie nationale des hydrocarbures.

    Par Le Quotidien d'Algérie
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