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Ouverture du transport aérien au privé Le traumatisme Khalifa enfin dépassé ?

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  • Ouverture du transport aérien au privé Le traumatisme Khalifa enfin dépassé ?

    Le traumatisme généré par l’affaire Khalifa ne semble plus constituer un obstacle pour la réouverture du transport aérien aux opérateurs privés. Après des années de monopole détenu par la compagnie nationale, des perspectives s’ouvrent pour les potentiels investisseurs intéressés. L’annonce de cette probabilité intervient néanmoins au moment où le secteur est durement impacté par la pandémie de coronavirus, hypothéquant les chances d’un quelconque investissement immédiat.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Ce qui était du domaine de l’impossible, depuis de longues années déjà, sera désormais de l’ordre du réalisable. L’évocation de l’ouverture du transport aérien au capital privé n’est plus taboue. Il a été cassé par le président de la République qui annonçait, à l’occasion de la rencontre dédiée à la relance de l’économie, qu’il n’était pas opposé à la création de compagnies aériennes privées.
    Le syndrome Khalifa qui a survécu de longues années et qui a justifié la fermeture du secteur à l’investissement privé ne constitue, visiblement, plus un obstacle.
    L’affaire Khalifa Airways aura laissé un lourd héritage, mais surtout un grand traumatisme. L’empire Khalifa, créé en très peu de temps, s’est effondré tout aussi vite après le scandale de la banque appartenant au même propriétaire. La compagnie avait permis le transfert illégal de sommes colossales à l’étranger et suscité une réaction aussi rapide que maladroite de la part des pouvoirs publics.
    Mise en liquidation, l’entreprise avait procédé à des licenciements en masse. Un personnel qualifié et formé a été remercié. Pire encore : la trentaine d’appareils appartenant à l’entreprise et acquis grâce au leasing ont été récupérés par leurs propriétaires, alors qu’il ne restait à payer que quelques mensualités. Un véritable gâchis, avait estimé à l’unanimité les observateurs qui assurent que la compagnie aurait pu rester active, n’était la gestion chaotique du dossier. La page semble définitivement tournée puisque Abdelmadjid Tebboune affirme n’avoir aucune objection à ce que le secteur soit à nouveau ouvert à l’investissement privé. C’est dans un contexte économique des plus particuliers qu’intervient cette annonce.
    La pandémie de Covid-19 a mis à genoux le secteur du transport aérien. Des spécialistes assurent qu’il faudra au moins deux à trois années avant que le secteur ne puisse se relever.
    Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), le secteur ne pourra retrouver les performances d’avant-crise qu’à partir de 2023-2024. La conjoncture n’est pas propice aux investissements. L’économie mondiale est sous la menace d’une récession. Qui pourrait alors investir dans un secteur exigeant de gros investissements ?
    La compagnie aérienne Air Arabia serait intéressée par le marché algérien. Un déploiement vers l’Algérie qui se fera en association avec des capitaux privés algériens, dont les noms ne sont pas encore connus. Depuis l’annonce faite par le président de la République, aucun opérateur n’a manifesté son intérêt. Le secteur est pourtant porteur. Actuellement, la compagnie nationale est seule à assurer le transport à l’international.
    Pour les lignes domestiques, Tassili Airlines les assure en plus de quelques destinations à l’international. En l’absence de concurrence, le service et la politique des prix font souvent l’objet de réclamations.
    L’ouverture promise permettra de faire jouer cette dernière en diversifiant l’offre et en améliorant les prestations, le monopole ne le permettant pas.
    N. I.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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