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Un livre révèle comment le Makhzen corrompt des dirigeants sud-américains

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  • Un livre révèle comment le Makhzen corrompt des dirigeants sud-américains

    août 30, 2020
    Par Bachir B.-A. – Faisant partie du lot de nations auxquelles on a octroyé l’indépendance et ne pouvant faire valoir un passé révolutionnaire en guise de «soft power» et de source de prestige, la politique du Maroc en Amérique du Sud, en cette fin des années 1960, se limite au strict minimum, soutenant même – allégeance oblige – les dictatures militaires installées par la CIA et se prêtant avec zèle aux missions les plus improbables, et ce contre le vent de liberté soufflant un peu partout dans ce continent, dont les dirigeants clament ouvertement de vouloir s’inspirer de la lutte du peuple algérien pour leur indépendance. Ce qui provoque chez les dirigeants marocains un complexe et un début d’obsession maladifs pour tout ce qui touche de près ou de loin à l’Algérie.

    Mais la donne change brusquement à partir de 1975 quand de nombreux Etats reconnaissent la RASD et décident de soutenir sa lutte pour l’autodétermination et l’indépendance. Rabat, pris de panique, active ses réseaux et obtient auprès de ses parrains des soutiens multiformes à des Etats en particulier, en échange de relations diplomatiques et à leurs gouvernements pour les amener à modifier, voire à cesser leur soutien à la cause sahraouie. Un chantage qui ne dit pas son nom, appuyé par certaines chancelleries qui s’offusquent lorsqu’on ose mettre en doute leur soutien sincère à la voie diplomatique tracée par les Nations unies.

    Mais cette politique du chéquier, assez frêle par ailleurs, ne satisfait qu’en partie les tenants de la diplomatie marocaine, les peuples d’Amérique du Sud ayant souffert des mêmes maux, se reconnaissent en majorité dans la lutte du peuple sahraoui, et une certaine propagande, assez médiocre faut-il le souligner, peine à se frayer un chemin convaincant parmi les milieux associatifs de ces pays qui, bien au contraire, maintiennent le cap, bravant obstacles et interdits, et redoublent leur soutien à une cause qu’ils jugent juste et leur ressemblant.

    D’où une frustration grandissante des autorités marocaines, minutieusement détaillée et relatée par l’essayiste Fernando De Contreras dans son ouvrage intitulé La Politique du chéquier utilisée contre le peuple sahraoui, en Amérique latine et les Caraïbes. L’on y découvre un modus operandi digne des organisations mafieuses et un recours décomplexé au chantage, sur tous les plans et à tous les niveaux. Exemple illustré parmi tant d’autres, le gouvernement de Saint Kitts et Nevis, qui décide de retirer sa reconnaissance de la RASD en 2007 à l’occasion de la visite de l’ancien ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, en échange de bourses d’études, de fertilisants et de vacances pour de jeunes écoliers. Rabat accepte, mais point besoin de préciser qu’aucune de ces promesses n’a jamais pu être tenue.

    Autre pays et autre tour de valse, le Honduras qui compte un effectif de douze observateurs militaires au sein de la Minurso et qui a promis, en 2013, de rétablir ses relations avec la RASD, fait l’objet d’un intense lobbying de la part de Rabat à travers son consul honoraire, Juan Bendeck, pour tenter de l’en dissuader. Un «généreux» chèque de 25 000 dollars au chapitre de l’aide financière est remis au ministère des Relations extérieures sous forme de téléphones portables et autres gadgets.

    Enfin, le cas de St-Vincent et les Grenadines, qui décide de geler sa reconnaissance de la RASD en février 2013, en échange d’un aéroport international, soixante bourses d’études et des fertilisants. Là aussi, point de bourses et encore moins d’aéroport.

    Le livre, édifiant à maints égards, renseigne sur des revirements diplomatiques soudoyés par divers subterfuges. Dans sa préface, il est clairement dit que le Maroc sait pertinemment qu’aucun pays au monde ne reconnaît son occupation du territoire sahraoui. La CIJ a déjà exprimé un avis contraire, tout comme le Département juridique de l’ONU, la Cour européenne de justice, les Non-Alignés et l’Unité africaine, parmi de nombreux autres organismes, universitaires et institutions. Il ne lui reste donc qu’un seul moyen : la politique par voie de corruption et une coopération aussi créative que fictive.

    L’argumentaire est répétitif, voire lassant, se structurant autour de deux noyaux. Selon le premier, la RASD ne répond pas aux éléments requis pour être un Etat. Selon l’autre, une entité dont l’existence dépend d’un référendum ne peut être considérée comme un Etat.

    Ruiz Miguel, un expert en droit international, y analyse le cas singulier de la Colombie. Ce pays a reconnu la RASD le 27 février 1985 et, en 2001, sous la présidence d’Andrés Pastrana, décide de «geler» cette reconnaissance. Le 7 mai 2014, le Sénat colombien approuve à l’unanimité la proposition 160/2014 par laquelle le président Juan Manuel Santos est invité à rétablir pleinement les relations bilatérales entre la République arabe sahraouie démocratique et la Colombie. Pourtant, le Président n’a pas voulu donner suite à cette résolution, finissant par contrarier les associations colombiennes solidaires avec la cause sahraouie, qui n’ont pas manqué de fustiger une approche illégale, car enfreignant la Convention relative aux droits et devoirs des Etats, contenue dans la Convention de Montevideo et qui a été ratifiée par cette même Colombie.

    Les professeurs de l’Universidad del Externado de Colombia, Jeronimo Delgado Caicedo et Julian Aandrea Guzman Cardenas, tout en regrettant la posture de leur gouvernement, déplorent également le rôle déterminant et néfaste que joue la France, faisant pression financièrement sur certains pays, notamment ceux des Caraïbes, qui ont accepté de retirer leur reconnaissance diplomatique de la RASD en échange d’une aide financière française.

    Le livre ne manque pas de mettre en lumière le vol des ressources naturelles du Sahara Occidental, certifié par l’avis du conseiller juridique des Nations unies, Hans Corell, qui, en 2001, avait conclu que toute activité d’exploration et d’exploitation serait illégale si elle était menée «sans tenir compte des intérêts et des souhaits du peuple du Sahara Occidental».

    Tous ces avis et décisions de justice ont poussé nombre d’entreprises d’Amérique du Sud à quitter précipitamment le Sahara, de peur d’encourir de lourdes sanctions pécuniaires.

    La dernière partie du livre analyse succinctement la corruption endémique qui sévit au Maroc et ses taux de pauvreté extrêmement élevés, en plus de faire un zoom sur une économie reposant en grande partie sur des secteurs instables, illégaux et non durables, comme le trafic de drogue, le tourisme sexuel, l’immigration et l’émigration, et l’utilisation du terrorisme fondamentaliste comme arme économique et de chantage exercée sur nombre de capitales.

    Le livre fournit, enfin, une longue liste d’Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, avec des preuves originales tirées de la documentation interne du ministère marocain des Affaires étrangères et qui révèle que de nombreux Etats d’Amérique latine et des Caraïbes ont reçu des avantages et des cadeaux en échange du retrait ou du gel de leur reconnaissance de la RASD. Cette liste comprenant le Salvador, le Paraguay, le Costa Rica, le Guatemala, la République Dominicaine, le Honduras, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, Trinité et Tobago, Dominique, Grenade, Haïti, Suriname, Saint Kitts et Nevis, Antigue et Barbades, la Guyane et la Jamaïque.

    B. B.-A.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Cette liste comprenant le Salvador, le Paraguay, le Costa Rica, le Guatemala, la République Dominicaine, le Honduras, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, Trinité et Tobago, Dominique, Grenade, Haïti, Suriname, Saint Kitts et Nevis, Antigue et Barbades, la Guyane et la Jamaïque.
    Des états génétiquement similaires parce que narco-trafiquants ou de micro-états qui arrondissent leur bilans annuels.

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    • #3
      Le Maroc verse des pots de vins pour assurer l'intégrité de son pays. L'Algérie soudoie des pays juste pour nuire au Maroc.
      Voilà la grande différence

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      • #4
        Le polisario impliqué dans un scandale de pot-de-vin en Amérique latine


        http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=469733

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        • #5
          Des états génétiquement similaires parce que narco-trafiquants ou de micro-états qui arrondissent leur bilans annuels.

          Tu ne disais pas ça quand ils reconnaissaient le rejeton illégitime de la junte.

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          • #6
            Le Mexique des violents cartels qui reconnaît la rasd n'est pas bien sûr éligible au raisonnement de fan-club-cjue.oeilfermé

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            • #7
              La Colombie, paradis de la cocaïne, ne reconnaît pas la RASD car le Maroc est son premier client par la consommation et le commerce du narcotrafiquant et addictif à la coke M6.

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              • #8
                - Poudre blanche sur sable fin

                Un beau matin de 1997, sur une plage de Casablanca, des enfants découvrent des paquets contenant de la cocaïne, dont plusieurs tonnes, portées par les vagues, ont échoué sur les côtes marocaines. Des escadrons de police, une enquête passionnante, des badauds qui s’enrichissent, tous les ingrédients sont réunis pour le meilleur des feuilletons tragicomiques.

                Les faits remontent au 24 juin 1997, un mardi matin sur la plage de Sidi Abderrahmane, à Casablanca. Des enfants découvrent un grand sac plastique fermé par du ruban adhésif. Curieux, les gamins éventrent leur «trésor» et trouvent à l’intérieur de nombreux paquets eux aussi emballés de façon hermétique. Au toucher, ils sont mous, comme des paquets de beurre. Sauf qu’ils contiennent une poudre blanche. Les enfants prennent ça pour du plâtre, ils goûtent. Le goût est acide.

                Les enfants n’en ont pas conscience, mais ils sont à l’origine «de la plus grande découverte de drogue dure jamais réalisée dans de telles conditions», souligne le quotidien «l’Opinion», dans un article daté de juin 1997. Rapidement, c’est le branle-bas de combat. Le poste de police de Aïn Diab alerte la brigade antistupéfiants de la Sûreté de Casa-Anfa et celle de la Gendarmerie d’Aïn Diab.

                Une fois sur les lieux, les agents passent la plage au peigne fin. Deux autres sacs sont retrouvés, chacun des trois sacs pèse approximativement trente kilos. Au total donc, une centaine de kilos de cocaïne ont mystérieusement échoué sur une plage casablancaise-.

                Zamane.ma

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                • #9
                  Des états génétiquement similaires parce que narco-trafiquants ou de micro-états qui arrondissent leur bilans annuels.

                  Passons au Macro selon ton critere
                  Tu oublies le Pérou, la Colombie qui l'avait reconnu, le Paraguay,.....

                  Et ceux

                  Qui suivront, le Mexique, le Venezuela, la Bolivie, Honduras, Nicaragua,.....

                  Votre entité fantôme ne repose sur rien mais'parcontre survit en Algérie car le cordon ombilicale est directement lié à l'état major

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                  • #10
                    Le Maroc verse des pots de vins pour assurer l'intégrité de son pays. L'Algérie soudoie des pays juste pour nuire au Maroc.
                    Voilà la grande différence

                    Mais,

                    Ils ne se posent jamais les questions sur les sommes des valises diplomatiques qui ont du débourser pour vendre l'entité fantôme de tindouf.

                    Avec le résultat final ou plus de la moitié des reconnaissances sont soit suspendues soit retirées.

                    Un de leurs partisans s'offusque du recul de la cause rasdienne en Amérique latine et ne pipe pas un mot sur les sommes perdus définitivement par la junte

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                    • #11
                      -Trafic de drogue: Des membres des forces de sécurité complices ?

                      Près d'une trentaine de membres des forces marocaines de sécurité ont été arrêtés ou sont en voie de l'être dans une enquête liée à l'arrestation d'un narco-trafiquant à Nador qui expédiait le hachich en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne. L'information vient d'un communiqué du ministère de l'Intérieur.

                      Lundi 12 janvier 2009, les polices suédoises et norvégiennes annoncent un gros de filet en arrêtant 30 personnes suspectées de trafic de drogue. Le communiqué officiel repris partiellement par le quotidien marocain « Le Soir Echos » affirme: « des citoyens norvégiens, suédois, allemands et marocains sont suspectés (...).

                      Ils ont avoué à la police que la drogue a été introduite depuis le Maroc en Hollande puis acheminée en Suède et en Norvège (...). Ils avaient sur eux 6 millions de couronnes norvégiennes, soit l'équivalent de 862.000 dollars, en cash, 700 kg de cannabis et 50 kg d'amphétamines ». A la suite de ces informations venues des pays scandinaves, les responsables marocains de lutte contre le trafic de drogue, qui, avaient déjà mis la main sur le narco-trafiquant M.L ont conclu qu'il y avait un réseau en place dont M.L servait d'intermédiaire.

                      Le ministère de l'Intérieur annonçait le mardi 13 janvier dans une déclaration reprise par la MAP que « les services de sécurité ont découvert un important réseau de trafic de drogue vers l'Espagne, animé par le narco-trafiquant M.L (...) ».

                      Les recherches soupçonnent aussi plusieurs personnes liées à la sécurité d'être complices dans cette affaire. « Ce sont 12 gendarmes, autant d'éléments de la marine royale, 4 agents des forces auxiliaires et un pilote de zodiac de nationalité espagnole » écrit « Le Soir Echos » dans son édition de ce jeudi 15 janvier 2009. Les éléments des forces de sécurité soupçonnés ont été entendus hier mercredi.

                      « Il y a de fortes chances qu'il y ait des officiers dans le lot. Ce qui explique la lenteur et la complexité des procédures d'interrogatoires et d'arrestation » affirme une source anonyme au quotidien marocain. Autrement dit, M.L et son réseau n'ont pas encore révélé tous leurs secrets.
                      La lutte contre le trafic de drogue est un combat sans merci que livre les autorités marocaines. De sources bien renseignées affirmaient que la police a saisi 110,8 tonnes de hachich en 2008 contre 117,7 tonnes en 2007 soit une baisse de 5%. Dans le même sens le département de l'Intérieur déclarait que les surfaces de culture du cannabis sont passées de 134.000 ha en 2003 pour atteindre 60.000 ha en 2008-.

                      Ya...bi
                      Dernière modification par rago, 31 août 2020, 10h40.

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