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Procès des attentats de Paris : deux Ardennais dans le box des accusés

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  • Procès des attentats de Paris : deux Ardennais dans le box des accusés

    Le procès des attentats de janvier 2015, qui ont fait dix-sept morts, s'ouvre, ce mercredi 2 septembre à Paris. Quatorze accusés y seront jugés. Parmi eux, deux Ardennais.

    Abdelaziz Abbad est accusé d’avoir fourni des armes aux frères Kouachi.Abdelaziz Abbad est accusé d’avoir fourni des armes aux frères Kouachi.
    Abdelaziz Abbad, fournisseur d’armes présumé
    Abdelaziz Abbad est actuellement détenu à la prison de Maubeuge (Nord). Ce Carolomacérien de 36 ans, originaire du quartier de la Ronde-Couture, a été mis en examen le 28 avril 2017 du chef d’association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. À l’instar de Miguel Martinez, il comparaît dans le box des accusés, soupçonné d’avoir recherché des armes pour le compte de Saïd Kouachi.

    Attentats de Paris : un procès hors norme pour que «justice soit rendue» s’ouvre ce mercredi
    À l’issue de l’enquête, s’appuyant sur l’analyse d’un certain nombre d’appels téléphoniques, il est reproché à Abdelaziz Abbad d’avoir joué un rôle actif en amont des attentats afin de se procurer l’arsenal réclamé par l’aîné des Kouachi.

    Il se serait déplacé à cet effet à Charleroi, en Belgique, à plusieurs reprises, mais aussi en région parisienne, en 2014. La procédure évoque notamment la recherche de kalachnikovs et d’un pistolet automatique. Au cours de ses différentes auditions, le Carolomacérien aurait livré des versions différentes, changeant les faits et leur chronologie. Selon nos informations, il aurait expliqué, en dernier lieu, que les contacts établis avec les fournisseurs étaient exclusivement relatifs à un trafic de stupéfiants. Son avocat, David Apelbaum (barreau de Paris), n’a pas souhaité faire de commentaire.

    Pour rappel, Abdelaziz Abbad a déjà un lourd passé judiciaire. Il a été condamné en novembre 2018 à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d’appel d’assises de Reims, reconnu coupable (au même titre que son frère Madjid) d’avoir commandité, à Charleville-Mézières, l’assassinat de Jaouel Rondeau, le 23 juin 2014.


    Miguel Martinez, le passeur présumé
    Miguel Martinez est incarcéré à Châlons-en-Champagne depuis le 28 avril 2017 et sa mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste. C’est en étudiant la provenance des armes utilisées par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly que les enquêteurs parviennent à ce Revinois aujourd’hui âgé de 38 ans. Ses lignes téléphoniques font état de relations avec Metin Karasular, garagiste à Charleroi, Michel Catino et, dans une moindre mesure, avec Ali Riza Polat. C’est par ce dernier, proche d’Amedy Coulibaly et personnage central dans «ce volet armes» de l’instruction, que les enquêteurs mettent au jour cette «filière ardennaise». Miguel Martinez, de même qu’Abdelaziz Abbad, est ainsi soupçonné d’avoir joué un rôle dans la fourniture des armes qui seront employées pour cette sanglante et ignoble entreprise.

    Attentats de Paris : retour sur les itinéraires de trois meurtriers
    Le Revinois, déjà condamné à 20 reprises essentiellement pour des délits liés aux stupéfiants, a tenté lors de ses auditions et interrogatoires, de situer son contact avec Ali Riza Polat, échanges et déplacements en Belgique, notamment chez Metin Karasular, dans le contexte professionnel de sa société Auto Self Service, sise 2 rue Jean-Baptise-Lefort, à Charleville-Mézières, une affaire alors menée avec Abdelaziz Abbad. Une version dont doutent fortement les enquêteurs après avoir établi que des armes ont été stockées dans une cache à Revin et diverses incriminations de ses coaccusés à ce propos. Aussi, lors de perquisitions effectuées à son domicile et dans son garage, les services de police découvrent un pistolet Magnum et un fusil à crosse et canon sciés, saisies incidentes sans liens fondés avec le dossier que Miguel Martinez dit avoir acquis à la suite de menaces de morts reçues après janvier 2015.

    Procès des attentats de Paris : ce qui est reproché aux 14 accusés
    Qualifié de «petit bandit de quartier» par son associé, Miguel Martinez, 1m95, appelé «le grand du garage» par des jeunes de la Ronde-Couture, interpelle également par son profil de «converti» à l’islam. Lui explique «être entré en religion à l’âge de 10 ans, après le décès brutal de son père qui le laissa seul avec sa mère et la famille de celle-ci, originaire d’Algérie». En 2012, il effectue son pèlerinage à La Mecque. Il se défend d’épouser une vision intégriste de l’islam, rejetant dans ses auditions la charia et condamnant les attaques perpétrées entre les funestes 7 et 9 janvier 2015. Pour Margot Pugliese, son avocat, l’enjeu réside dans la qualification de l’accusation, dont il faudra faire tomber le caractère terroriste de l’association de malfaiteurs. Elle devra pour cela démontrer que Miguel Martinez n’avait ni ancrage dans l’islam radical, ni relation avec les auteurs directs des attaques, ni connaissance de la finalité sinistre des agissements des personnes avec lesquelles il faisait affaire.
    L'Ardennais
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

  • #2
    La honte des Ardennes!!!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

    Commentaire

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