Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Soleil en 3D

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Soleil en 3D

    La Nasa a dévoilé hier soir les premières images du Soleil en trois dimensions récemment obtenues par les deux satellites jumeaux de sa mission Stereo (1). Lancés en octobre dernier par une fusée Delta II, ces télescopes spatiaux gravitent autour de la terre selon des trajectoires divergentes leur permettant de s'éloigner chaque année de 22° l'un de l'autre.Grâce à cet écart, les quatre instruments de mesure embarqués dans chacun des deux satellites fournissent des clichés de la surface du Soleil pris selon des angles de vue différents. À condition de s'équiper de lunettes spéciales 3D, notre étoile apparaît alors en relief sous la forme d'une grosse boule grumeleuse d'où s'échappent des jets lumineux.

    Simple gadget ? Non, car les scientifiques vont pouvoir étudier à la loupe, comme ils ne l'ont encore jamais fait, ces fameuses éjections de masse coronale (CME) à l'origine des aurores boréales observables sur Terre dans les hautes latitudes.Comme leur nom l'indique, ces phénomènes d'une violence inouïe se produisent de façon quotidienne dans la couronne solaire, c'est-à-dire la partie la plus haute de l'atmosphère de notre étoile, où les températures atteignent plus d'un million de degrés. Chaque fois, plusieurs milliards de tonnes de particules (principalement des électrons) sont larguées dans l'espace à des vitesses de près de 3 millions de kilomètres-heure et se dirigent vers la Terre provoquant ces fameux orages magnétiques qui perturbent le fonctionnement des satellites, des systèmes de communication ou des réseaux de production électrique. Sans parler des astronautes susceptibles d'être exposés à des rayonnements ionisants intenses en cours de mission.

    « Les modèles théoriques des éruptions solaires dépendent étroitement de la géométrie de ces dernières. Comme nous n'avons aucune idée précise de la structure 3D de la surface du soleil, nous sommes obligés de partir d'hypothèses, si bien que nos résultats sont très imprécis », souligne Frédéric Auchère, astronome à l'Institut d'astrophysique spatiale (IAS) à Orsay (Essonne).En fournissant des images des CME dès leur formation, Stereo permettra aux scientifiques de connaître leur trajectoire dans l'atmosphère solaire et au-delà vers la Terre.

    Ultraviolet extrême

    L'ambition, à terme, est de mettre sur pied une météorologie spatiale capable de fournir des alertes fiables à tous les acteurs concernés par les sautes d'humeur, pour l'instant imprévisibles, de l'astre du jour.

    Des équipes françaises associées au CNRS et à plusieurs universités participent, avec le soutien du Cnes à trois des quatre instruments embarqués à bord de chacun des deux satellites. Le laboratoire Charles Fabry de l'Institut d'optique et l'IAS ont fourni l'optique de l'imageur du Secchi qui travaille dans l'ultra-violet extrême, à l'origine des premières images dévoilées hier soir par la Nasa.

    Piloté par le Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Lesia), l'instrument Swaves suit de son côté les variations des ondes radio générées par le Soleil, tandis qu'Impact analysera, grâce à la contribution du Centre d'étude spatiale des rayonnements, basé à Toulouse, les électrons éjectés lors des éruptions.

    Prévue pour durer deux ans, la mission Stereo a également rapporté de très beaux clichés de la comète McNaught (la comète immortalisée par Stereo) et de l'éclipse de Lune du 25 février :



    Par le Figaro

    Pour découvrir l'astre solaire en 3D Direction LA NASA
Chargement...
X