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Zara a perdu la garde de ses deux enfants. Cette jeune femme de 21 ans obligeait son fils de 2 ans à se battre contre sa fille de 3 ans, « comme deux pitbulls ». Elle filmait ces affrontements avec sa mère et ses deux soeurs, hilares. Les vidéos saisies montrent un garçonnet en tee-shirt et en couche, terrifié mais obligé de frapper, de griffer, de gifler alors que ses pleurs sont accueillis par des insultes.
David Cameron a rapporté hier ce fait divers du week-end, signe d'une société britannique minée par la violence. Dans un discours prononcé à la Royal Society, le leader des conservateurs a ébauché ce que pourrait être une « révolution de la responsabilité », à même de réduire les incivilités. Selon lui, il est temps de rendre aux parents, aux voisins, aux chefs d'entreprise ou aux professeurs la responsabilité que le gouvernement de Tony Blair leur aurait confisquée.
David Cameron accuse même les travaillistes d'avoir « encouragé l'irresponsabilité en promouvant les droits individuels avant les devoirs civiques ». Résultat, d'après lui : plus de 20 000 agressions par an dans les commerces, 60 000 dans les services de santé.
Pour lutter contre la délinquance de rue (une des plus fortes d'Europe), le gouvernement Blair a adopté en 2003 une loi controversée. Elle permet aux juges civils de délivrer contre toute personne âgée de plus de 10 ans accusée d'« inquiéter, de tracasser ou de harceler son entourage » des avertissements pour comportements antisociaux : interdiction de fréquenter une bande, d'utiliser un mobile, de retourner dans un quartier, etc.
Valables pour au moins deux ans, ces injonctions doivent être respectées sous peine de prison. « Coûteux, bureaucratique, de courte vue, superficiel et, à la fin, contre-productif parce que (cette politique) retire la responsabilité aux individus pour la mettre dans les mains de l'État », a tranché hier David Cameron.
Renforcer la famille
Chouchou des sondages, le chef de l'opposition a donné les pistes d'une politique conservatrice, assez libérale pour plaire aux députés tories et pour se démarquer du Labour. « Il faut que le gouvernement ne traite plus les citoyens comme des enfants, mais en adultes dignes de confiance », a-t-il résumé.
Comment ? D'abord en renforçant la famille. David Cameron trouve anormal qu'impôts et allocations pénalisent aujourd'hui les couples. Ensuite, en décentralisant les pouvoirs. L'argent dépensé au niveau local doit pouvoir être affecté et contrôlé localement. Enfin, en menant la chasse contre la bureaucratie. « Un policier ne peut pas arrêter une personne dans la rue sans devoir remplir un formulaire de quarante questions », a-t-il ironisé.
Cette société idéale, fondée sur une implication privée, a provoqué les sarcasmes du Labour. Estimant ne pas avoir de leçon à recevoir, les travaillistes ont expliqué qu'ils avaient créé des outils capables de combattre ceux qui tentaient de détruire les quartiers. Trois Britanniques sur quatre considèrent les incivilités comme une question de grande ou de moyenne importance.
Par Le Figaro
David Cameron a rapporté hier ce fait divers du week-end, signe d'une société britannique minée par la violence. Dans un discours prononcé à la Royal Society, le leader des conservateurs a ébauché ce que pourrait être une « révolution de la responsabilité », à même de réduire les incivilités. Selon lui, il est temps de rendre aux parents, aux voisins, aux chefs d'entreprise ou aux professeurs la responsabilité que le gouvernement de Tony Blair leur aurait confisquée.
David Cameron accuse même les travaillistes d'avoir « encouragé l'irresponsabilité en promouvant les droits individuels avant les devoirs civiques ». Résultat, d'après lui : plus de 20 000 agressions par an dans les commerces, 60 000 dans les services de santé.
Pour lutter contre la délinquance de rue (une des plus fortes d'Europe), le gouvernement Blair a adopté en 2003 une loi controversée. Elle permet aux juges civils de délivrer contre toute personne âgée de plus de 10 ans accusée d'« inquiéter, de tracasser ou de harceler son entourage » des avertissements pour comportements antisociaux : interdiction de fréquenter une bande, d'utiliser un mobile, de retourner dans un quartier, etc.
Valables pour au moins deux ans, ces injonctions doivent être respectées sous peine de prison. « Coûteux, bureaucratique, de courte vue, superficiel et, à la fin, contre-productif parce que (cette politique) retire la responsabilité aux individus pour la mettre dans les mains de l'État », a tranché hier David Cameron.
Renforcer la famille
Chouchou des sondages, le chef de l'opposition a donné les pistes d'une politique conservatrice, assez libérale pour plaire aux députés tories et pour se démarquer du Labour. « Il faut que le gouvernement ne traite plus les citoyens comme des enfants, mais en adultes dignes de confiance », a-t-il résumé.
Comment ? D'abord en renforçant la famille. David Cameron trouve anormal qu'impôts et allocations pénalisent aujourd'hui les couples. Ensuite, en décentralisant les pouvoirs. L'argent dépensé au niveau local doit pouvoir être affecté et contrôlé localement. Enfin, en menant la chasse contre la bureaucratie. « Un policier ne peut pas arrêter une personne dans la rue sans devoir remplir un formulaire de quarante questions », a-t-il ironisé.
Cette société idéale, fondée sur une implication privée, a provoqué les sarcasmes du Labour. Estimant ne pas avoir de leçon à recevoir, les travaillistes ont expliqué qu'ils avaient créé des outils capables de combattre ceux qui tentaient de détruire les quartiers. Trois Britanniques sur quatre considèrent les incivilités comme une question de grande ou de moyenne importance.
Par Le Figaro