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Transition énergétique: L’Algérie opte pour une stratégie plus réaliste

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  • Transition énergétique: L’Algérie opte pour une stratégie plus réaliste

    La stratégie dévoilée par le professeur Chemseddine Chitour est claire : il s’agira d’ériger de nombreuses centrales de petite à moyenne envergure, de 50, 100 à 150 mégawatts, disséminées à travers l’ensemble du territoire algérien avec le concours de partenaires intéressés par le financement de ce programme, à commencer par les leaders mondiaux des énergies renouvelables que sont l’Allemagne, la Chine et les États-Unis.

    Il s’agira, selon les explications du ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, de doter le pays de centrales devant produire, dans un premier temps, 1 000 mW pour les substituer aux coûteuses, en énergie et en finances, centrales à gaz et permettre, ainsi, à l’Algérie de vendre son gaz non consommé pour un revenu annuel projeté de 200 millions de dollars.

    Ces fonds économisés seront utilisés pour financer, pour une partie, le plan tracé pour doter le pays d’énergie renouvelable. En d’autres termes, les 200 millions de dollars engrangés permettront, entre autres, de rembourser les prêts contractés auprès des partenaires financiers.

    Ces infrastructures seront réalisées avec l’appui technique et financier des partenaires internationaux donc, puis payées grâce aux économies réalisées sur la consommation nationale en gaz. De là, il ressort que l’Algérie a décidé de se défaire du «pompeux» programme des fameux 4 000 mW et, dès lors, se lancer pour de vrai dans la grande œuvre de la transition énergétique.

    Si celle-ci s’annonce de longue haleine et surtout requiert de la patience pour venir à bout des habitudes de consommation énergétique, ailleurs, en revanche, la transition énergétique s’est imposée notamment ces derniers mois, aidée par le chamboulement induit par la pandémie de coronavirus et son rude impact sur l’industrie mondiale et le marché du pétrole.

    En effet, la pandémie a déboussolé le marché en faisant chuter la demande de pétrole et de gaz à des niveaux historiquement bas, obligeant les plus grandes compagnies du monde, dont les anglo-néerlandais de Shell, le britannique BP et le français Total à se mettre, comme jamais auparavant, à penser intégrer les énergies renouvelables dans leur activité.

    Rien que sur le deuxième trimestre, les grandes compagnies internationales ont cumulé 60 milliards de dollars de pertes, alors que les dépréciations d’actifs ont atteint des proportions financièrement déstabilisantes pour des compagnies pourtant rompues aux coups durs.

    Selon plusieurs publications occidentales spécialisées, les sombres perspectives du marché pétro-gazier aidant, avec une demande déclinante qui commencera à se matérialiser en 2027, au plus tard 2028, la réflexion est axée désormais sur la transition énergétique.

    « Dans les états-majors des groupes pétroliers européens, c’est le branle-bas de combat. Total, Shell, BP… presque toutes les compagnies du Vieux Continent ont annoncé, au beau milieu de la crise, de nouveaux objectifs, plus ambitieux, pour leurs activités basses carbones.

    Elles se démarquent de plus en plus de leurs homologues américaines, qui restent focalisées sur le pétrole et le gaz », affirme, dans une de ses dernières éditions, un quotidien économique français. Et tout en revoyant leur production de pétrole à la baisse pour les toutes prochaines années, BP et Total orientent une partie de leur activité sur l’électricité, avec l’ambition pour BP de devenir «une grande compagnie électrique», alors que Total s’est déjà offert une compagnie de production d’électricité espagnole.

    Mais, comme le chemin reste encore semé d’embûches pour les «supporters» de la transition énergétique, l’idée est, maintenant, de convaincre les investisseurs qui, pour le moment, n’ont pas besoin d’avis super-éclairés pour savoir qu’il n’est pas possible à une éolienne de faire gagner autant d’argent qu’un puits de pétrole, préviennent les financiers d’UBS.


    le soir d'algerie
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