Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Suspension des transports urbains les week-ends Une mesure qui paralyse la capitale

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Suspension des transports urbains les week-ends Une mesure qui paralyse la capitale

    L’absence des transports urbains collectifs durant les week-ends a fini par embarrasser plus d’un parmi les usagers. Il faut rappeler que l’interdiction de la circulation du transport en commun urbain collectif, public et privé, a été décidée par les pouvoirs publics le 10 juillet dernier, dans le cadre des nouvelles mesures sanitaires, au moment où le trafic est régulier tous les autres jours de la semaine, sous réserve des conditions du respect des règles de prévention contre l’épidémie de coronavirus.
    Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - La suspension de la circulation du tramway et des bus publics et privés dans la capitale, et qui dure depuis déjà 50 jours, rend la vie dure aux citoyens, d’autant plus que la période coïncide avec les préparatifs pour les rentrées scolaire et universitaire. Pour les usagers du tramway, ceux qui constituent la tranche la plus importante des voyageurs, la situation n’a fait que trop durer. À Bab Ezzouar comme à Bordj-el-Kiffan, les citoyens qui se plaignent de cette mesure considèrent qu’elle les prive de déplacements vers la capitale ou en direction d’autres lieux plus proches. Ils jugent qu’ils sont pénalisés et que la décision d’immobilisation des transports publics les vendredi et samedi s’éternise au moment où « nous rentrons de plain pied dans la rentrée sociale », estime-t-on. À l’unanimité, les usagers du tramway et du bus n’arrivent pas à expliquer la décision des pouvoirs publics d’interdire la circulation les week-ends, et contrairement aux autres jours de la semaine. Pour rappel, l’autorisation de reprendre leur activité de circuler avait été accordée aux transporteurs le 15 juin, dans le sillage de la deuxième phase du plan de déconfinement relatif au transport urbain. Le respect des consignes sanitaires est une condition sine qua non à cette reprise. Une reprise des activités de transport urbain de voyageurs par bus et par tramway décidée par le gouvernement sous réserve du respect des règles de prévention contre le Covid-19, et suivie par un communiqué du wali d’Alger. Du reste, la situation ne fait que s’éterniser selon les témoignages recueillis auprès des citoyens. Ceux-ci se pointent au bord de la route, pour certains tôt le matin, à la quête d’une solution palliative. Les citoyens rencontrés hier samedi sur l’axe de la côte-est à destination de la capitale, ou allant vers les endroits les plus proches prennent leur mal en patience. À l’image de ce père de famille de Bordj-el-Kiffan voulant se rendre à la station Café-Chergui, un lieu de prédilection pour les bonnes affaires en matière d’habillement pour enfants. Il guette aux abords de la chaussée quelques automobilistes de passage. « Je ne peux pas me permettre un voyage par taxi clandestin, car la course me revient à 1 000 dinars en aller-retour », se plaint-il. Dans le même endroit, au fur et à mesure que les heures s’égrènent, la foule grossit de plus en plus, mais pour la majorité, c’est la déception.
    Tous les citoyens témoignent de leur étonnement quant à une situation qui dure depuis près de deux mois, « d’autant plus que la rentrée scolaire est à nos portes », réplique l’un d’eux. « Mais quelle différence y a-t-il entre les jours de la semaine et le week-end ? » s’interroge un autre. Et de rappeler que les règles préventives depuis la reprise du transport public sont de rigueur tant pour le tramway que pour le bus, parlant de la présence policière, du port du masque de protection, de la désinfection des véhicules, du dispositif d’aération, du respect de la distanciation physique tant au niveau des stations qu’à l’intérieur du tramway et du bus. En fait, les plus pénalisés sont les travailleurs qui n’ont que le week-end pour se ravitailler ou faire des courses dans des endroits ciblés.
    A. B.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
Chargement...
X