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Banque Mondiale: Wolfowitz lâché aussi par l'Allemagne

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  • Banque Mondiale: Wolfowitz lâché aussi par l'Allemagne

    La pression grandit sur Paul Wolfowitz, le président de la Banque mondiale (BM). Si le conseil de la banque, composé de 24 membres, ne l'a toujours pas formellement contraint à démissionner, les conclusions de l'agence interne de l'établissement, chargée d'évaluer l'efficacité de l'action de la BM, apportent de l'eau au moulin des détracteurs de Wolfowitz.

    Selon l'Independant Evaluation Group (IEG), unité indépendante de la Banque, cité par le Financial Times, « l'institution est à un point critique où son efficacité dans le développement est mise en péril par les graves problèmes de gouvernance qui ont récemment surgi ». Et de poursuivre : « Une résolution rapide et adéquate de ce problème est vitale pour que la banque continue d'être efficace dans ses actions pour le développement. »

    Depuis quelques semaines, Paul Wolfowitz est au coeur d'une polémique née des conditions financières dans lesquelles son amie, Shaha Riza, une ancienne de la Banque, a été transférée au secrétariat d'État lorsque Wolf-owitz a pris la tête de l'institution internationale. Vendredi, ce dernier s'est dit prêt à se soumettre aux conclusions de l'enquête menée par son conseil d'administration. Cette enquête doit déterminer le degré d'implication de Wolfowitz dans les décisions concernant Shaha Riza. Par ailleurs, les contrats que le patron de la Banque mondiale a accordés à ses proches collaborateurs vont être passés au crible.

    Unanimité du conseil


    Hier, l'Allemagne, par la voix du porte-parole de la ministre de la Coopération Heidemarie Wieczorek-Zeul, a affirmé faire « pleine confiance » à la Banque mondiale pour trouver une solution « à la hauteur de ses principes ». Dans cette affaire, la position de l'Allemagne est sans ambiguïté. « La crédibilité de Paul Wolfowitz et de la Banque est mise en doute », a poursuivi le porte-parole.

    Jusqu'à présent, Washington a assuré Wolfowitz de son soutien. Or, la Banque mondiale fonctionnant comme une coopérative, les grandes décisions y sont prises par unanimité du conseil. La situation semble pour le moment inextricable. Un nouveau conseil d'administration doit se tenir cette semaine, mais selon un groupe de 42 anciens responsables de l'institution internationale, toujours cité par le Financial Times, « il n'y a qu'une façon pour M. Wolfowitz de poursuivre la mission de la Banque : il devrait démissionner ».

    La note de l'IEG publiée le week-end dernier rappelle que ses récentes évaluations portaient sur des critères incluant « la responsabilité, la transparence et la probité ». « La récente séquence d'événements soulève des inquiétudes sur ces points », ajoute le mémo.

    Par Le Figaro
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