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Les huiles askarel hautement cancérigènes sous haute surveillance

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  • Les huiles askarel hautement cancérigènes sous haute surveillance

    Les huiles askarel, connues des initiés sous le nom d'huiles à base de polychlorobiphénile (P.C.B.), si elles ne représentent pour le commun des citoyens qu'une vague idée de danger, constituent par contre pour les autorités une préoccupation de premier plan.

    Comme nous le dira M.Ramdani Toufik, ingénieur d'Etat chargé du dossier PCB à la direction de l'environnement de Constantine, c'est un produit hautement cancérigène, surtout en cas d'incendie, dès lors que les émanations de fumée peuvent mener toute une population à une véritable catastrophe. Et les propos de notre interlocuteur sont loin d'être emprunts d'alarmisme: preuve en est le décret présidentiel numéro 87-182 du 18 août 1987 qui réglemente d'une manière on ne peut plus stricte les conditions d'exploitation, d'utilisation, de manipulation, de transport, de stockage des huiles askarel, des équipements qui en contiennent et des matériaux contaminés par ce produit.

    Reste à savoir dans quelle mesure dans notre pays ces conditions, draconiennes, faut-il le souligner, d'exploitation, d'utilisation et de stockage sont respectées. En tout cas, selon nos informations, les autorités centrales et particulièrement le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire sont passés à une vitesse supérieure pour faire désormais l'économie de stockage de ce produit et le danger potentiel qu'il représente. En effet, décision a été prise de recourir aux services d'une entreprise française de dimension internationale spécialisée dans le traitement des polluants dangereux, particulièrement l'amiante et les polychlorobiphéniles (PCB).

    Cette entreprise française, COFAL en l'occurrence, comme le souligne M.Ramdani, a répondu aux sollicitations du ministère de l'Environnement pour se charger de recenser au niveau des 48 wilayas du pays les postes PCB en rébus, de les démanteler puis de les exporter vers la France et la Belgique où ils seront incinérés dans des unités spécialisées d'incinération. Cette entreprise, avec son partenaire Europlasma, propose des solutions de traitement de déchets solides et utilise des moyens technologiques afin d'éviter l'enfouissement en décharge.

    Il faut savoir que depuis le début des années 90, dans chaque wilaya, un comité askarel a été installé. Il est composé de représentants de la direction de l'environnement, de la santé, de la protection civile et de la Sonelgaz. Son rôle reste évidemment de veiller au grain. Par exemple, si les équipements électriques contenant les PCB qui sont en fonction font l'objet d'un entretien régulier ou encore si des équipements en rébus sont stockés en toute sécurité. En ce sens, il y a lieu de souligner que seules certaines réparations sont autorisées sur les équipements en question. En tout cas, celles qui ne nécessitent pas la vidange totale ou partielle de l'huile askarel et surtout d'opération de soudure. Ceci pour dire que la manipulation de ce genre d'appareil reste à hauts risques.

    Selon le responsable au niveau de la direction de l'environnement, M.Ramdani Toufik, dans la wilaya de Constantine, l'entreprise française a recensé 100 transformateurs mis en rébus et stockés dans différents secteurs d'activité. C'est ainsi que COFAL a recensé 7 transformateurs dans le secteurs de la santé, 1 transformateur dans celui de l'éducation, 5 autres à l'université. Dans le secteur de l'agriculture, l'entreprise française a recensé 2 transformateurs, 3 autres dans le secteur des collectivités locales et enfin 22 dans le secteur de la défense nationale. Le recensement a également touché le secteur des transports avec 14 transformateurs et 3 dans le secteur des communications. Il reste en dernier lieu à signaler que le secteur de l'industrie compte près de 40 transformateurs recensés par COFAL.

    Durant une première phase, apprend-on de M.Ramdani, l'entreprise française a collecté 55 transformateurs qui ont été vidangés, confinés dans des conteneurs spéciaux (big bag) et expédiés en Europe pour incinération. Cette opération, qui a été effectuée à Constantine, l'aura été également dans les autres wilayas du pays. En attendant l'actualisation du dernier recensement, il reste près de 45 transformateurs usagés à Constantine qui feront l'objet d'une expédition vers l'Europe dans une seconde phase, qui devra intervenir prochainement. Nous saurons en ce sens qu'un avis d'appel d'offres international a été lancé par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire pour l'enlèvement et l'incinération des transformateurs en rébus.

    Par Le Quotidien d'Oran
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