Tweet
Palestine occupée : La recherche du royaume juif aboutit à la découverte d’un trésor abbasside
L’histoire rattrape toujours Israël, qui cherche vainement des preuves archéologiques de cités hébraïques, bien que les historiens, juifs évidemment, confirment l’existence des deux royaumes d’Israël et de Juda.
Par Ali El Hadj Tahar
Ils prétendent que le royaume d’Israël est établi au Proche-Orient ancien par les Israélites à l’Âge du fer. Ce royaume aurait existé pendant environ 200 ans seulement, soit de la fin du 10e au 8e siècle av. J.-C. (environ 930-720 av. J.-C.). Bien que ce royaume éphémère soit introuvable, les historiens le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Selon la Bible hébraïque, il succède au royaume unifié d’Israël et de Juda, lorsque 10 tribus juives auraient formé le royaume d’Israël, les 2 autres tribus juives ayant formé le royaume de Juda. Ce royaume, également appelé « Ephraïm », avait eu Samarie comme dernière capitale et ce, jusqu’à sa chute. Selon la Bible, la population de ce royaume se serait éloignée de l’enseignement de Moïse en tombant dans l’idolâtrie. Le royaume d’Israël est conquis vers 720 av. J.-C. par l’empire assyrien. Et depuis, nulle trace de ce royaume, tandis que les preuves s’amoncellent, par contre, quant à l’historicité des Philistins. Du moins, le terme « Palestine » est attesté depuis le 5e siècle av. J.-C. par Hérodote. Le terme Palestine est officiellement donné à la région par l’empereur Hadrien au 2e siècle, en vue de punir les Juifs de leur révolte en 132-135 ap. J.-C. Certes, nul ne doute que les Juifs aient vécu en Palestine, et peu importe si ce nom soit ultérieur aux désignations de Canaan, Amurru, Retenu, Cananan, le terme le plus ancien, ou encore Eretz Yisrael, celui par lequel les Juifs appelaient ce pays. Un pays dont l’histoire est intimement mêlée aux trois religions monothéistes, et où les musulmans ont laissé les traces les plus nombreuses, de toutes leurs dynasties et de tous leurs empires. Et c’est un adolescent israélien qui fait une énième découverte qui atteste que la Palestine est une terre musulmane.
En effet, cet adolescent participait à des fouilles archéologiques au centre de la Palestine occupée en tant que volontaire lorsque, le 18 août, il a découvert un trésor enterré dans une jarre de terre cuite. Le trésor exceptionnel qu’il a exhumé en creusant le sol, est constitué de 425 pièces en or datant d’il y a plus de 1100 ans, des débuts de l’époque islamique. Elles étaient enterrées et placées dans une jarre en terre cuite, au milieu de ce qui était un lieu industriel sous l’Empire byzantin. La plupart des pièces date de l’avènement de l’islam dans la région, lorsqu’elle appartenait au califat abbasside. Pesant 845 grammes, ces pièces devaient représenter une somme considérable à l’époque où elles ont été enterrées. Elles auraient, par exemple, permis d’acheter une luxueuse maison dans l’une des villes du califat. Si l’on connait le nom du jeune juif découvreur, Oz Cohen, le mystère reste entier autour de l’identité du propriétaire du précieux trésor et de la raison pour laquelle il l’avait laissé sur place. «La personne qui a enterré ce trésor il y a 1100 ans s’attendait à le récupérer. Il avait même verrouillé le récipient à l’aide d’une vis», écrivent dans un communiqué Liat Nadav-Ziv et Elie Haddad, les directeurs des fouilles.
Les deux chercheurs qui soulignent le caractère exceptionnel de cette trouvaille, tandis que Robert Kool, un archéologue spécialiste des pièces, explique que le trésor était composé de dinars en or mais aussi de 270 fragments de pièces destinés à servir de «petites coupures». Il ajoute que l’une des coupures était un fragment de solidus à l’effigie de l’empereur Théophile, un empereur byzantin qui a régné de 829 à 842. Cette pièce ayant été battue à Constantinople, le trésor fournit une preuve rare des liens ayant uni l’Empire byzantin au califat abbasside, qui étaient pourtant rivaux à cette période.
Encore jeune pour comprendre l’histoire et ce à quoi elle sert, le jeune Oz Cohen, encore ébloui par sa découverte, ne fait pas le lien entre son statut de colon sur les terres qui appartiennent à des Palestiniens et ce fabuleux trésor. Aveuglé par sa trouvaille tout autant que les archéologues par l’idéologie sioniste, il ne remet pas encore en question le caractère musulman, donc palestinien de cette terre usurpée où se démènent les spécialistes israéliens pour trouver des traces de leurs royaumes, mais qui ne trouvent que des preuves attestant que les musulmans y étaient depuis longtemps, et que les Philistins y étaient eux aussi, avec des preuves, également. L’enfant juif ne se dira probablement jamais que, normalement, c’est un petit Palestinien qui aurait dû avoir cette chance si lui n’était pas à une place indûment occupée.
A.E.T.
Le Courrier d'Algérie
01 septembre 2020
Par Ali El Hadj Tahar
Ils prétendent que le royaume d’Israël est établi au Proche-Orient ancien par les Israélites à l’Âge du fer. Ce royaume aurait existé pendant environ 200 ans seulement, soit de la fin du 10e au 8e siècle av. J.-C. (environ 930-720 av. J.-C.). Bien que ce royaume éphémère soit introuvable, les historiens le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Selon la Bible hébraïque, il succède au royaume unifié d’Israël et de Juda, lorsque 10 tribus juives auraient formé le royaume d’Israël, les 2 autres tribus juives ayant formé le royaume de Juda. Ce royaume, également appelé « Ephraïm », avait eu Samarie comme dernière capitale et ce, jusqu’à sa chute. Selon la Bible, la population de ce royaume se serait éloignée de l’enseignement de Moïse en tombant dans l’idolâtrie. Le royaume d’Israël est conquis vers 720 av. J.-C. par l’empire assyrien. Et depuis, nulle trace de ce royaume, tandis que les preuves s’amoncellent, par contre, quant à l’historicité des Philistins. Du moins, le terme « Palestine » est attesté depuis le 5e siècle av. J.-C. par Hérodote. Le terme Palestine est officiellement donné à la région par l’empereur Hadrien au 2e siècle, en vue de punir les Juifs de leur révolte en 132-135 ap. J.-C. Certes, nul ne doute que les Juifs aient vécu en Palestine, et peu importe si ce nom soit ultérieur aux désignations de Canaan, Amurru, Retenu, Cananan, le terme le plus ancien, ou encore Eretz Yisrael, celui par lequel les Juifs appelaient ce pays. Un pays dont l’histoire est intimement mêlée aux trois religions monothéistes, et où les musulmans ont laissé les traces les plus nombreuses, de toutes leurs dynasties et de tous leurs empires. Et c’est un adolescent israélien qui fait une énième découverte qui atteste que la Palestine est une terre musulmane.
En effet, cet adolescent participait à des fouilles archéologiques au centre de la Palestine occupée en tant que volontaire lorsque, le 18 août, il a découvert un trésor enterré dans une jarre de terre cuite. Le trésor exceptionnel qu’il a exhumé en creusant le sol, est constitué de 425 pièces en or datant d’il y a plus de 1100 ans, des débuts de l’époque islamique. Elles étaient enterrées et placées dans une jarre en terre cuite, au milieu de ce qui était un lieu industriel sous l’Empire byzantin. La plupart des pièces date de l’avènement de l’islam dans la région, lorsqu’elle appartenait au califat abbasside. Pesant 845 grammes, ces pièces devaient représenter une somme considérable à l’époque où elles ont été enterrées. Elles auraient, par exemple, permis d’acheter une luxueuse maison dans l’une des villes du califat. Si l’on connait le nom du jeune juif découvreur, Oz Cohen, le mystère reste entier autour de l’identité du propriétaire du précieux trésor et de la raison pour laquelle il l’avait laissé sur place. «La personne qui a enterré ce trésor il y a 1100 ans s’attendait à le récupérer. Il avait même verrouillé le récipient à l’aide d’une vis», écrivent dans un communiqué Liat Nadav-Ziv et Elie Haddad, les directeurs des fouilles.
Les deux chercheurs qui soulignent le caractère exceptionnel de cette trouvaille, tandis que Robert Kool, un archéologue spécialiste des pièces, explique que le trésor était composé de dinars en or mais aussi de 270 fragments de pièces destinés à servir de «petites coupures». Il ajoute que l’une des coupures était un fragment de solidus à l’effigie de l’empereur Théophile, un empereur byzantin qui a régné de 829 à 842. Cette pièce ayant été battue à Constantinople, le trésor fournit une preuve rare des liens ayant uni l’Empire byzantin au califat abbasside, qui étaient pourtant rivaux à cette période.
Encore jeune pour comprendre l’histoire et ce à quoi elle sert, le jeune Oz Cohen, encore ébloui par sa découverte, ne fait pas le lien entre son statut de colon sur les terres qui appartiennent à des Palestiniens et ce fabuleux trésor. Aveuglé par sa trouvaille tout autant que les archéologues par l’idéologie sioniste, il ne remet pas encore en question le caractère musulman, donc palestinien de cette terre usurpée où se démènent les spécialistes israéliens pour trouver des traces de leurs royaumes, mais qui ne trouvent que des preuves attestant que les musulmans y étaient depuis longtemps, et que les Philistins y étaient eux aussi, avec des preuves, également. L’enfant juif ne se dira probablement jamais que, normalement, c’est un petit Palestinien qui aurait dû avoir cette chance si lui n’était pas à une place indûment occupée.
A.E.T.
Le Courrier d'Algérie
01 septembre 2020
Commentaire