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Des barrages de la gendarmerie érigés ces dernières 48 heures à l’entrée d’Alger : Journées noires sur les routes
elwatan.com
ISMA BERSALI
01 SEPTEMBRE 2020
Sous un soleil de plomb, les automobilistes devant se rendre à Alger par la voie est ont vécu hier une journée noire.
La cause ? La Gendarmerie nationale a installé, hier et avant-hier, plusieurs barrages filtrants sur les axes menant vers la capitale, provoquant ainsi des bouchons de plusieurs centaines de mètres, comme c’était le cas au niveau de Bouira, Boumerdès, Hammadi, Khemis El Khechna et Dar El Beïda.
En rentrant de Béjaïa vers Alger, un cadre d’une entreprise privée témoigne : «Le trajet Béjaïa-Alger s’est étalé sur sept heures. J’avais pourtant pris mes dispositions en démarrant très tôt.» Notre interlocuteur souligne que son véhicule est resté bloqué plus d’une heure à Lakhdaria, sur un tronçon d’à peine trois kilomètres, à cause d’un barrage de la Gendarmerie nationale rétrécissant la voie. «Bien que les automobilistes aient été bloqués là une heure durant, les gendarmes continuaient de contrôler et regarder scrupuleusement les véhicules», dit-il.
Et d’ajouter : «Il y avait deux ambulances bloquées à cause des bouchons ; qu’en est-il des malades, des personnes ayant des malaises, des gens qui devaient se présenter à un rendez-vous important ?» Pour la plupart, les automobilistes se sont retrouvés piégés sur les routes, sans aucune possibilité de rebrousser chemin. Un autre automobiliste confie avoir mis pas moins de cinq heures pour aller de Rouiba à Tipasa. Il ne cache pas sa colère : «Celui qui a été épargné par le coronavirus ne sortira pas indemne de l’hypertension et du diabète causés par le stress sur la route.»
La mise en alerte et le déploiement des dispositifs de sécurité sur les routes seraient liés à un projet de marche des invalides et retraités de l’ANP, qui attendent depuis plusieurs années la prise en charge de leurs revendications de réhabilitation.
Dans un communiqué publié le 19 août, le ministère de la Défense nationale a réitéré sa «détermination et son engagement» à étudier et traiter de façon «minutieuse et rigoureuse» les revendications et les préoccupations des retraités, des blessés et des invalides de l’Armée nationale populaire (ANP).
Par ailleurs, l’Algérienne de gestion des autoroutes (AGA) a annoncé des travaux de remise à la section autoroutière de Benharoun (wilaya de Bouira) suite à certaines dégradations de la chaussée, rendant nécessaires des aménagements de la circulation. «Afin de garantir le bon déroulement des travaux et la sécurité des usagers et des équipes d’intervention, le trafic autoroutier vers Bouira est basculé vers les voies du sens vers Alger», précise la même source.
En outre, le trafic autoroutier vers Alger connaît, durant ces travaux, un rétrécissement de voies (passage de 3 à 2 voies) juste à la sortie du tunnel de Djebahia. En conséquence, l’AGA avise les usagers de respecter la signalisation mise en place à l’approche de la zone des travaux.
elwatan.com
ISMA BERSALI
01 SEPTEMBRE 2020
Sous un soleil de plomb, les automobilistes devant se rendre à Alger par la voie est ont vécu hier une journée noire.
La cause ? La Gendarmerie nationale a installé, hier et avant-hier, plusieurs barrages filtrants sur les axes menant vers la capitale, provoquant ainsi des bouchons de plusieurs centaines de mètres, comme c’était le cas au niveau de Bouira, Boumerdès, Hammadi, Khemis El Khechna et Dar El Beïda.
En rentrant de Béjaïa vers Alger, un cadre d’une entreprise privée témoigne : «Le trajet Béjaïa-Alger s’est étalé sur sept heures. J’avais pourtant pris mes dispositions en démarrant très tôt.» Notre interlocuteur souligne que son véhicule est resté bloqué plus d’une heure à Lakhdaria, sur un tronçon d’à peine trois kilomètres, à cause d’un barrage de la Gendarmerie nationale rétrécissant la voie. «Bien que les automobilistes aient été bloqués là une heure durant, les gendarmes continuaient de contrôler et regarder scrupuleusement les véhicules», dit-il.
Et d’ajouter : «Il y avait deux ambulances bloquées à cause des bouchons ; qu’en est-il des malades, des personnes ayant des malaises, des gens qui devaient se présenter à un rendez-vous important ?» Pour la plupart, les automobilistes se sont retrouvés piégés sur les routes, sans aucune possibilité de rebrousser chemin. Un autre automobiliste confie avoir mis pas moins de cinq heures pour aller de Rouiba à Tipasa. Il ne cache pas sa colère : «Celui qui a été épargné par le coronavirus ne sortira pas indemne de l’hypertension et du diabète causés par le stress sur la route.»
La mise en alerte et le déploiement des dispositifs de sécurité sur les routes seraient liés à un projet de marche des invalides et retraités de l’ANP, qui attendent depuis plusieurs années la prise en charge de leurs revendications de réhabilitation.
Dans un communiqué publié le 19 août, le ministère de la Défense nationale a réitéré sa «détermination et son engagement» à étudier et traiter de façon «minutieuse et rigoureuse» les revendications et les préoccupations des retraités, des blessés et des invalides de l’Armée nationale populaire (ANP).
Par ailleurs, l’Algérienne de gestion des autoroutes (AGA) a annoncé des travaux de remise à la section autoroutière de Benharoun (wilaya de Bouira) suite à certaines dégradations de la chaussée, rendant nécessaires des aménagements de la circulation. «Afin de garantir le bon déroulement des travaux et la sécurité des usagers et des équipes d’intervention, le trafic autoroutier vers Bouira est basculé vers les voies du sens vers Alger», précise la même source.
En outre, le trafic autoroutier vers Alger connaît, durant ces travaux, un rétrécissement de voies (passage de 3 à 2 voies) juste à la sortie du tunnel de Djebahia. En conséquence, l’AGA avise les usagers de respecter la signalisation mise en place à l’approche de la zone des travaux.